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Un nouveau plan qui vise à redéfinir les relations entre les populations du Yukon et le caribou dans une des régions du sud du Yukon vient d'être validé. Il a pour objectif de prévenir les pertes d'animaux.
La semaine dernière, à Carcross, neuf représentants de différents paliers de gouvernement ont approuvé le Plan d’interaction avec le caribou dans la région des lacs du Sud. Ce document et les mesures qui en découlent marquent le point culminant de trente ans d’efforts pour préserver cette espèce.
En 1993, la population de caribous dans la région ne comptait qu’environ 1000 têtes.Ce chiffre s'est élevé à 5000 en 2019.
Le caribou de la région des lacs du Sud se divise en quatre hardes distinctes du caribou des montagnes du Nord. Les Carcross, Ibex, Laberge et Atlinse trouvent toutes au Yukon et dans le nord de la Colombie-Britannique.
Quand j’étais jeune, je regardais le flanc d’une montagne, et elle semblait onduler tellement qu’il y avait des caribous. Je n’aurais jamais cru qu’on aurait à les protéger.
Le plan d’interaction est basé sur le savoir traditionnel et la science occidentale. Il a été élaboré en collaboration avec six Premières Nations, les gouvernements du Yukon et de la Colombie-Britannique, ainsi que le gouvernement fédéral.

Un caribou de la harde Ibex porte un collier GPS qui permet de suivre ses déplacements. On fait des efforts depuis plus de 30 ans pour rétablir cette espèce dans la région des lacs du Sud au Yukon.
Photo : Fournie par le gouvernement du Yukon
Selon Charlie James, un aîné de la Première Nation Carcross/Tagish, c’est grâce aux communautés autochtones que le plan a été conçu.
Cela a pris plusieurs années pour se rendre où nous en sommes aujourd’hui, dit-il.
Le gouvernement du Yukon définit ce projet comme étant semblable à un plan de gestion, mais il est davantage axé sur les relations entre la population, le territoire, les cours d’eau et la faune.
Les recommandations figurant dans le document garantissent des relations durables et respectueuses entre le caribou et les gens qui vivent dans la région des lacs du Sud.
Raviver une tradition
L’un des engagements du plan est que les Premières Nations organisent des chasses culturelles, durant lesquelles les aînés enseignent aux jeunes comment chasser le caribou.
Selon Lars Jessup, chef de projet au sein du Comité consultatif du caribou des lacs du Sud, la Première Nation de Kwanlin Dün prévoit organiser une chasse au caribou à l’automne, dans le cadre d’un camp culturel pour les jeunes.

Lars Jessup est le chef de projet pour le Comité consultatif du caribou des lacs du Sud. Il affirme que, même si l’interdiction de la chasse de subsistance au caribou reste en vigueur, les Premières Nations pourraient commencer à organiser des chasses culturelles dès cette année.
Photo : CBC / Tori Fitzpatrick
En 1993, lors de l’élaboration du premier plan de rétablissement du caribou, les Premières Nations ont volontairement approuvé l’interdiction de la chasse de subsistance. Cette interdiction est toujours en vigueur, mais le nouveau plan permet des chasses culturelles.
Ces activités, selon M. James, ont pour but d’éduquer les jeunes sur la façon dont nos ancêtres prenaient soin du caribou.
Menacés par le développement
Selon M. Jessup, la population croissante dans la région des lacs du Sud entraîne davantage de danger pour les animaux.
Il ne veut pas que tous les bénéfices des 30 dernières années soient anéantis. Les hardes sont menacées par le développement humain, les activités de plein air, les loups et les ours, ainsi que les collisions de véhicules.
Les collisions font des ravages sur les caribous, en particulier sur les hardes de Carcross et de Laberge .
On perd environ sept caribous par année sur l’autoroute… Dans certains cas, ça correspond à un montant considéré comme un taux de prises durables d’environ 2 à 4 %, dit-il.
Lors de la réunion de la semaine dernière à Carcross, les participants ont discuté des moyens de prévenir ces pertes, soit par l’installation de panneaux d’avertissement, la réduction de la limite de vitesse ou encore par l’aide de la police pour surveiller l’autoroute.
Programme de gardiens autochtones
Un élément clé du programme de rétablissement, qui sera repris dans le nouveau plan, est la surveillance des animaux, menée à la fois par des biologistes et des gardiens autochtones.
Ils utilisent des colliers télémétriques pour suivre les déplacements du caribou, et effectuent des relevés aériens en automne, lorsque les hardes se rassemblent.

James Williams (gauche) et Luke Wesley sont membres de la Première Nation Taku River Tlingit. M. Williams se souvient avoir vu beaucoup de caribous dans sa jeunesse, tandis que M. Wesley n’en a vu que rarement et n’a jamais eu l’occasion de les chasser.
Photo : CBC / Tori Fitzpatrick
On observe le ratio entre les mâles, les femelles et les faons afin de mieux comprendre la composition de la harde et sa croissance, explique Luke Wesley, l’un des gardiens de la Première Nation Taku River Tlingit. On fait aussi de la surveillance aérienne le long des routes de migration pour voir s'il y a des activités humaines nuisibles.
C’est un travail dont M. Wesley est fier.
Tous les aînés de ma communauté, ainsi que mes oncles, racontent qu'ils pouvaient vivre du caribou, affirme-t-il. Je n’en voyais pas beaucoup quand j'étais jeune. Je ne les ai jamais chassés… Maintenant ils reviennent… c'est très spécial pour moi.
Le Comité consultatif du caribou des lacs du Sud prévoit d'organiser une réunion annuelle des communautés locales au printemps, dans le but de célébrer leur engagement continuel envers la protection de cette espèce.
D'après les informations de Tori Fitzpatrick