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La saison des festivals s'amorce au Saguenay-Lac-Saint-Jean et les différents événements organisés dans la région sont de plus en plus concentrés au mois de juillet. Ce calendrier oblige les festivaliers à faire des choix et il alimente aussi une surenchère pour mettre la main sur les artistes les plus convoités.
Dès la première semaine de juillet, quatre festivals majeurs ont lieu au même moment : Jonquière en musique, La Noce, Les Grands crus musicaux de Saguenay ainsi que Festirame. Ces événements se déroulent en même temps que le Festival d'été de Québec.
Cette concentration de festivals se poursuit tout le mois de juillet, entre autres, avec le Festival des vins de Saguenay, le Festival des bières du monde de Saguenay, le Festival des bières d'Alma, la Traversée internationale du lac Saint-Jean ainsi que le Festival international des arts de la marionnette.

Le Festival des bières du Monde de Saguenay. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Marc Landry
De plus, des événements qui se tenaient traditionnellement au mois d'août, comme le Festival international des rythmes du monde et Les grandes veillées, auront lieu en juillet cette année.
C'est vrai qu'il n'y a plus grand-chose en août et c'est déplorable pour les festivaliers, pour les gens qui veulent faire plusieurs festivals. Quand ça tombe en même temps, évidemment, il faut faire un choix, concède le directeur général du festival Les Grands crus musicaux de Saguenay, Jean-François Thorn.

Jean-François Thorn, directeur général des Grands crus musicaux de Saguenay
Photo : Radio-Canada / Andréanne Larouche
Même si ces événements n'ont pas tous le même public cible, l'achalandage est inévitablement divisé.
Assurément, certains d'entre nous perdons des joueurs, confirme le directeur général du festival La Noce, Fred Poulin.
Il y a des gens de mon côté qui, parfois, vont préférer un concert à Jonquière en musique ou aux Grands crus qui sont en même temps que nous ou qui vont aller au Lac-Saint-Jean. On ne peut pas l'éviter. Mais nous, on a un festival un peu plus spécialisé. On va chercher un public qui est plus mélomane, qui aime la découverte. On n'a pas une grande capacité. On a 5000 personnes qui peuvent venir sur le site de la Pulperie de Chicoutimi. Donc à ce niveau-là, on y trouve notre compte, indique t-il.

Le directeur général du Festival La Noce, Frédéric Poulin. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
Du côté de Festirame à Alma, l'organisation soutient que les impacts se font moins sentir au Lac-Saint-Jean.
On le sent moins étant donné qu'on est plus central dans la région, mais c'est certain que oui, ça amène une compétition, parce qu'il reste que le festivalier cette année, il n'ira pas voir trois festivals. Il va choisir selon son budget, ses vacances et ses disponibilités. Tout ça, c'est des enjeux qu'on avait moins dans le passé , explique la directrice générale de Festivalma, Janie Maltais.

La directrice générale de Festivalma, Janie Maltais.
Photo : Radio-Canada / Andréanne Larouche
La concurrence est de plus en plus forte pour offrir la meilleure programmation, ce qui accentue également la surenchère.
Ça fait un peu de la surenchère, témoigne le directeur général de Jonquière en musique, Félix Ouellet.

Le directeur général de Jonquière en musique, Félix Ouellet.
Photo : Radio-Canada / Andréanne Larouche
Ça a son côté négatif c'est certain. C'est sûr qu'on veut tous avoir les mêmes artistes alors ils offrent un prix et après, c'est des milliers de dollars de plus. C'est assez impressionnant. Nous, on a une limite de ce qu'on peut payer par soir, mentionne t-il.
Une pause pour Saint-Honoré dans l'vent
À Saint-Honoré, le festival Saint-Honoré dans l'vent ressent les contrecoups de tous ces événements presque en même temps. Le festival n'aura pas lieu cet été. Cette pause s'explique d'abord par des enjeux de ressources humaines, mais l'organisation réfléchit également à ses orientations pour les prochaines éditions.
On constate depuis trois ou quatre ans qu'il y a une baisse d'achalandage au niveau de notre événement. On pense que c'est beaucoup lié à la surenchère qu'il y a actuellement dans la région.

Le président du festival Saint-Honoré dans l’vent, Lucien Villeneuve.
Photo : Radio-Canada / Andréanne Larouche
Le président du festival croit que le milieu aurait tout intérêt à collaborer davantage.
Il y a beaucoup de spectacles. Oui les gens aiment ça, mais il faut développer un créneau qui est différent, qui fait qu'on se démarque non seulement au niveau de la région, mais au niveau du Québec, note M. Villeneuve.
Il croit que la solution serait de jumeler des activités.
De son côté, la direction générale du festival Les grands crus musicaux de Saguenay estime que la situation actuelle n'a pas que du négatif.
Je ne suis pas prêt à dire que d'être tous en même temps, c'est quelque chose qui nuit. Pourquoi on ne dirait pas : c'est encore mieux, il y a plein de choses en même temps pour les gens de l'extérieur. Venez ici, vous allez avoir plein de choix , soulève Jean-François Thorn.

Le festival Les Grands crus musicaux de Saguenay. (Photo d'archives)
Photo : Gabrielle Morissette
Pour bien des promoteurs, il n'est pas envisageable de déplacer leur événement pour étaler l'offre tout au long de l'été. Au-delà de la logistique, chacun de ces promoteurs a ses collaborations avec d'autres festivals d'ici ou d'ailleurs dans la province, ce qui leur permet d'attirer de plus gros noms.
Néanmoins, certains ont été approchés pour créer de nouveaux rendez-vous qui pourraient occuper le mois d'août dans les prochaines années.