À un mois de la traditionnelle journée du déménagement au Québec, l’organisme Loge m’entraide manifeste lundi devant les bureaux de la ministre responsable du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Andrée Laforest. Le double de logements sociaux est réclamé d'ici 15 ans au Québec.

Lors du rassemblement en milieu d’avant-midi, des affiches Locataires en danger ont été placardées sur la porte d'entrée du bureau de la ministre.

Si on veut arriver à contrer la crise du logement qui perdure d’année en année, il faut davantage de nouveaux logements sociaux. On va demander au gouvernement Legault le double de logements sociaux d’ici 15 ans au Québec pour qu’on puisse atteindre au moins 20 % de l'ensemble du parc de logements, explique la coordonnatrice de Loge m'entraide, Sonia Côté.

Elle rappelle que la crise du logement ne se déroule pas seulement autour du 1er juillet, mais tout au long de l’année. Elle fait remarquer que ce problème est extrêmement stressant et difficile pour les locataires, notamment les personnes appauvries.

C’est important que le gouvernement entende le cri des plus appauvris qui sont touchés très durement par la crise du logement, ajoute-t-elle.

Peu d’offres abordables, selon Loge m’entraide

L'organisme Loge m'entraide souligne que le coût moyen des loyers a augmenté de 14 % entre 2023 et 2024 à Saguenay, ajoutant que le taux d’inoccupation des loyers est d’à peine 1,6 %.

Sonia Côté déplore que les constructions faites par des promoteurs privés, génèrent des appartements hors de prix pour plusieurs locataires.

Ce sont des prix fous, c'est incroyable. Des hausses de loyer de 50 $, de 100 $, on a vu ça souvent cette année, rapporte-t-elle.

La coordonnatrice de Loge m'entraide aimerait qu’une plus grande place soit faite aux logements sociaux. Elle indique que son organisation se bat pour le projet de coopérative La Solidarité depuis 12 ans.

Sonia Côté déplore que le gouvernement provincial n’ait pas octroyé, lors du dernier budget, de nouvelles sommes pour des logements sociaux.

Imaginez ce qui va arriver ? Si on ne fait pas de prévisibilité à long terme, comment on va faire pour arriver à loger les locataires dans le besoin à moyen et long terme. Il faut prévoir du logement social qui va répondre aux besoins réels des ménages locataires qui sont à faibles revenus.

Questionnée quant à l’efficacité d’une telle action devant le bureau d’un ministre, Sonia Côté est convaincue des résultats de son engagement. Elle assure être bien accueillie par l’entourage des élus.

Le fait de sensibiliser, le fait de taper sur le clou années après année fait en sorte qu’on arrive à faire des débouchés pour arriver à construire du logement social. Évidemment, si on reste assis à ne rien faire, il ne se passera rien. Nous, on décide d’agir, de revendiquer, de manifester dans le respect, soutient-elle.