Depuis qu'Israël a déclenché son opération contre les dirigeants du régime iranien et les infrastructures militaires, Maryam Farokhmerh s’inquiète pour sa famille, qui est toujours en Iran.

En entrevue à l’émission Place publique, la résidente de Saguenay mentionne que son frère, son père et ses grands-parents sont actuellement dans la province de Téhéran.

On regarde les nouvelles, on est inquiet pour nos familles là-bas. Tous les Iraniens partout dans le monde regardent les nouvelles sans arrêt, indique l’Iranienne d’origine, qui est établie dans la région depuis 2021.

Maryam Farokhmerh, qui est employée à la Ville de Saguenay, est en contact avec son frère depuis le début du conflit. Elle s’assure que ses proches aient tout ce dont ils ont besoin.

On a décidé, mon frère aussi, de conserver de l’eau, avoir les [batteries] chargées [...] On a prévu beaucoup de choses, comme acheter de la nourriture sèche.

Mon frère, j'ai dit "chaque fois que tu as du temps, essaie de te rendre dans la station de gaz pour remplir le gaz de voiture", ajoute-t-elle.

La femme exprime également un sentiment particulier alors qu’elle est loin de sa famille.

Je suis quand même très, très inquiète pour ma famille là-bas [...] C’est un sentiment spécial, mais moi, quand même, je suis très contente d’être ici en sécurité.

Des civils bombardés

Depuis vendredi, plus de 175 frappes israéliennes en Iran ont été recensées. Les infrastructures militaires sont entre autres visées. Maryam affirme que de nombreuses personnes se trouvent à travers ces bombardements.

Les industries militaires, c'est beaucoup mélangé avec [...] le monde, les milieux qui sont vraiment résidentiels. Des gens habitent là-bas, pas seulement l’armée.

J'ai parlé avec beaucoup de monde et il y a beaucoup de monde qui a entendu des bruits, des bombes, des roquettes à côté de chez eux.

Au moins 224 personnes ont été tuées et un millier d’autres blessées en Iran, selon le ministère de la Santé iranien. En Israël, ce sont 24 personnes qui ont perdu la vie et 380 ont été blessées, selon les autorités.

Une épaisse colonne de fumée s'élève de la ville de Téhéran peu de temps après le bombardement du siège de la télévision publique iranienne (IRIB), à Téhéran.

Photo : Getty Images

Un espoir de changement

Maryam Farokhmerh souligne que, depuis le début du conflit, l’opposition au gouvernement islamique est scindée en deux.

Il y a une partie qui est d'accord avec tout ce qui se passe et il y a une grande partie qui n'est pas d'accord avec tout ce qui se passe.

Le monde a espoir d’un changement pour le mieux.

Cette seconde partie pense, selon elle, que le changement doit avancer par la démocratie, pas par la guerre.