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Une réponse forte demandée face aux nouveaux tarifs sur l’acier et l’aluminium

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La nouvelle menace de Donald Trump de doubler les tarifs sur l’acier et l’aluminium importés aux États-Unis fait craindre le pire à l'industrie canadienne, qui presse Ottawa d’adopter une riposte ferme si le président américain ne fait pas marche arrière.

Une telle décision de l’administration Trump serait catastrophique, s'alarme l'Association canadienne des producteurs d'acier. En réalité, cela signifierait perdre l'accès à plus de 50 % de nos ventes annuelles, laisse tomber son vice-président Commerce et Affaires industrielles, François Desmarais.

Je peux vous prédire qu'il va y avoir de nombreuses pertes d'emploi à travers le pays et que ça va mettre en péril l'industrie au complet, ajoute-t-il, en indiquant que l’industrie souffre déjà beaucoup avec le niveau actuel des droits de douane.

Pour rappel, le président Trump a annoncé vendredi qu'il voulait doubler les droits de douane sur l'acier et l'aluminium importés pour les faire passer à 50 % mercredi prochain. Il a présenté cette mesure comme une manière de protéger l’industrie américaine.

Donald Trump fait sa danse emblématique, les poings levés sur scène, devant des travailleurs d'une aciérie à Pittsburgh, en Pennsylvanie, le 30 mai 2025.

Le président Donald Trump a fait son annonce devant des travailleurs d'une aciérie à Pittsburgh, en Pennsylvanie.

Photo : Getty Images / Jeff Swensen

Or, ce n'est pas la première fois que le dirigeant républicain promet une hausse tarifaire, avant de finalement reculer, une tendance qui lui a d'ailleurs valu le sobriquet de TACO, pour Trump Always Chickens Out (ou Trump se dégonfle toujours en français).

On ne peut pas prendre le risque que ça soit du bluff. Je pense qu'on doit se préparer et c'est important que le gouvernement canadien prenne la menace au sérieux, prévient toutefois François Desmarais.

Le directeur québécois du syndicat des Métallos dit lui aussi craindre les répercussions d’une telle mesure sur l’industrie et ses travailleurs, mais lance un appel au calme. Voyons voir si tout ça va se concrétiser vraiment par la signature d'un décret, fait valoir Nicolas Lapierre.

Le professeur à l'École supérieure d'affaires publique et internationale de l'Université d'Ottawa, Patrick Leblond, appelle aussi à garder son sang-froid, en rappelant qu’une telle tactique a été utilisée contre l’Union européenne. Est-ce que c'est la même chose qui va se passer en ce moment? Difficile à dire, donc il ne faut pas paniquer, croit-il, soulignant l’importance de signaler au président américain que le Canada est prêt à négocier un accord.

Sur les réseaux sociaux, Dominic Leblanc, le ministre responsable du Commerce Canada–États-Unis, a réaffirmé la détermination du gouvernement fédéral à protéger les intérêts économiques du pays. Nous pouvons nous donner bien plus que ce que les États-Unis peuvent nous enlever, a-t-il écrit dans sa déclaration.

Des contre-tarifs demandées

Organisations syndicale et patronale appellent Ottawa à agir rapidement et à prendre des mesures fortes face à l’annonce de M. Trump.

L’Association canadienne des producteurs d'acier demande, par exemple, au premier ministre Mark Carney de réinstaurer les tarifs de représailles qui avaient été suspendus par Ottawa à la mi-avril si l’administration américaine venait mettre en œuvre cette hausse tarifaire.

Nous devons être prêts pour répondre dans l'heure suivant l'imposition de tarifs sur nos produits par des représailles, martèle François Desmarais.

Du côté du syndicat des Métallos, Nicolas Lapierre note que le Canada est autosuffisant en matière d’acier. L’industrie canadienne produit un peu plus que le marché intérieur en consomme.

Un homme travaille de l'aluminium en fusion dans une usine.

En 2023, presque l'entièreté de l'aluminium produit au Québec était exportée vers les États-Unis.

Photo : Radio-Canada

Techniquement, on n’a pas besoin d'exporter aux États-Unis. Par contre, le problème est qu’il y a de l'acier à bas marché qui vient de pays d'Asie, de la Chine notamment, et qui est ce qu'on appelle du dumping et qui vient inonder notre marché, explique-t-il.

C’est justement ce dumping d’acier auquel Ottawa devrait s’attaquer, selon lui. À partir du moment où la frontière aux États-Unis va être fermée aux autres pays, c'est sûr que les autres producteurs, les autres pays vont se virer vers le Canada puis vont tenter de rentrer d'autre acier.

L’importance de se coordonner

Une approche diplomatique prudente et une coordination des réponses entre les provinces et le fédéral sont nécessaires pour faire face à la situation, selon le professeur Patrick Leblond.

Pour lui, il faut éviter que chaque premier ministre provincial aille négocier seul, ce qui pourrait être exploité par M. Trump qui aime diviser pour régner, explique-t-il, en rappelant les menaces vaines de Doug Ford de couper les exportations d’électricité ontarienne aux États-Unis.

Tout le monde s'est bombé le torse et puis à la fin, ça n’a rien vraiment donné. Mais ça a quand même fait mal au Canada parce que M. Ford est allé seul, estime-t-il.

Pour les entreprises manufacturières du Québec, ces annonces créent des montagnes russes et surtout, de l'incertitude, ce qui fait le plus mal, rappelle la présidente-directrice générale de Manufacturiers et Exportateurs du Québec.

Il va falloir continuer à soutenir les entreprises de façon importante pour s'assurer de maintenir les emplois, demande Julie White aux gouvernements du Québec et du Canada.

Selon elle, la réunion prévue lundi entre les premiers ministres provinciaux et territoriaux et le premier ministre fédéral sur la levée des barrières tarifaires interprovinciales est d'autant plus urgente face à cette surenchère tarifaire américaine.

L’Union européenne, prête à riposter

La Commission européenne a aussi réagi samedi à l’annonce de Donald Trump, regrettant vivement ces nouvelles taxes qui sapent les efforts en cours pour parvenir à une solution négociée avec les États-Unis.

Si aucune solution mutuellement acceptable n'est trouvée, des contre-mesures européennes prendront automatiquement effet le 14 juillet, voire plus tôt si les circonstances l'exigent, a indiqué une porte-parole, soulignant que l'UE était prête à riposter.

Avec les informations d'Aimée Lemieux et de Samy Rebaine

Avec les informations de Agence France-Presse

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