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Pas des vieux « pieds nickelés » aux « rides rassurantes », mais des malfrats « chevronnés ». L’accusation a estimé mercredi que les « papys braqueurs » présumés de Kim Kardashian étaient « tous coupables », et requis 10 ans de prison contre quatre hommes soupçonnés d’être entrés arme au poing dans son hôtel cette nuit d’octobre 2016.
Huit des dix accusés « clament leur innocence », mais l’avocate générale en a « l’intime conviction » : ils sont « tous coupables », déclare-t-elle dès le début de ses réquisitions.
Aux magistrats professionnels et surtout aux jurés populaires de la cour d’assises de Paris, Anne-Dominique Merville demande de ne pas se fier aux apparences, à ces « vieux messieurs et dame » aux « rides rassurantes » comparaissant tous libres sur le banc des accusés.
« Aujourd’hui, on vous les présente comme des pieds nickelés ». Mais il y a neuf ans, au moment des faits, ce sont « des braqueurs chevronnés du grand banditisme » au casier judiciaire chargé, martèle encore la magistrate. « La réalité, c’est qu’ils ont monté un coup et qu’ils ont réussi ».
En pleine Semaine de la mode parisienne, « entre 2 h 59 et 3 h 15 » la nuit du 2 au 3 octobre 2016, la star américaine était seule dans sa chambre d’hôtel au moment du « braquage éclair ».
« Ils sont cagoulés, gantés, ils vont séquestrer, ligoter. Ils n’ont aucune empathie pour Kim Kardashian, pour le réceptionniste », affirme l’avocate générale. Et ont « une cible » : la fameuse bague estimée à 3,5 millions d’euros que la reine des influenceuses exhibe sur les réseaux sociaux comme le reste de sa vie.
Dans ce coup « minutieusement préparé » où l’on s’est recruté « entre voleurs », « ils sont venus pour cette bague, ils la récupèrent, ils savent exactement ce qu’ils font », insiste encore la magistrate.
« Vérité à facettes »
Les quatre hommes identifiés par l’accusation comme les « braqueurs » (le cas d’un cinquième, souffrant d’Alzheimer, a été disjoint) encourent 30 ans de réclusion ou la perpétuité pour ceux en récidive, mais la peine réclamée en est bien éloignée : 10 ans, car malgré la « gravité » et les casiers chargés, il faut prendre en compte l’état de santé et l’âge avancé de la plupart d’entre eux, affirme l’avocate générale.
Dans le prétoire, celui qu’elle identifie comme le « commanditaire », Aomar Aït Khedache, 69 ans, suit les réquisitions en les lisant sur un ordinateur : il est désormais complètement sourd et quasiment muet en plus de souffrir de diabète et du dos — il se déplace avec une canne.
Il est celui qui « recrute », « donne les ordres », part en Belgique revendre les 9 millions d’euros de butin jamais retrouvé, et « minimise la violence » même s’il a reconnu être l’un des hommes montés dans la chambre de Kim Kardashian, soutient l’avocate générale. « Le risque de récidive n’existe pas », reconnaît-elle, mais il doit « payer pour ses crimes ».
Même raisonnement pour Didier Dubreucq, 69 ans, monté également dans la chambre selon l’accusation mais qui clame, lui, son « innocence ». Il est absent à l’audience, « hospitalisé », dit la magistrate, alors qu’il suit une chimiothérapie en marge du procès. « Il a déjà été soigné en détention » et pourrait l’être à nouveau, précise-t-elle.
Ainsi que Yunice Abbas, 71 ans, opéré du cœur pendant sa détention provisoire et atteint de la maladie de Parkinson. Il a reconnu être arrivé avec deux complices à vélo sur les lieux du braquage, pour y « faire le guet ». Pour lui aussi, « la vérité a beaucoup de facettes », grince la magistrate.
Contre le dernier membre de l’équipe, le seul jeunot — 26 ans à l’époque —, elle réclame 10 ans également, vu ses dénégations, son casier et le « risque de récidive » dans son cas. Huit ans sont réclamés contre le fils d’Aomar Aït Khedache, Harminy, qui a fait office de « chauffeur » le soir du braquage.
Contre les « taupes » Gary Madar (frère du chauffeur de Kim Kardashian) et son ami Florus Heroui qui ont selon elle obtenu et « transmis » de précieuses informations sur le calendrier de Kim Kardashian à Paris, des peines de sept ans sont requises. Et six ans enfin contre la « secrétaire criminelle » Cathy Glotin, personnage « central », chargée d’organiser les rendez-vous entre son compagnon Aomar Aït Khedache et les complices.
La défense plaide dans l’après-midi et jeudi, verdict vendredi.