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L’Héritage 1, le traversier qui relie Trois-Pistoles aux Escoumins, est désormais décoré d’une murale de près de 7,6 mètres par 0,9 mètre, créée sur mesure par l’artiste multidisciplinaire Maxilie Martel-Racicot, alias Monosourcil. L'œuvre illustre des éléments qui représente Trois-Pistoles à travers les yeux d’un groupe de la Maison des jeunes de Trois-Pistoles.
Tous les éléments qui sont présents sur la murale viennent de la discussion faite avec les jeunes, raconte l'artiste montréalaise Maxilie Martel-Racicot, pour qui c’est un premier projet en région.
Le groupe de la Maison des jeunes de Trois-Pistoles a fait ressortir l’importance du vent, des contes, du cheeseburger-patates et de la place du traversier dans leur vie.

La murale est une des premières choses qui capte l'oeil quand les gens entrent dans le traversier.
Photo : Radio-Canada / Veronique Duval
Il y a aussi un petit hommage à la communauté autochtone du côté des Escoumins en écrivant le mot Kuei [bonjour en innu-aimun]. Tous ces éléments-là, c'est des choses qui ont été amenées par les jeunes, témoigne-t-elle.
Rapidement je me suis rendu compte qu'il y a vraiment cette espèce de chimie à travers les citoyens de Trois-Pistoles où on sent vraiment que la communauté se tient très, très, très fort.

Maxilie Martel-Racicot raconte que son père était capitaine au long cours et est maintenant pilote sur la voie maritime du Saint-Laurent, ce qui vient ajouter un élément de fierté à sa participation au projet.
Photo : Radio-Canada / Veronique Duval
Le projet a été piloté par la galerie d’art La Maison du notaire à Trois-Pistoles, en partenariat avec la Compagnie de navigation des Basques et la Maison des jeunes de Trois-Pistoles.
Un fort sentiment d’appartenance
L’artiste muraliste a réalisé l'œuvre dans les dernières semaines, attirant la curiosité des Pistolois. Il y a vite de l'engouement, parce que le soir le monde vient quotidiennement au quai voir les couchers de soleil, le bateau, la mer. Alors, le travail de Maxilie attire l’attention et les commentaires, relate la directrice générale et artistique de La Maison du notaire, Alexandra Zawadzki-Turcotte.

La directrice de la Maison du notaire, Alexandra Zawadzki-Turcotte, l'artiste Maxilie Martel-Racicot et le capitaine du traversier L'Héritage 1, Jean-Philippe Rioux.
Photo : Radio-Canada / Veronique Duval
Le bateau en tant que tel est un sujet de conversation incroyable au sein de la communauté. Puis, il y a un sentiment d'appartenance, alors aussitôt qu’il y a des changements, ils sont remarqués tout de suite, et ils sont appréciés, ajoute Jean-Philippe Rioux, capitaine du traversier et gestionnaire de la Compagnie de navigation des Basques.
Un processus organique
Mme Zawadzki-Turcotte raconte que l’idée initiale a été lancée presque à la blague dans une conversation informelle avec le capitaine.
Jean-Philippe Rioux a tout de suite trouvé l’idée merveilleuse. Et on trouvait que l'emplacement qu'on a choisi, c'était comme l'endroit de prédilection. Les gens qui rentrent dans le traversier, ils voient ça tout de suite, c'est accueillant!, témoigne-t-il avec enthousiasme.

Jean-Philippe Rioux estime qu'il y a un fort sentiment d'appartenance à la traverse de Trois-Pistoles qui existe depuis 1913, et qui a été assurée par différents navires.
Photo : Radio-Canada / Veronique Duval
C'est la force de notre traversée à Trois-Pistoles. On n'a pas 40 paliers d'administration à franchir pour faire des choses. Le bateau appartient à la communauté, donc c'est facile d'intégrer la communauté, souligne-t-il.
Au fur et à mesure que l’idée prenait forme, il est devenu évident pour les partenaires qu'il s'agissait d'une opportunité pour un projet communautaire. Je me suis dit : on fait un projet multifacettes où on va chercher l'implication des jeunes qui vont travailler avec l'artiste pour réfléchir ensemble au dessin qui va donner la murale, raconte Mme Zawadzki-Turcotte.
Toute la population est invitée à participer à l’inauguration de la murale qui aura lieu vendredi soir à bord du traversier, au quai de Trois-Pistoles.