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Deux employés d'un supermarché à Chandler, Léa Roy et Simon Roy-Grenier, ont fait preuve de vigilance pour aider une femme à éviter d'être victime d'une fraude de type « grands-parents ». La Sûreté du Québec (SQ) a d'ailleurs souligné leur dévouement en leur décernant un certificat de reconnaissance citoyenne pour leur action.

L’incident date d'il y a un mois, lorsqu'une dame s’est rendue au supermarché dans l'intention de réaliser cinq virements totalisant 5000 dollars.

La dame croyait avoir reçu un appel de sa petite fille, supposément en voyage, qui avait besoin d'argent pour payer des frais d'avocats.

La SQ explique que des fraudeurs tenteront de se faire passer pour un membre de votre famille en situation de détresse invoquant un besoin urgent d’aide financière. Leur histoire suit généralement un scénario vraisemblable, comme une situation d’urgence tels un accident ou une arrestation, qui vise à déclencher des réactions d’anxiété et susciter un sentiment d’urgence d’agir. Les personnes âgées sont souvent visées.

La caissière Léa Roy a été alarmée par cette requête inhabituelle. Elle est donc allée informer son directeur de la situation.

Les fraudes sont de plus en plus courantes, selon la Sûreté du Québec.

Photo : AFP / Gracieuseté : Sureté du Québec

La dame était quand même en panique. Elle croyait vraiment à ça. [Les malfrats] avaient utilisé l’intelligence artificielle pour imiter la voix de sa petite fille, explique le directeur général de l'épicerie, Simon Roy-Grenier.

La direction, après avoir compris la situation, a ensuite dirigé la dame vers la police. Les employés ont refusé d’acheminer l’argent à la supposée petite fille de la dame, expliquant avoir déjà été témoins de ce type de fraude.

La dame était incrédule, elle n'en revenait pas comment c'était bien fait.

Plus un phénomène rarissime

La sergente Isabelle Cyr de la Sûreté du Québec a qualifié la posture de l'épicerie d'excellente, alors que ces histoires de fraudes sont de plus en plus courantes.

Les arnaqueurs sont de plus en plus bien outillés. Ce sont des professionnels. On voit vraiment une hausse des cas de fraudes dans notre secteur. Il faut rester à l’affût, avertit-elle.

Simon Roy-Grenier explique qu'il a été impliqué trois fois dans des situations similaires depuis le début de l'année financière, alors que ce n'était pas le cas il y a quatre ans.

La sergente Cyr mentionne que seulement 5 à 10 % des victimes de fraude dénoncent leur cas aux autorités. La honte ou la gêne, souligne-t-elle, peuvent expliquer cet infime pourcentage.

Avec les informations de Bruno Lelièvre

Un texte de Cédric Bérubé