NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Froid, pression énorme, nuit noire, ressources limitées… L’environnement abyssal nous apparaît plutôt inhospitalier. Pourtant, de très nombreuses espèces se sont adaptées à ces conditions drastiques. Leurs gueules souvent effrayantes cachent ainsi souvent de véritables super-pouvoirs.
La zone épipélagiquezone épipélagique, c'est-à-dire située entre 0 et 200 mètres de profondeur, accueille près de 90 % de la vie marine. On y trouve notamment le phytoplancton, qui utilise la lumièrelumière encore abondante à ces profondeurs pour réaliser la photosynthèse. Ces micro-organismesmicro-organismes étant à la base de la chaîne alimentaire il n'est pas étonnant qu'un vaste et complexe écosystème se soit développé dans cette tranche d'eau supérieure, dont les conditions de températures, de pressionspressions et d'oxygénation sont particulièrement propices à la vie animale. Les flux de nutrimentsnutriments apportés par les continents sont également très importants et favorisent cette forte productivité primaire.
Grands fonds : un milieu très hostile et pourtant habité
Sous cette zone accueillante des 200 premiers mètres, les choses se gâtent cependant très rapidement. La lumière décroît, jusqu'au noir complet à partir de 1 000 mètres, tout comme la température. La pression, elle, devient énorme. Le taux d'oxygène diminue, tout comme l'apport en nutriments. En d'autres termes, le milieu devient hostile.
Pendant longtemps, nous avons ainsi considéré le milieu océanique profond, situé sous la barre des 1 000 mètres, comme désertique. Si quelques poissons aux gueules étranges et cauchemardesques étaient parfois attrapés dans les filets, il faudra toutefois attendre le début de l'exploration des grands fonds grâce à des sous-marins habités puis autonomes pour découvrir que malgré la pression, le froid, le noir total et le manque de ressource, les abysses sont bel et bien habités. Alors certes, ces habitants des profondeurs ne représentent que quelques pourcentages de la biomasse totale de l'océan. Mais les stratégies développées pour s'adapter dans cet environnement extrême ont rapidement stupéfait les scientifiques.
L'allure cauchemardesque de ces créatures des profondeurs cache en effet souvent de véritables super-pouvoirs, qui leur permettent de survivre dans ce milieu très hostile. La nature a ainsi progressivement sélectionné des aptitudes, des formes, des caractéristiques totalement inédites en surface, permettant la colonisation de ce milieu.
Des monstres aux facultés étonnantes
Si le froid ne semble pas poser de problème particulier (la température de l'eau au fond de l'océan est d'environ 0 °C), les organismes abyssaux ont cependant dû s'adapter à un autre paramètre physiquephysique : la pression. Afin de supporter les quelque 400 barsbars qui règnent à 4 000 mètres de fond, la plupart des espècesespèces abyssales ont développé... un corps tout mou. Il est d'ailleurs souvent dépourvu de pigment. De nombreuses espèces sont ainsi blanches, voire transparentes. Et oui, en l'absence de lumière, nulle nécessité de se protéger avec une pigmentationpigmentation de la peau. Être transparenttransparent permet d'ailleurs de se camoufler encore mieux.
Au contraire, la nuit dans les grands fonds a, d'un autre côté, poussé certaines espèces à développer des astuces pour être vues ! Le poisson-lanterne est ainsi capable d'émettre des flashsflashs lumineux qui lui permettent de communiquer avec ses congénères - bien utile lorsqu'on veut se reproduire. Quant au dragon des abysses, il possède - comme beaucoup d'autres - un leurre photoluminescent pendant devant sa gueule, dont les dents sont transparentes. Il n'a ainsi plus qu'à attendre qu'une proie attirée par la lumière s'y introduise. Pas question en effet de rater la moindre petite proie. Ni même les grosses. Les ressources étant très faibles dans le milieu abyssal, il est en effet primordial de pouvoir profiter de la moindre aubaine. De nombreuses espèces présentent ainsi des gueules et des dents démesurées, ou encore des estomacsestomacs extensibles comme le Grand Avaleur (Chiasmodon niger). Cet étrange poisson peut ainsi avaler des proies deux fois plus longues que lui.
Le mystère du gigantisme abyssal
Alors qu'on pourrait penser que ces conditions auraient tendance à réduire la taille des espèces abyssales, c'est souvent l'inverse que l'on observe. Plus on descend dans les abysses, plus les tailles apparaissent démesurées. Ce gigantismegigantisme abyssal touche des crustacés, mais aussi des invertébrésinvertébrés comme l'isopode géant, qui peut atteindre 50 centimètres de long !
Le calamarcalamar colossal peut, quant à lui, mesurer 15 mètres de long pour 700 kilos et possèderait les plus grands yeuxyeux du règne animal. Mais le record de longueur est certainement tenu par le très étrange siphonophore géant, qui se présente sous la forme d'un long fil pouvant atteindre 50 mètres de long. Il ne s'agirait en réalité pas d'un unique animal, mais plutôt d'une colonie d'individus reliés entre eux.
Le siphonophore est l'animal le plus long du monde avec plus de 120 mètres. © DailyMotion
L'origine de ce gigantisme est encore mal comprise. Les scientifiques pensent qu'il pourrait être en lien avec la rareté des prédateurs, ou encore avec le fait qu'un gros spécimen arrive mieux à réguler sa température dans cet environnement pauvre en ressource.
Malgré cette étonnante diversité déjà observée, il est à parier que de nombreuses espèces abyssales aux caractéristiques étonnantes nous sont encore inconnues. Leur étude permet de mieux comprendre les mécanismes d'adaptation biologique.