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Y a-t-il plus de phénomènes météo extrêmes qu'avant en France ? Les deux plus grands experts livrent leur analyse

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Orages violents, grêle, pluies diluviennes et, parfois, tornades font sans cesse l'actualité en France depuis quelques années. Ces phénomènes sont-ils plus nombreux qu'avant ? Ou est-ce juste une impression à cause des réseaux sociaux et des médias ? Les deux fondateurs de l’observatoire français des tornades et orages violents répondent à la question.

L'observatoire Keraunos est la référence française en ce qui concerne l'explication et l'évolution des phénomènes météométéo extrêmes dans notre pays. Présents à Paris lors du Forum International de la Météo et du Climat pour le Meet Up Météo, Pierre Mahieu et Emmanuel Wesolek ont exposé leurs chiffres et leurs conclusions sur l'évolution de la météo en France. « Les moyens de communication évoluent. Est-ce que les évènements augmentent au rythme de la communication ? C'est une piste, mais la réponse n'est pas si évidente » admet Keraunos. Les premiers compte-rendus sérieux sur la météo remontent au milieu du XVIIe siècle, mais Keraunos dispose de statistiques fiables à partir de 1950.   

De grandes catastrophes météo en France dans le passé

Les catastrophes météo ne sont pas nouvelles, comme le prouvent les archives de l'observatoire :

  • Le plus gros épisode méditerranéen connu du XXe siècle remonte à 1907 :  « 25 épisodes se sont succédés entre septembre et décembre et 80 % ont été concentrés dans le même secteur. Des lames d'eau de plus de 500 mm sur quelques jours ont été relevées, répétées 4 à 5 fois de façon intense. Au total, plus de 2 000 mm de pluie ont été relevés dans le Gard et en Lozère cette année-là, avec des crues éclairs et des maisons éventrées ».
  • Le plus sévère épisode venteux connu sous orage, documenté du XXe siècle en France, date du 11 juillet 1984 :  « des rafales proches des 250 km/h ont été estimées dans les Vosges sous une macrorafale. Le village d'Escles a été détruit comme s'il avait eu un bombardement et des forêts ont été rasées ».
  • Un épisode de grêle majeur s'est produit le 13 juillet 1788 : « il est connu comme ayant peut-être été l'un des déclencheurs de la Révolution française. Il a dévasté les récoltes du Poitou-Charente à l'Ile-de-France, jusqu'aux Hauts de France et au Benelux ».
  • Les deux tornades les plus intenses ayant eu lieu en France se sont produites en 1845 et en 1967 : une tornade classée EF5 à Montville (Seine-Maritime) le 19 août 1945 a fait 75 morts et 4 tornades se sont produites entre le 24 et le 25 juin 1967 entre la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais, dont une EF5, faisant une quinzaine de victimes.

Plus d’instabilité, mais pas plus de phénomènes extrêmes

Les phénomènes météo extrêmes augmentent-ils avec la hausse des températures ? « De 1950 à 2020, pour les températures, les données de réanalyse mettent en évidence une tendance régulière à la hausse au cours des dernières décennies. Mais pour les phénomènes orageux, l'évolution est moins linéaire et plus nuancée » précise Keraunos.

L'instabilité, qui est le carburant des orages, augmente aussi en moyenne au fil du temps. Par contre : 

  • « L'évolution de la pluie sous orage est relativement stable depuis 1950, néanmoins on voit que la tendance des 20 dernières années montre que l'on a plus régulièrement des situations propices à de fortes pluies : il y a une amorce de tendance vers des épisodes pluvieux qui sortent de la norme ».
  • « Les tornades sont extrêmement cycliques, il n'y a pas du tout d'évolution régulière : l'évolution des températures et des tornades n'est pas corrélée. Le nombre de tornades est même légèrement déclinant ces dernières années ».
  • « Les ventsvents sous orages sont extrêmement cycliques aussi, il n'y a pas de tendance nette et c'est aussi plutôt déclinant ces dernières années ».

Les grêlons ont tout de même tendance à être plus gros

« Les éléments nécessaires pour faire de la grêle (instabilité, cisaillement des vents, répartition spécifique de l'humidité dans l'atmosphèreatmosphère) augmentent légèrement, mais pas tant que ça, avec déjà des pics sur les années anciennes. Il y a des cycles, mais nous sommes dans un cycle légèrement déclinant ». Le nombre de jours avec de la forte grêle est par contre légèrement en hausse. « Il n'y donc pas vraiment de situations plus propices a la grêle au cours des dernières décennies, mais quand cela se produit, les grêlons ont tendance à être plus gros : on a gagné 1,5 cm sur la taille des grêlons par rapport au passé, c'est lié à l'instabilité. Comme y a plus d'instabilité, les grêlons sont plus gros, mais pas forcément plus fréquents ».

Cependant, « les régions sur lesquelles on a le plus souvent des situations à grêle n'ont pas changé, mais c'est un cran au-dessus en termes d'intensité ».

Basées sur des relevés fiables uniquement, et non sur un ressenti, les conclusions de Keraunos livrent un panorama plutôt précis de l'évolution des phénomènes météo extrêmes en France. « Les orages ont besoin de plus d'éléments que la simple hausse des températures pour être violents, et ces autres éléments ne sont pas forcement corrélés a la hausse des températures ».

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