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« Je me suis dit que ce serait sympa. Je voulais l'essayer », raconte Wafa Shafiq, qui a passé un entretien en ligne mené par un logiciel d'intelligence artificielle (IA) pour un poste en marketing à Mississauga, en banlieue de Toronto.
Durant l'entrevue de 30 minutes, le logiciel, appelé Alex, de la compagnie Aprioria, lui a posé des questions sur son parcours professionnel et elle-même, la remerciant pour ses réponses.

« C'était sympa », raconte Wafa Shafiq, qui a fait un entretien mené par l'intelligence artificielle pour un poste en marketing à Mississauga en banlieue de Toronto.
Photo : Radio-Canada
Mme Shafiq dit que le résultat dépassait ses attentes.
J'ai été surprise de voir que [le logiciel] posait de bonnes questions de relance.
Mike Shekhtman, directeur régional pour la compagnie de recrutement Robert Half, note qu'il s'agit d'une technologie encore peu répandue. Au fur et à mesure que la technologie s'améliore, nous allons peut-être continuer à voir une accélération [de son adoption], dit-il.
Arsham Ghahramani, PDG de la compagnie Ribbon, à Toronto, une autre entreprise offrant des entretiens d'embauche menés par l'IA, dit avoir amassé 400 clients en 9 mois.
Il y a un an, les gens pensaient qu'on était fous.
Il dit que son équipe a passé un an à roder son logiciel grâce à des entretiens disponibles publiquement et des enregistrements de voix.
Pas de contact humain
Maureen Green, consultante en technologie de la santé à Vancouver, a elle aussi eu un entretien mené par l'intelligence artificielle.
Ça ressemblait à une véritable conversation et je sentais que [le logiciel] écoutait mes réponses, raconte-t-elle.
En revanche, elle a dû elle-même mettre fin à l'entretien après plus d'une heure, plus du double du temps prévu, parce que le logiciel ne cessait de lui poser des questions de relance.
Mme Green n'a jamais été contactée par la suite par l'employeur, même si l'entretien s'était bien déroulé à son avis.
Je me suis sentie exploitée. Je m'étais bien préparée pour l'entretien, mais on dirait que l'objectif était de parler à des candidats pour roder le logiciel.
Mme Shafiq a aimé pouvoir faire l'entretien à l'heure de son choix, mais elle n'a pas été contactée non plus par l'employeur après coup.
C'était impersonnel. Je ne savais pas si mes réponses étaient bien reçues ou pas.
Elena McGuire, directrice des projets spéciaux pour la firme torontoise de consultants en ressources humaines Thrive Career Wellness, utilise le logiciel d'IA de la compagnie Ribbon parce qu'elle recrute des candidats un peu partout dans le monde, et cette technologie lui permet de faire des entretiens à toute heure de la journée et en français, si besoin est.
L'objectif n'est pas de remplacer les ressources humaines, mais de nous aider, soutient-elle, expliquant que la compagnie peut recevoir des milliers de candidatures.
Le logiciel résume les entretiens et attribue un pointage aux candidats selon les critères fixés par la compagnie. Mme McGuire précise que les décisions d'embauche sont prises par une personne, pas par l'intelligence artificielle.
Pour M. Shekhtman, il faut être prudent pour ne pas que l'IA disqualifie des candidats à cause de détails. Mais si on n'adopte pas [la technologie], elle risque de nous écraser, ajoute-t-il.
D'après des renseignements fournis par Charlotte Lepage, de CBC