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Un groupe de résidents de Capreol ont planté une petite forêt nourricière, après plus de deux ans de planification samedi dernier. Les résidents intéressés étaient invités à participer à une première journée d’aménagement de la forêt communautaire.
Nous disposons déjà de ressources exceptionnelles en ville, comme notre jardin communautaire de Capreol, notre initiative d'embellissement, la banque alimentaire Bread and Roses et notre propre réseau d'aide aux sans-abri [...]. Une forêt nourricière nous a donc semblé la suite logique , explique Kimberly Harpe, membre du comité de planification.
Le projet a pu bénéficier de l’appui de Sudbury Shared Harvest. L'organisme sans but lucratif travaille avec des bénévoles depuis sa création en 2016 pour planifier et établir des forêts nourricières dans le Grand Sudbury.
À terme, la forêt nourricière de Capreol comprendra des cerisiers, des groseilliers, des cassis, des camerises et des fraisiers résistants au froid, ainsi qu'une variété de fleurs vivaces comestibles.
Une alternative, mais pas une solution
Avec l'augmentation du coût de la vie, il est plus important que jamais de se mobiliser pour la permaculture, le développement durable et l'autosuffisance en tant que communauté, soutient Kimberly Harpe, membre du comité de planification de la forêt nourricière de Capreol.
Pour Sylvain Charlebois, directeur du laboratoire en science analytique en agroalimentaire de l’Université Dalhousie, en Nouvelle-Écosse, les forêts nourricières offrent un bon complément à l’offre alimentaire, en marge de ce qui est offert en épicerie. L’écosystème d’une forêt nourricière peut produire des aliments en marge de ce qui s’offre par les grandes chaînes, affirme-t-il.

Le professeur Sylvain Charlebois doute que les forêts nourricières puissent réussir à se substituer aux grandes chaînes d'alimentation, mais souligne l'engagement communautaire qu'elles génèrent. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Orphée Moussongo
Mais les coûts parfois élevés de production pour mettre sur pied une forêt nourricière et rentabiliser les investissements dépensés continueront d’être des défis et parfois des freins à ce que les consommateurs délaissent les grandes chaînes, selon lui.
Je ne pense pas que ça peut remplacer les grandes chaînes, mais ça peut les compléter, soutient-il.
La relève, un défi
Sylvain Charlebois souligne aussi que la pérennité pour maintenir des forêts nourricières constitue un défi étant donné qu’elles reposent sur une poignée de bénévoles impliqués activement.
Il y a toujours de l'enthousiasme le jour de la plantation et dans certains cas, cela continue, mais c'est parfois une lutte constante pour amener les gens à participer à l'entretien continu qui sera nécessaire pour les années à venir, reconnaît Carrie Regenstreif, directrice générale de Sudbury Shared Harvest.
Cette fois, les bénévoles locaux ont vraiment pris en charge le projet sur le long terme, ajoute-t-elle.
Pour Sylvain Charlebois, les forêts nourricières rassemblent les gens autour d’un objectif commun.
La nourriture rassemble les gens, les communautés. On est sensibilisés par la sécurité alimentaire ces temps-ci. Ça ne se mesure pas très bien, mais c’est quand même un avantage assez important. On devrait toujours saluer les gens qui se prennent en main, qui veulent faire quelque chose avec le territoire et optimiser les ressources naturelles auxquelles ils ont accès.
Le professeur à l’Université Dalhousie souligne qu’un projet comme celui de Capreol peut être porteur en raison du volet éducatif et aussi de l’aspect terroir. Les répercussions vont au-delà de l’alimentation, selon lui, puisqu’il y a des retombées sociales.
Un produit de la région, produit en région, par des gens en région, ça a de la valeur, souligne-t-il.
Avec les informations de Frédéric Projean