Que deviendra le secteur Grandes-Fourches Nord au centre-ville de Sherbrooke? Depuis la reconfiguration des lieux, des terrains des deux côtés du pont des Grandes-Fourches sont vacants et encore contaminés. La Ville vient néanmoins de conclure une entente avec la Société de développement Angus pour imaginer la suite.

L'organisme sans but lucratif, qui a notamment développé le technopôle Angus dans le quartier Rosemont à Montréal, a déployé depuis de nombreux projets au Québec.

L'entente a pour objectif de créer un milieu de vie mixte qui combinerait notamment des logements abordables et des usages à vocation économique en s'assurant d'une intégration harmonieuse avec le paysage riverain.

Ce qu’ils nous ont mis comme condition, c’est qu’ils ne veulent pas venir développer un terrain. Eux, ils construisent des milieux de vie, se réjouit la mairesse, Evelyne Beaudin.

Pour développer une vision commune avec la Ville, la société ouvrira un bureau à Sherbrooke, le premier à l'extérieur de Montréal. Pour tout nouveau projet, le président et chef de la direction, Christian Yaccarini, dit partir des besoins du milieu.

On a l’impression qu’à Sherbrooke, il y a de la place pour un nouvel hôtel s’il est lié à un centre des congrès. On va regarder d’autres fonctions aussi, insiste-t-il.

C’est pour ça qu’on se donne un 18 mois. On ne veut pas juste un projet résidentiel.

Le chef et président de la Société de développement Angus, Christian Yaccarini, est fier d'annoncer un partenariat avec la Ville de Sherbrooke. Le voici avec la mairesse Evelyne Beaudin.

Photo : Radio-Canada / Guylaine Charette

La formule est sans risque pour la Ville, qui n'engage que le temps de ses fonctionnaires attachés au développement stratégique de Sherbrooke.

Nous, on commence à être payés quand la construction démarre. Le financement est mis en place à ce moment-là, donc tout le travail en amont, dans tous nos projets, on le fait sur notre bras, mais avec une volonté très forte pour que le projet se réalise, résume l’homme d’affaires.

Le fait que des terrains soient contaminés est loin de l’effrayer. On est capable de rentrer le coût de la décontamination dans le coût du projet. De toute façon, on excave. En partant, le fait d’excaver, déjà tu commences à sortir de la terre, illustre-t-il. 

L’objectif est de démarrer la construction de la première phase, prévue entre la rue Terrill et l'ancien Bingo Abénaquis, en 2027. La deuxième phase se déploiera plutôt sur les anciens stationnements Webster et de la Grenouillère.