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Surpris à l’annonce de la mort de Victor Lévy Beaulieu, le journaliste et auteur jeannois Yvon Paré revisite leur amitié des 55 dernières années. L'écrivain et éditeur est décédé dimanche à l’âge de 79 ans.
Yvon Paré a connu Victor Lévy Beaulieu il y a plus d’un demi-siècle alors qu’il publiait son premier recueil de poésie aux éditions VLB.
Il a été mon premier éditeur en 1971. Il a reçu un de mes manuscrits. J’ai eu un téléphone de lui pour dire qu'il acceptait mon recueil de poésie, L’Octobre des indiens, se remémore-t-il.
L’auteur du Lac-Saint-Jean conserve le souvenir d’un homme attachant et d’une grande simplicité, agréable à fréquenter.
Il était très difficile à rejoindre. Il répondait quand ça faisait son affaire. Pendant de nombreuses années, je m’imposais, je débarquais chez lui à Trois-Pistoles. Je passais trois-quatre jours avec lui. C’était magnifique. C’était extraordinaire. C’était quelqu’un de très très simple, très ordinaire, dit-il.
C’est une icône. Pour moi, ç'a été un modèle, un ami, un frère. C’était quelqu’un qui me motivait, me bousculait.
M. Paré souligne l’amour que portait son bon ami pour le Québec. Un amour qui fut le fil conducteur de sa prolifique création.
C’est l’indépendance du Québec, la souveraineté. Tout est là, tout est en arrière de ça. C’est sa grande motivation. Il voulait créer une œuvre gigantesque, tellement fascinante que les gens finiraient par épouser cette idée-là. Il a même réussi à créer un langage spécifique. Ceux qui se rappellent L'Héritage, se souviennent d’une langue assez particulière, témoigne-t-il.

Yvon Paré visitait Victor Lévy Beaulieu à Trois-Pistoles. (photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
Yvon Paré cite en exemple les tournures de phrases, l'inversion de mots et les expressions particulières de Victor Lévy Beaulieu.
Esti toastée des deux bords, c’est devenu presque une expression populaire. Il avait cet art-là. Il jouait beaucoup là-dedans, souligne-t-il.
Victor me répétait souvent qu’en littérature on doit être capable de tout dire.
Yvon Paré a été surpris d’apprendre la mort de son collègue.
J’étais estomaqué. Victor Lévy Beaulieu, j’avais l’impression qu’il ne pouvait mourir, confie-t-il. Peut-être qu’il ne mourra jamais non plus, son œuvre est tellement incroyable et extraordinaire. C’est quelqu’un de marquant, d’unique.
C’est quelqu'un de particulier, d'énorme, d’incontournable. Un monstre sympathique, si on veut, très gentil.
Victor Lévy Beaulieu laisse aussi une œuvre immense, source d’inspiration pour toute une génération d’auteurs au Québec, selon Yvon Paré.
C’est quelqu’un qui a écrit énormément. Il voulait, je crois, se rendre à plus de 100 livres publiés. Il n'aura pas atteint son objectif, tout à fait. Il a touché à tous les genres : la télévision, la radio, le journalisme, les essais, la poésie, le théâtre, les romans, rapporte-t-il.
Yvon Paré peine à déterminer l'œuvre marquante de son ami. On retrouve, selon lui, des œuvres phares dans tous les genres littéraires.
C’est sûr qu’à la télévision, L’Héritage va rester un monument incontournable et une pièce d'anthologie. En roman, c’est magnifique aussi, conclut-il.