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Un prédateur de l’agrile du frêne bien établi à Québec, mais la lutte se poursuit

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Les colonies de guêpes asiatiques déployées à Québec il y a six ans se sont installées au centre-ville, confirme Ressources naturelles Canada (RNC). La lutte contre l'agrile du frêne est cependant loin d'être gagnée malgré cette précieuse alliée.

Quelque 5000 mini-guêpes asiatiques (Tetrastichus planipennisi) ont été relâchées par une équipe de recherche du ministère fédéral, de 2019 à 2021, afin de combattre l'insecte indésirable.

Prédateur naturel de l'agrile du frêne, elle aussi originaire d'Asie, la guêpe pénètre l'écorce des arbres pour aller pondre ses œufs directement dans les larves du coléoptère.

Une bûchette sur une table en bois

Des bûchettes comme celles-ci ont été installées à Québec entre 2019 et 2021. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Daniel Coulombe

Ressources naturelles Canada a établi les colonies de Québec dans le parc du Bois-de-Coulonge et sur les plaines d'Abraham, grâce à des bûchettes suspendues aux arbres. Ces bûchettes étaient infestées d'agriles du frêne déjà parasités par les guêpes.

Une fois à l’âge adulte, les guêpes parasitoïdes ont quitté la bûchette et sont parties à la recherche d’un nouvel hôte, explique Véronique Martel, chercheuse scientifique spécialisée en entomologie à Ressources naturelles Canada et responsable du projet de Québec.

Un arbre marqué pour l'abattage.

Chaque année, la Ville de Québec doit abattre plusieurs arbres affaiblis par l'agrile du frêne. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Guylaine Bussière

Le protocole de recherche obligeait l'équipe de Mme Martel à attendre jusqu'à trois ans avant de pouvoir confirmer l'établissement des colonies. Des vérifications ont finalement été réalisées en 2023 et 2024.

Des guêpes ont été trouvées dans des branches et des troncs infestés par l'agrile du frêne, permettant donc de conclure à la survie des guêpes importées. Ressources naturelles Canada a finalement annoncé la nouvelle ce mois-ci.

Les guêpes sont bien établies et se multiplieront. Elles partiront à la recherche d’agriles du frêne, contribuant ainsi à protéger les frênes de notre ville. Elles sont désormais un atout de plus dans notre lutte à l‘agrile du frêne.

La guêpe, adulte, n'a une durée de vie que de quelques semaines. Sa présence est donc la preuve qu'elle survit aux hivers québécois et qu'elle a réussi à se maintenir dans la région au cours des quatre à six dernières années.

Dispersion

Le nombre de guêpes sur le territoire demeure inconnu à ce jour. Selon RNC, elles ont le potentiel de se propager sur de nouveaux sites à raison de 14 à 27 km par année.

Les guêpes Tetrastichus planipennis et Oobius agrili sont utilisées pour lutter contre l'agrile du frêne.

Les guêpes Tetrastichus planipennis et Oobius agrili sont utilisées pour lutter contre l'agrile du frêne.

Photo : Radio-Canada

Pour l'instant, des guêpes parasitoïdes ont été détectées à un maximum de 6 kilomètres des lieux d'insertion. Des études supplémentaires devront être menées afin d'établir leur présence sur le territoire. Véronique Martel souhaite aussi mesurer le taux d'agriles du frêne parasités sur le territoire.

De nouvelles études devront ainsi être réalisées au cours des prochaines années. Ça prend du temps, prévient Mme Martel.

La guêpe, à peine plus grosse que la tête d'une aiguille, ne représenterait aucun risque pour les autres espèces indigènes du Québec. Elle fait partie des espèces spécialistes, explique la scientifique. Le prédateur ne reconnaît que l'odeur du frêne infesté par sa proie de prédilection. Elle est incapable de détecter les autres odeurs.

Des limites

Si cette alliée permet de lutter contre l'agrile du frêne, il ne s'agit pas d'un remède miracle. Selon Véronique Martel, l'insecte peut aider à assurer une meilleure régénération des frênes en protégeant les arbres de petite ou moyenne taille.

Pour les gros frênes cependant, dont l'écorce est plus épaisse, il est difficile pour le parasitoïde de s'y introduire, admet-elle. Les coupes de gros arbres seront donc encore inévitables dans le futur.

Dans cette optique, les frênes de rue, comme il y en a encore à Québec, pourraient demeurer chose du passé dans l'avenir. Aucune ville en Amérique du Nord n'a l'intention de reboiser avec du frêne à l'heure actuelle. Il est cependant possible d'envisager de maintenir le frêne dans le paysage, petits et moyens, notamment dans les boisés.

Véronique Martel, de Ressources naturelles Canada, en entrevue.

Véronique Martel est responsable du projet pour Ressources naturelles Canada. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Le recours à cette espèce étrangère a été approuvé par l'Agence canadienne d'inspection des aliments et a été jugé sécuritaire par le fédéral.

Québec n'est pas la première ville à profiter de ce programme du gouvernement fédéral. Ce dernier a débuté dès 2013 ailleurs au Canada, où les études ont permis de démontrer l'influence de la guêpe sur la progression de l'agrile et la protection du frêne.

Outre la guêpe asiatique, l'insecticide TreeAzin est utilisé sur le territoire afin de prolonger la vie des frênes aux prises avec son parasite.

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