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Baie-Comeau comme plaque tournante d’un corridor de transport de gaz naturel liquéfié : cette perspective n’étonne pas des élus de la région et des partenaires potentiels du projet. Ils rappellent toutefois que le « GNL Québec 2.0 » est toujours sur la table à dessin et que son acceptation n’est pas gagnée d’avance.
L’entreprise d’origine norvégienne Marinvest Energy Canada souhaite établir le terminal de ce mégaprojet à la baie des Anglais, située près du port de Baie-Comeau.
La présidente-directrice générale du complexe portuaire, Karine Otis, explique que l’organisme souhaite d'ailleurs créer un hub énergétique vert dans cette baie. Avant d’y intégrer un projet comme celui de Marinvest Energy, encore faut-il vérifier s’il s'inscrit dans cette vision, prévient-elle.
Si l’exportation de GNL par le Québec est évaluée comme étant hautement souhaitable, justifiée et acceptée, la PDG souligne que le port va s'assurer d'accueillir un projet de la meilleure façon possible.
Karine Otis ajoute que le projet est encore très préliminaire et qu'elle n’est en contact avec l'entreprise que depuis environ huit semaines.

La directrice générale de la Corporation de la gestion du port de Baie-Comeau, Karine Otis. (Photo d'archives)
Photo : Corporation du port de Baie-Comeau
Pour sa part, le maire de Baie-Comeau, Michel Desbiens, indique qu'il n'a pas encore eu de discussion avec le promoteur. Il se dit toutefois prêt à examiner ce projet lorsqu'il aura plus de détails également. Comme pour tout autre projet, on va prendre le temps de regarder, d'analyser, mentionne-t-il.
Il va devoir être acceptable pour la population, alors on va prendre le temps d'écouter. On ne peut pas se permettre de ne pas écouter.

Le maire de Baie-Comeau, Michel Desbiens, avance que plusieurs promoteurs souhaitent venir s'installer à Baie-Comeau et qu'il examine chaque projet de la même façon. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Xavier Bourassa
Le maire rappelle que sa municipalité cherche à attirer des promoteurs pour créer de nouveaux revenus et des emplois. C’est d’ailleurs ce que permettrait d’accomplir ce projet, selon le directeur du développement industriel chez Innovation et développement Manicouagan, Guy Simard.
On doit se dire que ça va générer énormément de retombées économiques, pour le Québec, pour le Canada et pour les communautés, plaide M. Simard, qui accompagne Marinvest Energy depuis quelques mois.
Guy Simard reconnaît toutefois que plusieurs étapes restent à franchir, comme la réalisation d’études techniques et environnementales ainsi que la consultation des communautés.

Le projet d'usine et de gazoduc pourrait représenter des investissements de plusieurs dizaines de milliards de dollars, selon Guy Simard. (Photo d'archives)
Photo : Reuters
Le vice-chef de la communauté innue de Pessamit, Jonathan Bacon St-Onge, rappelle d’ailleurs que les projets de GNL représentent une question délicate pour les communautés autochtones. Il ne pense pas que l’acceptabilité sociale sera davantage au rendez-vous qu’il y a quelques années, par exemple.
Des regroupements environnementaux comme Greenpeace et Nature Québec se sont pour leur part prononcés en défaveur d’un tel projet.