Les maires du Grand Sudbury, de Timmins et de Hearst s’accordent sur l’importance de la francophonie dans l’économie de leurs municipalités.

C’est ce qu’on a pu constater lors d’un panel présenté jeudi dernier dans le cadre du troisième Forum franco-ontarien des affaires.

Le modérateur du panel était Éric Robitaille. Ce dernier a notamment souligné la culture entrepreneuriale de Hearst, ce que le maire Roger Sigouin a reconnu.

Je les appelle les champions: des entrepreneurs locaux qui viennent s’établir et qui croient dans la communauté. On a encore les PME qui font une différence dans notre communauté, affirme le maire Sigouin.

Pour expliquer en partie ce succès, le maire souligne notamment l’importance des établissements d’éducation dans la communauté, que ce soit les écoles secondaires, l’Université de Hearst et le Collège Boréal.

Le maire Sigouin estime que Hearst compte plusieurs atouts pour inciter des entrepreneurs à s’établir dans la communauté.

Miser sur l’immigration francophone

La mairesse de Timmins, Michelle Boileau, rappelle que la population francophone est en déclin dans le Nord-est de l’Ontario.

Elle affirme qu’il faut miser sur l’immigration francophone et aussi sur le recrutement des francophones pour pouvoir maintenir le même niveau de services en français.

Ça vient ajouter non seulement une nouvelle main-d’œuvre, mais ça vient ajouter à l’environnement économique. Ça amène de nouvelles façons de penser, de nouvelles façons de faire, ajoute-t-elle.

Mme Boileau mentionne qu’elle promeut auprès des entrepreneurs de sa ville la valeur ajoutée d’embaucher des employés qui parlent le français et qui peuvent notamment faciliter des échanges au niveau national et international.

Importance de la francophonie

De son côté, le maire du Grand Sudbury, Paul Lefebvre, déclare que l’importance de la francophonie est énorme dans la réflexion sur le développement économique de la ville.

Il souligne que beaucoup de programmes fédéraux et provinciaux sont à Sudbury à cause de cette francophonie et qu’il faut une base de population importante pour maintenir ses programmes.

Il rappelle qu’il a comme objectif de voir une augmentation de la population du Grand Sudbury, mais qu’il est important de maintenir le nombre de francophones et de développer la francophonie.

Cela veut dire qu’on a besoin de plus d’entrepreneurs francophones qui attirent la main-d’œuvre francophone également. Et ça passe par l’immigration, dit-il.