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Atefa Rahimi, une Afghane qui a fui son pays d'origine, court librement dans les rues de la Saskatchewan. Après chaque pas, elle se rappelle que cette liberté lui avait déjà été privée et espère que les femmes à travers le monde pourront partager un jour ce plaisir avec elle.
La course est devenue un refuge pour Atefa Rahimi, alors qu'elle avait à peine âgée de 14 ans. Elle venait alors de perdre sa mère. Elle a dû devenir une adulte et élever ses quatre frères et sœurs.
J'avais l'impression que la vie s'effondrait sur moi, se rappelle Atefa Rahimi.
Le sport l'a aidé à surmonter les défis liés aux responsabilités qui reposaient sur ses épaules.
Le sport m'a aidé à survivre à toutes ces souffrances.
Or, en Afghanistan, ses proches et la société ne croyaient pas que les filles pouvaient faire du sport.
Imaginez que vous fassiez cela dans un pays comme l'Afghanistan, où les filles ne sont même pas censées sortir seules, dit l'athlète.
Atefa Rahimi s’est alors donné la mission de devenir une personne qui enfreint les règles.

Courir sur les terrains montagneux de l'Afghanistan a permis à Atefa Rahimi de se sentir en vie.
Photo : Fournie par Atefa Rahimi
Je suis devenue la première femme dans ma famille et dans ma famille élargie à devenir athlète, se souvient-elle. Ses cousines l'ont ensuite rejoint.
Dans un endroit où je n'avais jamais vu une femme faire du vélo, où l'idée d'une fille qui court dans les rues était impensable, je brisais un toit de verre.
Atefa Rahimi se souvient encore de son premier marathon en Afghanistan en 2019 qui a attiré des coureurs et des coureuses.
Ce n’était pas seulement de la course. C'était le symbole de tout ce que j'avais surmonté : la peur, le jugement, la solitude, affirme-t-elle.
En plus de la course, elle a pratiqué le kung-fu et le kickboxing tout en réalisant son rôle de mère.
Bouleversement en 2021
Tout a changé pour Atefa Rahimi lorsque les talibans ont repris le pouvoir en 2021, alors que le mouvement islamiste réimposait ses politiques stricts envers les femmes, comme en les bannissant des écoles.
Avec des vidéos de moi et de mon équipe de kung-fu diffusées sur Internet, nous étions terrifiés à l'idée d'être pris pour cible.
Son équipe et sa famille ont réussi à fuir le pays pour le Canada grâce à la fondation30 Birds.
Ils ne nous ont pas seulement aidés à nous en sortir, ils nous ont aidés à repartir à zéro, indique-t-elle.

Atefa Rahimi court pour les femmes opprimées de ce monde.
Photo : Fournie par Atefa Rahimi
Un sentiment différent
De nouveau libre de ses pas, Atefa Rahimi s’est retrouvée face à un nouveau défi.
Je me suis retrouvée seule dans un nouveau pays, ne connaissant pas la langue, portant le poids du traumatisme, du chagrin et de la peur. Je n'avais personne sur qui m'appuyer, et le silence de cette solitude était une souffrance à part entière, se souvient-elle.
Atefa Rahimi ajoute d’ailleurs que son appréciation pour le sport n’était plus la même sans le rôle de leader qu’elle avait au départ en tant que mère à la maison et à l’extérieur en courant.
C’est en joignant un programme de la fondation 30 Birds qui regroupait des Afghanes qui a changé la donne.
J’étais entourée de personnes aux histoires émouvantes qui m'ont rappelé ma propre force, j'ai senti mon étincelle revenir, raconte-t-elle.
Aujourd’hui, elle affirme courir pour la petite fille que j’étais, celle qui a grandi trop vite.
Je cours pour toutes les femmes du monde à qui l'on dit qu'elles ne peuvent pas. Je cours parce que je le peux, et parce que je dois le faire jusqu'à ce qu'elles le puissent aussi, affirme Atefa Rahimi.