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Une année sans nouvelle de Laurie Desbiens

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Luc Desbiens cherche sa fille, Laurie disparue sans laisser de trace dans une forêt à 60 kilomètres au nord de Dolbeau-Mistassini, depuis maintenant un an. Il cherche également des réponses à ses questions et tente tant bien que mal de continuer à vivre.

Un an plus tard, les proches de Laurie Desbiens ont l’impression de se retrouver encore à la case départ.

On n'a pas avancé d'un pouce. On ne peut pas savoir si c'est vraiment accidentel ou si c'est criminel. Peu importe ce qu'elle est dans la vie, c'est notre enfant. Ce n'est pas logique qu'un enfant parte avant un parent, résume Luc Desbiens.

On a été deux mois à chercher avec les amis, les bénévoles. On sait qu'il y a quelqu'un quelque part qui sait quelque chose. À un moment donné, on va savoir la vérité, ajoute son frère Dany.

La vie n’est plus la même depuis la disparition inexpliquée de Laurie Desbiens, mais elle doit continuer. Luc Desbiens a dû reprendre le travail rapidement l’été dernier même s’il avait l’impression d’abandonner sa fille.

C'est vraiment pas facile, mais on fait des efforts pour essayer de trouver une réponse à nos questions. Avec les policiers, on a une bonne relation, on essaye de savoir ce qui s'est passé, confie-t-il.

Luc Desbiens et Dany Desbiens.

Luc Desbiens et son frère Dany sont toujours sans réponses, un an plus tard.

Photo : Radio-Canada / Frédéric Pepin

Disparue en forêt

La femme de 29 ans marchait en bordure d’un chemin forestier la dernière fois qu'elle a été vue vivante le 22 mai 2024. Elle accompagnait un ami. L’homme est descendu du camion pour se rendre en bordure d’un plan d’eau. Laurie Desbiens l’a attendu avant de quitter à son tour le véhicule.

Il y a quatre forestiers qui l'ont vu. Ils ont ralenti, quand ils sont arrivés à côté, ils étaient quasiment arrêtés. Elle était là avec sa bouteille d'eau vide et son petit plat pour les spirales, rapporte son père. Elle n'a pas demandé d'aide. Ils ont dit probablement qu'elle n'est pas en danger, elle est correcte. Ils ont continué, puis c'est normal.

La Sûreté du Québec, les proches de Laurie Desbiens et des bénévoles ont multiplié les efforts afin de la retrouver dans les heures qui ont suivi sa disparition. Des patrouilleurs en VTT et à pied accompagnés d’un maître-chien ont tenté de la localiser.

Des gens regardent une carte sur une table.

La campagne de sociofinancement lancée par Luc Desbiens avait permis de payer certains frais liés aux recherches. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Annie-Claude Brisson

Une équipe de cavaliers, une unité rarement déployée en région, avait même été dépêchée pour quadriller la forêt. Des drones ont également été mis à contribution, sans succès.

Luc Desbiens a lancé une campagne de sociofinancement afin d’absorber les coûts liés aux recherches, récoltant un peu plus de 6350 $. Il indique que des milliers de dollars ont été dépensés dans les recherches menées par lui et ses proches.

On a eu beaucoup d’aide, confirme le père de Laurie.

Un cheval de la Sûreté du Québec participe à des recherches en forêt.

Un cheval de la Sûreté du Québec

Photo : Radio-Canada / Annie-Claude Brisson

D’immenses pancartes avec la photo de Laurie Desbiens ont été installées à l’entrée de Dolbeau-Mistassini, de Girardville et de chemins forestiers pour éveiller les consciences. La famille de Laurie Desbiens relancera les recherches au cours des prochaines semaines dans l'espoir de trouver son corps.

On va attendre que les eaux baissent. Les policiers vont sûrement survoler. Après ça, on va fouiller le bord de la rivière, explique Luc Desbiens.

Il nous reste le bas de la rivière. Après, je pense que ça va s'arrêter là. On est impuissant. On n’a rien. Tout ce qu’on peut dire, c’est que c'est peut-être bien la rivière.

Je vais l’appuyer jusqu’au bout. On va y retourner, donner encore un coup. Après, on va prendre les décisions, seconde son frère Dany.

Luc et Dany Desbiens lors d'une entrevue.

La famille de Laurie Desbiens relancera les recherches au cours des prochaines semaines.

Photo : Radio-Canada / Frédéric Pepin

Les proches manquent de reconnaissance, selon une étude

Plus le temps passe, plus l’isolement s’installe chez les proches de personnes disparues, d'après une étude. Ils sont souvent délaissés par leur entourage, qui n’arrive pas toujours à comprendre pleinement le drame vécu.

L’étudiant en criminologie spécialisé en victimologie Alexandre Benchaa s’est intéressé aux besoins des personnes qui vivent les conséquences de disparitions.

Ils font de la recherche de leur côté, ils se sentent très seuls. C’est malheureusement ce qu’on voit avec toutes les victimes, le champ social diminue au bout de quelques mois. Elles se sentent vraiment seules, précise le coordonnateur et chercheur à l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues (AFPAD).

L'absence de corps est un élément difficile pour les proches d’un disparu. Certaines étapes, dont au niveau psychologique, ne peuvent être amorcées.

Une perte ambiguë, un deuil ambigu, c’est extrêmement compliqué. Les personnes qui ont perdu un proche disparu ne peuvent pas commencer un potentiel deuil, ne se le permettent pas souvent. C’est une perte ambiguë qui provoque un deuil ambigu. L’incertitude les ronge constamment. Peu importe ce que les policiers et les proches disent, pour eux, leur enfant est encore vivant et va peut-être revenir, explique M. Benchaa.

Ils ne peuvent pas passer à autre chose, c’est comme une trahison pour eux.

Le chercheur de l’organisme à but non lucratif demande à l’État une reconnaissance du statut de victime pour les proches de personnes disparues, ce qui permettrait de couvrir certains besoins.

Ils n'ont aucun service au niveau psychologique, juridique, médical, financier, émotionnel. Ils payent tout de leur poche. Très souvent, ils ne peuvent pas continuer à travailler parce que le choc émotionnel est beaucoup trop important. Des fois, la personne qui disparaît est une personne qui aide au ménage. Au niveau financier, c’est un cercle vicieux, rappelle-t-il.

Son projet collaboratif entre l’AFPAD et le Centre de justice pour les victimes d'actes criminels (CAVAC) a permis de dresser une liste de recommandations en matière juridique ainsi que notariale et pour les policiers.

La Sûreté du Québec a décliné notre demande d’entrevue. Le corps policier se limite à dire que l’enquête est toujours en cours et que toute information peut être transmise de manière confidentielle.

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