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Le pêcheur de Gaspé Daniel Boulay a eu toute une surprise lorsqu'il a remonté ses casiers mardi matin en découvrant un homard orange, comme s’il était déjà cuit. Cette couleur de carapace est parmi les plus rares pour celui qui est communément appelé le roi des crustacés.
En fait, selon la littérature scientifique et l’Institut du homard de l’Université du Maine, les probabilités de capturer un homard orange sont d’environ une chance sur 30 millions.
Le rare spécimen a été livré à la poissonnerie de l’entreprise Les Pêcheries Gaspésiennes de Rivière-au-Renard. Le directeur de la poissonnerie, Yvon Jalbert, n’a jamais vu un homard orange en 40 ans de carrière.
On a eu des jaunes, des bleus, mais un orange, c’est la toute première fois!

Yvon Jalbert pose fièrement avec le spécimen rare qu'il sort exceptionnellement, pour quelques secondes, du vivier de la poissonnerie.
Photo : Radio-Canada / Martin Toulgoat
Il n’est pas question de le vendre pour la consommation. L’entreprise a l’intention de le garder en vivier pour le présenter à ses clients le temps que va durer la saison de pêche au homard en Gaspésie, soit jusqu’au début du mois de juillet.
Par la suite, il pourrait être offert à un organisme, comme le Biodôme de Montréal, l’Aquarium de Québec, ou tout simplement être remis à l’eau.
C’est arrivé, dans le passé, avec un crabe jaune, il avait été remis au musée Exploramer, ajoute le poissonnier qui se fait une fierté de présenter le spécimen aux clients qui viennent s’acheter des poissons et fruits de mer.
Des facteurs génétiques
Cette couleur de carapace orange ne serait pas liée, par exemple, à des carences alimentaires, mais plutôt à des facteurs génétiques.

Le homard orange pêché à Gaspé ne sera pas vendu pour être mangé, assurent Les Pêcheries Gaspésiennes.
Photo : Radio-Canada / Martin Toulgoat
L’aquariste et responsable de la collection vivante au musée Exploramer, Mathieu Lemonde-Landry, explique que les homards ont deux pigments, soit l’astaxanthine, pour la couleur rouge et la crustacyanine, pour la couleur bleutée. Le mariage des deux donne une carapace qui tire davantage sur le brun.
Il y en a certains qui vont produire plus d’un pigment que de l’autre et dans le cas de ce homard orange, il va produire moins de crustacyanine, donc moins du pigment bleu qu’un homard normal.
Des homards bleus ont été observés ces dernières années, mais ils sont moins rares que les homards jaunes ou orange.

Au large de la communauté de Little Rive, en Nouvelle-Écosse, un homard bleu avait été pêché et remis à l'eau en juin 2024.
Photo : Radio-Canada / Ashley MacInnis
Pour les homards plus bleutés, même si ça reste rare, on parle de 1 sur 2 à 3 millions d'individus, ajoute le scientifique gaspésien.
Le musée Exploramer a déjà un aquarium avec des homards de différentes couleurs, soit orange, bleu et vert pour les présenter aux visiteurs dans le cadre de ses expositions scientifiques.
Pour ce qui est du homard orange de Rivière-au-Renard, il est encore trop tôt pour déterminer ce que l’avenir lui réserve, mais le musée Exploramer n’écarte pas l’idée de l’accueillir au sein de sa collection vivante d’espèces rares du Saint-Laurent.