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Un couple de Flesherton, en Ontario, accuse le personnel d'un centre pour jeunes femmes spécialisé contre le trafic d’êtres humains de ne pas en avoir fait assez pour protéger leur fille de 15 ans.
Ils reprochent plus particulièrement à l’établissement de ne pas avoir partagé avec eux une information sur un déplacement qu’envisageait leur fille pour rejoindre un homme rencontré en ligne.
Laura McKenzie et Erik Dixon affirment avoir confié leur adolescente, Jillianne Dixon, à la maison Studio Blue du Women's Centre Grey Bruce à Owen Sound, en Ontario, après avoir été victime d’un leurre en ligne.
Moins de trois semaines plus tard, elle a disparu.
Disparue le 28 avril
Selon un communiqué de la police d’Owen Sound daté du 16 mai, l'adolescente mesure 1 m 68, a les cheveux roux mi-longs et les yeux bruns. Elle a été vue pour la dernière fois le 28 avril à 20 h.
Elle portait un pantalon gris ample, un haut à manches longues foncé avec des motifs circulaires clairs, des chaussettes foncées, une valise rigide de couleur lavande de la marque Swiss Gear et un sac en bandoulière à imprimé léopard. La police demande à toute personne ayant des informations de contacter les forces de l’ordre locales ou Crime Stoppers.
Nos cœurs battaient la chamade. C’était terrifiant , se souvient Erik Dixon au sujet de l’appel de la police reçu tôt le matin concernant la disparition de leur fille le mois dernier.
Un rendez-vous à Brampton
Mme McKenzie, 40 ans, et M. Dixon, 41 ans, affirment que la maison pour jeunes n’a pas donné suite à un signalement reçu quelques jours plus tôt, selon lequel elle prévoyait de rencontrer un homme de Brampton. Le signalement venait d’une autre mère, mais les parents de Jillianne affirment ne pas en avoir été informés par l’établissement.

Jillianne Dixon est arrivée au centre pour jeunes femmes le 11 avril et a disparu le 28.
Photo : Fournie par la famille.
CBC Toronto a contacté l’établissement avec une liste de questions sur les préoccupations des parents, notamment pourquoi ils n’ont pas été informés du signalement. Dans une déclaration par courriel, la directrice générale de l’organisme à but non lucratif a indiqué qu’aucune question ne serait traitée tant que l’enquête policière est en cours.
Nos pensées accompagnent la famille de Jillianne et nous espérons son retour sain et sauf , écrit Heather Sheldrick.
Les parents disent prendre la parole pour que leur fille rentre à la maison en sécurité, et pour alerter d’autres parents d’enfants vulnérables.
Elle est allée là-bas parce qu’elle était malade. C’est ce qu’on nous a proposé pour notre fille qui souffrait de troubles mentaux, qui était vulnérable , déclare Mme McKenzie en larmes.
Une adolescente signale un contact en ligne
Pendant son séjour à la maison pour jeunes, Jillianne s’est liée d’amitié avec une autre adolescente fréquentant le Studio Blue. Christine St Coeur, la mère de cette dernière a raconté à CBC Toronto que Jillianne était venue chez elle fin avril. Elle l’a décrite comme gentille et polie.
CBC Toronto ne nomme pas la fille de Mme St Coeur pour protéger sa vie privée, car elle a été victime de traite de personnes par le passé.
Le lendemain, la fille de Mme St Coeur a envoyé un message pour demander si sa mère pouvait les conduire, Jillianne et elle, à Brampton quelques jours plus tard. CBC Toronto a consulté les messages textes.

L'adolescente avait rejoint l'établissement à cause de problèmes de santé mentale et après avoir été piégée en ligne.
Photo : Soumise par la famille
Mme St Coeur a immédiatement appelé les filles. Jillianne lui a alors expliqué avoir été invitée à une fête d’anniversaire par un homme de 20 ans vivant à Brampton, rencontré en ligne, qu’elle appelait son petit ami.
Ma réponse… a été que c’était très dangereux , a dit Mme St Coeur.
L’âge légal du consentement au Canada est de 16 ans, avec une exception pour les jeunes de 14 et 15 ans si leur partenaire a moins de cinq ans de plus. Selon le site du gouvernement fédéral, d'autres facteurs peuvent être pris en compte pour déterminer s’il y a exploitation, notamment si la relation s’est développée sur Internet.
CBC Toronto n’a pas pu identifier l’homme ni son âge de manière indépendante.
L’organisation n’a pas agi malgré le signalement
Sachant que Jillianne était déjà à risque en raison de ses troubles mentaux et d’un leurre en ligne précédent, Mme St Coeur dit avoir appelé l’établissement pour signaler les dangers de cette rencontre. Elle affirme que l’employé n’a pas semblé prendre l’information au sérieux.
Les journaux d’appels consultés par CBC Toronto indiquent un appel de 10 minutes entre Mme St Coeur et la maison de jeunes vers 8 h 30 le 24 avril.
Le même jour, la mère de Jillianne dit avoir effectué sur place une visite pour s’assurer du bien-être de sa fille avec une travailleuse sociale, sans être informée du signalement.
Jillianne a été vue pour la dernière fois quatre jours plus tard.
Si on avait su ce qui se passait, j’y serais allée immédiatement pour la chercher
Mme St Coeur affirme avoir contacté le père de Jillianne sur Facebook quelques jours après la disparition pour lui transmettre les informations.
Elle se dit déçue que l’établissement n’ait pas fait remonter son signalement.
La fille de Mme St Coeur a depuis quitté le programme et est rentrée à la maison. Elle se sent très coupable… Elle aurait aimé pouvoir faire plus pour l’empêcher, rapporte sa mère.
Une sécurité insuffisante à la maison pour jeunes, selon les parents
La maison de sept chambres est présentée comme un lieu sûr offrant protection et services de santé mentale pour les jeunes. Selon le contrat signé avec les parents de Jillianne, le personnel devait effectuer des vérifications des chambres à chaque quart de travail et informer les parents en cas d’absence, suivie d’un appel à la police locale.
Jillianne a été vue pour la dernière fois à 20 h le 28 avril, mais Mme McKenzie affirme que l’appel du refuge est arrivé plus de huit heures plus tard, à 4h du matin, puis un autre de la police vers 5h.

Jillianne était dans cette tenue, la dernière fois qu'elle a été aperçue. L'image a été diffusée par la police.
Photo : Soumise par le service de police d'Owen Sound
L’établissement a également une politique sur les téléphones portables, que CBC Toronto a pu consulter. Elle stipule que les résidents n’ont accès qu’à des téléphones appartenant à l’établissement, dotés de fonctionnalités de sécurité comme le suivi de localisation, des applications interdites et des mots de passe accessibles au personnel.
Or, les parents de Jillianne affirment que l’établissement a fourni un téléphone à leur fille sans les en informer, et sans mesure de sécurité. Ce téléphone n’avait pas de carte SIM active pour passer ou recevoir des appels, donc utilisable uniquement en Wi-Fi.
Ils ont retenu des informations importantes qui auraient permis d’éviter tout cela; des informations qui ont mis mon enfant en danger, fustige Erik Dixon.
Ces sujets faisaient partie du courriel de CBC, qui n’a pas reçu de réponse détaillée.
Le Women's Centre Grey Bruce est un organisme à but non lucratif avec un budget annuel d’environ 2 millions de dollars. Selon ses états financiers, environ les trois quarts de son financement proviennent du gouvernement provincial.
Un porte-parole du ministère des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires a déclaré que les organisations sont responsables de leur propre gouvernance.
Avec les informations de Saloni Bhugra, de CBC