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Des panaches de fumée, qui devraient atteindre une concentration maximale de 60 microgrammes par mètre cube d'air, sont à prévoir sur le territoire de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine dans les deux prochains jours.

Cette concentration de 60 microgrammes par mètre cube d'air est relativement basse, comparée aux autres régions du Québec affectées par ces feux, assure Pierre-Olivier Morissette, conseiller en santé environnementale à la Santé publique pour la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine.

M. Morissette précise qu’une fourchette entre 30 à 60 microgrammes par mètre cube d’air peut affecter la qualité de l’air chez les personnes plus vulnérables.

Ceux-ci sont les personnes âgées de 65 ans et plus, les personnes qui souffrent de maladies respiratoires ou cardiaques, les femmes enceintes ainsi que les enfants en bas âge.

Rappelons que des avertissements sur la qualité de l’air sont en vigueur un peu partout au Canada alors que près de 200 feux de forêt sont toujours actifs dans les provinces de l’Ouest.

La fumée voyage ainsi en suivant le courant-jet, ce vent de haute altitude qui se déplace d’ouest en est.

Ce qu’on recommande, dans ces périodes de fumées là, est de réduire les activités essoufflantes à l’extérieur et surtout d’être alerte à ses propres symptômes. Il faut considérer, si on ressent des picotements dans notre gorge ou nos yeux, de s’accorder une pause, explique Pierre-Olivier Morissette.

On ne s’attend pas à voir des concentrations de particules fines qui vont affecter la santé de l’ensemble de la population.

La qualité de l’air est encore bonne en Gaspésie et sur les Îles-de-la-Madeleine, malgré une légère présence de particules fines, qui sont à un niveau très bas.

À court terme, quand on est exposé à des concentrations de particules fines un peu plus élevées, on va avoir des picotements des yeux, des irritations des sinus. Ça peut causer la toux, des maux de gorge ou de tête, explique M. Morissette.

Il y a, soutient-il, des risques à être exposé à des particules fines longtemps.

Si on est exposé à de grandes concentrations pendant longtemps, on peut avoir une toux plus importante, un essoufflement ou aller jusqu’à des étourdissements. Mais ça, ce sont des symptômes plus rares, surtout quand on s'expose à des panaches de feux de forêt.

La Santé publique a un seuil pour lequel elle s’activerait si les panaches de fumée étaient plus importants. Ce seuil permettrait d’informer les écoles, milieux de gardes, camps de jours, RPA et CHSLD de la marche à suivre si la situation s’envenimait.

Pierre-Olivier Morissette assure toutefois que ce seuil ne sera pas atteint lors des prochains jours.