C’est à un Vieux-Québec « apaisé » auquel ont droit les résidents et les visiteurs du secteur depuis lundi. Jusqu’au 2 septembre, chaque jour de 11 h à minuit, deux zones à l’intérieur des fortifications seront piétonnes.

Michel Masse, président du Comité des citoyens du Vieux-Québec, préfère parler de zones d’apaisement que de zones piétonnes, signalant que c’est davantage ça qui est visé par ce projet-là.

Les deux zones d'apaisement du Vieux-Québec, une dans le Quartier latin, et l’autre au sud de la rue Saint-Louis, sont de retour pour l'été 2025.

Photo : Ville de Québec

Des employés municipaux seront en poste pour rediriger les véhicules et permettre l'accès à certains d'entre eux, indique-t-on.

Le quartier n’est pas fermé, insiste Michel Masse. Les résidents peuvent circuler librement, s’ils ont de la livraison, s’ils ont de la visite.

Pour y arriver, des bollards activés manuellement seront implantés aux limites des zones d’apaisement. Les structures, qui seront installées prochainement, visent à remplacer les barrières que des employés de la Ville venaient installer les étés précédents.

Un premier projet pilote avait été mis sur pied lors de l'été 2023. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Flavie Sauvageau

L’objectif? En faire un quartier plus convivial, pour que ce soit plus viable pour tout le monde, souffle Michel Masse.

Sur certaines rues, surtout celles qui permettent de sortir rapidement du Vieux-Québec, ça a l’air de rien, mais ça roule très vite. En limitant ainsi l’accès aux rues contenues dans ces deux zones, on vient ainsi éviter qu’elles servent de transit aux personnes ne demeurant pas dans le secteur.

La meilleure façon de venir visiter le Vieux-Québec, c’est de venir le visiter à pied.

Vitesse limitée à 20 km/h

Autre mesure, celle-ci permanente : limiter à 20 km/h la vitesse dans les rues intra-muros, même celles ne faisant pas partie des deux zones apaisées.

Lors des deux derniers étés, on a revu les enfants dans les rues, jouer sur les trottoirs, ce qu’on ne voyait pas avant parce que ça circulait trop vite, il y avait trop de circulation, se réjouit M. Masse.

Déjà, ça a des effets. Les gens qui vivent ici, dans le secteur l’ont constaté. C’était plus calme, c’était plus tranquille.

Autre mesure, celle-ci permanente : limiter à 20km/h la vitesse dans les rues intra-muros, même celles ne faisant pas partie des deux zones apaisées.

Photo : Radio-Canada / Colin Côté-Paulette

En mars dernier, la conseillère municipale Mélissa Coulombe-Leduc rappelait que la Ville avait proposé ces changements pour favoriser la sécurité et la qualité de vie, et pour diminuer le bruit dans une partie de Québec hautement prisée par les touristes.

Pour les prochaines années, la Ville n’exclut pas d’élargir les zones d’apaisement pour inclure, par exemple, des rues perpendiculaires à la rue Saint-Jean.

L’inspiration de l’équipe du maire? La mobilité apaisée de certaines municipalités membres de l’Organisation des villes du patrimoine mondial de l’UNESCO, comme Bruxelles et Namur.

Avec des informations de Colin Côté-Paulette