Une vingtaine de cas de maladie de Lyme ont été déclarés en Estrie, un début de saison similaire à celui de 2024.

Le bilan de l'année dernière était fulgurant pour la maladie de Lyme. En Estrie, 50 % des tiques ayant piqué une personne étaient porteuses de la maladie. Généralement, lorsqu'il y a plus de 20 % des tiques qui sont infectées dans une région, on parle d'une présence qui est significative, a expliqué le microbiologiste-infectiologue au CIUSSS de l'Estrie-CHUS, Alex Carignan en entrevue à Par ici l'info.

Le réflexe de vérifier la présence de tiques à la fin de journées en plein-air est important pour réduire les risques de contracter la maladie.

Les gens qui se font piquer sont simplement ceux qui font du jardinage à la maison, ceux qui tondent le gazon, les enfants qui jouent à l'extérieur. Effectivement, les herbes hautes deviennent un peu caricaturales, il y a bien d'autres façons d'être infectées.

Le Dr Alex Carignan est responsable de la Chaire de recherche sur la maladie de Lyme et les infections émergentes dans un contexte de changements climatiques de l'Université de Sherbrooke.

Photo : Radio-Canada / Crédit photo : Fondation du CHUS

La maladie de Lyme, chronique ou pas ?

Le Dr Carignan croit qu'il faut être prudent avec le terme chronique, puisqu'il n'y a pas de preuves scientifiquement convaincantes qui permettent de l'affirmer.

Il explique que 10 à 20 % des patients sont affectés par des symptômes invalidants quelques mois après le traitement, même si les tests de la maladie de Lyme affichent négatifs. Ça ne semble pas être lié à une persistance de la bactérie, donc on doit faire attention quand on utilise ce terme : maladie de Lyme chronique.

Les gens vont lire sur internet et il y a un certain lobby qui tend à présenter la maladie de Lyme comme une maladie très difficile à diagnostiquer et intraitable. Ils tombent un peu dans ça parce que ça leur offre des réponses qu'ils cherchent parfois depuis plusieurs années.

Alex Carignan a participé à la nouvelle saison du Balado Dérives d'Olivier Bernard, intitulée Le labyrinthe de Lyme, qui sera publiée demain sur Radio-Canada OHdio.