Des citoyens réclament que des travaux soient effectués dans le tunnel ferroviaire qui lie les quartiers Sainte-Cécile et Saint-Sacrement, à Trois-Rivières. Le tunnel, fissuré, brisé et en partie condamné, est décrit par plusieurs comme « très insécurisant » pour les piétons et les cyclistes. Une pétition qui comptait plus de 170 signatures, dimanche après-midi, implore sa réfection le plus tôt possible.

Des morceaux de béton manquants, de grands trous dans la chaussée, des parties de l’infrastructure rouillées; le tunnel situé au bout du boulevard Saint-Maurice inquiète ses usagers.

L’endroit, de plus en plus décrépi, est loin d’être perçu comme un lieu de passage sécuritaire par la population.

Le trottoir qui permettait aux piétons de traverser le tunnel de manière surélevé à la route a d’ailleurs été condamné. Depuis ce temps, les piétons doivent marcher juste à côté de la voie réservée aux automobilistes, seulement protégés par des bollards flexibles.

Le conseiller du district Marie-de-l’Incarnation, Richard Dober, fait comprendre, avec très peu de sous-entendus, que ces bollards ne seraient pas suffisants pour arrêter la course d’une voiture si elle venait à sortir de sa voie.

Ce n’est pas du tout sécuritaire, admet un piéton qui s’est senti en danger plusieurs fois en empruntant le tunnel, alors que des automobiles y passent parfois à vive allure.

Le trottoir pour les piétons est inaccessible parce que le béton est trop usé et le garde-corps n'est pas conforme.

Photo : Radio-Canada / Olivier Croteau

Le mauvais éclairage du tunnel est aussi mis en cause. Le passage du soleil au noir quasi total à l’entrée du tunnel est n'est pas sécuritaire, témoigne Jean-François Comeau, l’instigateur de la pétition. Je le vis régulièrement. On ne voit absolument rien.

Le conseiller du district a lui-même signé la pétition, lancée par un citoyen du secteur. Richard Dober estime aussi que l’état du tunnel est inacceptable et qu’il faut agir.

L’enjeu est que pour procéder aux travaux, la Ville de Trois-Rivières doit recevoir l’autorisation de la compagnie ferroviaire Chemins de fer Québec-Gatineau, à qui appartient la voie ferrée toujours en service au-dessus du tunnel.

De ce que j’ai compris, ils n’ont pas eu cette autorisation-là, rapporte M. Comeau.

La Ville doit communiquer avec la compagnie ferroviaire Québec-Gatineau, puis arrêter de se passer la balle et qu’on répare le trottoir, plaide M. Dober.

Jean-François Comeau espère faire avancer le dossier en mobilisant les citoyens du secteur. L’état du tunnel est non seulement dangereux, il est aussi extrêmement négligé présentement, dit-il.

Chaque semaine, il reconduit sa fille à l’école en passant par ce tunnel, à pied, et fait le chemin inverse à la fin des classes.

Le tunnel a déjà été fermé de manière préventive à cause d'une très grande accumulation d'eau.

Photo : Radio-Canada / Olivier Croteau

Ce n’est pas un risque d’effondrement qui inquiète, mais plutôt le fait de marcher si près des voitures, sans de véritable protection. Enfants, aînés et personnes à mobilité réduite sont particulièrement à risque, indique-t-il.

L'instigateur de la pétition compte poursuivre ses efforts pour mobiliser et rallier la population afin qu’un plan d’intervention soit rapidement mis en place.

L'hiver, les problèmes sont encore plus nombreux.

L'accumulation d'eau et la formation de glace dans le creux du tunnel sont un danger supplémentaire, autant pour les automobilistes que pour les piétons.

Au moment d’écrire ces lignes, Chemins de fer Québec-Gatineau n'avait toujours pas donné suite à la demande d’entrevue de Radio-Canada.

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Le reportage de Cassandre Forcier-Martin

Photo : Radio-Canada / Olivier Croteau