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Célébrer le multiculturalisme canadien en anglais en Mauricie-Centre-du-Québec autour d’une tasse de thé : c’est ce qu’a proposé pour une deuxième année le Centre d’accès aux services en anglais de la région.
Après Drummondville en 2024, c’est à Bécancour que des dizaines de membres de la communauté d’expression anglaise régionale se sont réunis pour célébrer le Canada.
On est des anglophones, des francophones, des allophones, mais tout le monde est canadien et québécois, indique la directrice générale du Centre d’accès aux services en anglais de la région, à l’origine de l’événement, Audrey Ottier.
La journée devient un prétexte familial pour se rassembler, manger et danser sur des airs traditionnels, québécois et celtiques du trio sherbrookois Tradarium.
Parmi ceux qui festoient, la septuagénaire Phyllis Knox se fait aller le pied dansant avec fierté. Je suis arrivée dans la région à l'âge de 4 ans de Nouvelle-Écosse, raconte l’enseignante d’anglais retraitée. Mon père était avec l'aviation et, tout de suite après la guerre, on est arrivés à Trois-Rivières.
Elle insiste sur la nécessité de célébrer l’inclusivité canadienne. Aujourd'hui, on a de la musique québécoise, de la musique irlandaise et de la musique des Premières Nations, je suis tellement touchée par le fait qu'on est ouvert, mentionne-t-elle. Quand on regarde ici, on a toutes les nationalités. Je suis heureuse!
Pour Domingo Chica, de retour à Trois-Rivières après quelques années à Toronto, la journée est l’occasion de tisser des liens. Pour connaître le monde qui habite autour de la région, pour être plus en famille, pour voir toute la culture qui est autour de la région de la Mauricie, explique le grand gaillard natif de la Colombie, au Canada depuis 18 ans.
Shaunagh Howard regarde son fils danser en souriant. L’enseignante native de Montréal a rapidement constaté après son arrivée dans la région que les célébrations entourant la fête du Canada ne courent pas les rues en Mauricie et au Centre-du-Québec. Dans le quartier où j'ai grandi, c'est une grande fête, c'est vraiment gros, mais, ici, on n'en voit pas tant, donc pour nous, dans notre famille, c'est important, pour moi, pour mon enfant, de lui montrer que le Canada aussi, ça fait partie de nous et de notre culture, dit-elle.
Dans le contexte géopolitique actuel, la mère de famille est d'avis que, célébrer la fierté canadienne, c'est important tout le temps, mais je pense qu'on a peut-être une petite pensée de plus, en ce moment.
Soutenir la communauté
Selon des données du Centre d’accès aux services en anglais, la communauté anglophone compte pour environ 1,5 % de la population de la Mauricie-Centre-du-Québec.
Juste en dessous de 8000 personnes, précise Audrey Ottier. Je dirais que la démographie change beaucoup. On a beaucoup d'anglophones d’ici, mais on a aussi beaucoup de personnes qui viennent d'ailleurs, puis qui parlent anglais, ou peut-être l'anglais, c'est leur deuxième ou troisième langue.
C'est important pour nous de promouvoir la vitalité de la communauté anglophone dans notre région, parce qu'on n'est pas très nombreux, mais on a une place historique ici et on fait partie de la grande communauté.

Les prévisions météorologiques ont forcé les organisateurs de la fête du Canada à Bécancour à déplacer les activités à l'intérieur, mais les participants y ont tout de même trouvé leur compte. (Photo : 1er juillet 2025)
Photo : Radio-Canada / Olivier Croteau
L’organisme à but non lucratif, qui a des bureaux à Drummondville et à Trois-Rivières, a été créé en 2017, au départ pour favoriser l’accès aux soins de santé à ceux dont le français n’est pas la langue maternelle. Depuis, les services se sont diversifiés pour répondre aux besoins d’une communauté dont les origines remontent à plusieurs dizaines d’années.
Il y a beaucoup d'anglophones qui sont venus historiquement travailler dans les industries du temps, dans les pâtes et papiers, rappelle Audrey Ottier. À travers les années, il y en a qui sont restés, mais il y en a beaucoup qui sont partis. On a perdu une grande partie de la communauté anglophone, mais on reste quand même une communauté fière.
Une communauté qui sait déjà qu’elle pourra célébrer le Canada pour une troisième année de suite en 2026, il ne reste qu’à déterminer le lieu des festivités, indiquent les organisateurs.