Un homme de 35 ans, dont le casier judiciaire compte 15 mentions, a comparu jeudi 11 septembre devant le tribunal de Lisieux (Calvados) pour deux séries de faits, dont les délits d’outrage et de rébellion. Des motifs pour lesquels il se trouve en récidive légale au terme d’un jugement rendu par la Cour d’appel de Rouen le 2 décembre 2019. « Vous commencez par la seconde procédure ? Ça va être long », a-t-il lancé à la juge, en début d’audience.

Tatillon pendant l’instruction

En raison de ses multiples prises de paroles intempestives, le procès concernant son interpellation, un soir de mai 2024 à Villers-sur-Mer, a effectivement paru interminable.

Particulièrement tatillon pendant l’instruction du dossier, il interrompra la juge à plusieurs reprises, notamment en lançant :

« Vous êtes en train de mentir, madame la Présidente ! Vous avez dit deux gendarmes, il n’y en avait qu’un. »

Le 14 mai 2024, vers 20 h 30, les gendarmes de Villers-sur-Mer procèdent à l’interpellation du trentenaire qui, selon un riverain, menacerait des passants avec un couteau Opinel devant un bar de la ville.

Agressif avec les gendarmes

Ces faits – que le prévenu contestera farouchement – n’ont pas été retenus à son encontre. En revanche, il a été poursuivi pour ivresse publique et manifeste, outrage et rébellion envers les forces de l’ordre.

En effet, après avoir refusé de souffler dans l’éthylotest, il s’est montré agressif et violent dans les locaux de la brigade et lors de son transport au centre hospitalier de Cricquebœuf.

Abus de pouvoir

Invité cette fois-ci à prendre la parole avant les réquisitions du ministère public, il conteste les faits qui lui sont reprochés, avant de reconnaître que sa violence n’était pas proportionnée ni légitime.

Il ne peut s’empêcher d’enchaîner sur l’abus de pouvoir et le manque de déontologie dont « certains » gendarmes auraient fait preuve en se « déchaînant » sur lui lors de son interpellation.

Il vole un vélo dans un garage : « un emprunt »

Le second dossier concerne le vol d’un vélo dans le garage d’un habitant de Bénerville le 15 février 2024. Coiffé d’un bob, comme les enquêteurs le constateront à l’exploitation de la vidéosurveillance, il a forcé la porte d’un garage puis est reparti au guidon du deux-roues, qu’il mettait en vente sur Leboncoin 12 jours plus tard.

Informé par la victime via la messagerie du site que le VAE lui a été volé, il prétend l’avoir acheté 400 € en espèces à un inconnu. Pour accréditer ses dires, il déposera plainte pour escroquerie contre ce prétendu voleur puis restituera le vélo à son propriétaire.

Une hypersensibilité

« Je l’ai redonné spontanément, insiste-t-il. Pour moi ce n’est pas un vol mais un emprunt. » Il aurait été plus logique, selon lui, qu’on le poursuive pour fausse déclaration d’escroquerie.

Le trentenaire, dont l’avocate a souligné l’hypersensibilité, est condamné à 150 € d’amende pour le vol du vélo et à 4 mois de prison avec sursis provisoire pendant 2 ans pour ivresse manifeste, outrage et rébellion. Il a obligation de soins et de travail ou de formation.

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