Les autobus du Réseau de transport de la capitale (RTC) sont à l’arrêt sur l’ensemble du réseau ce vendredi, alors que s’entame une grève de 10 jours du personnel de l’entretien. 

Ce moyen de pression survient au deuxième jour du Festival d’été de Québec (FEQ), qui attire des dizaines de milliers de personnes au centre-ville chaque soir. 

Cette grève s’ajoute à celle qui s’amorce du côté de la traverse Québec-Lévis, dont les navires sont amarrés à quai depuis jeudi soir.

Voici ce qu’il faut savoir.

Pourquoi une grève au RTC?

Après deux journées de débrayage au mois de mai, les employés d’entretien ont voté en faveur d’une intensification des moyens de pression en raison du manque d’avancées à la table de négociation. 

Des négociations intensives ont eu lieu dans les derniers jours, sans toutefois en arriver à une entente. Les employés des garages du RTC sont sans convention collective depuis plus de neuf mois.

Qu’arrive-t-il si un accord survient?

Si un accord survient entre les parties d’ici le 14 juillet, différents scénarios de reprise des services sont envisagés. Si la grève dure une seule journée, le service pourra être offert dès le lendemain. Si la grève dure plusieurs jours, le service sera réduit le matin lors de la première journée de reprise et l’offre habituelle sera de retour en après-midi. 

Les usagers seront-ils remboursés?

Le RTC confirme qu’une procédure de remboursement auprès des titulaires d’un laissez-passer s’appliquera lorsqu’une entente de principe sera signée avec le syndicat de l’entretien. D’autres détails seront communiqués ultérieurement, fait savoir la société de transport.

Pourquoi n’est-ce pas considéré comme un service essentiel? 

Le Tribunal administratif du travail (TAT) a conclu à deux reprises que le transport collectif n’est pas un service essentiel à Québec. Le TAT s’appuie sur la décision de la Cour suprême, confirme que le droit de grève est un droit fondamental enchâssé dans la constitution canadienne. 

Impossible d’y contrevenir, à moins que la situation représente une menace pour la population et sa sécurité. Les inconvénients, les désagréments et les répercussions économiques ne sont donc pas pris en compte. 

Quels services sont maintenus?

Comme lors de la grève de deux jours les 22 et 23 mai dernier, le service de transport à la demande Flexibus, offert en impartition, ceux du Service de transport adapté de la Capitale et celui d’àVélo restent accessibles durant les moyens de pression. Le RTC s’attend toutefois à un achalandage élevé. 

Le service àVélo risque d'être fortement sollicité dans les prochains jours.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Il sera possible de laisser son vélo électrique à la station temporaire des plaines d’Abraham, où un service de dépôt sera offert.

Quelles mesures pour faciliter le transport vers le FEQ?

Consciente que la grève du personnel d’entretien du RTC complique grandement les déplacements vers le centre-ville de Québec, la Ville de Québec a mis en place certaines mesures d’atténuation.

Des corridors d’urgence seront mis en place dans les voies d’autobus à l’usage exclusif des services de sécurité publique. Des pistes cyclables seront balisées pour faciliter les déplacements des cyclistes et des espaces pour les vélos seront mis à leur disposition.

La ville de Québec a mis en place des mesures d'atténuation en lien avec la grève du RTC, qui s'amorce en plein Festival d'été de Québec.

Photo : Gracieuseté de la Ville de Québec

Des zones débarcadères-éclairs sont également prévues à la Gare du Palais et à l’ouest de l’anneau des plaines d’Abraham.

Qu’en est-il de la traverse Québec-Lévis?

Les services de la traverse Québec-Lévis seront interrompus du 4 au 13 juillet en raison d’une grève des employés non brevetés affiliés à la CSN. Le Syndicat national des traversiers du Québec–CSN représente environ 200 travailleurs non brevetés affectés aux traverses Québec–Lévis et Matane–Baie-Comeau–Godbout ainsi qu’à l’atelier de réparation navale de Québec.