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Deux anciens cadres de Rio Tinto retracent l’histoire de la multinationale au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ils mettent l’accent sur les privilèges qui ont été accordés à l'entreprise pour exploiter des cours et des plans d’eau.
Intitulé L’Exploitation de notre eau par Rio Tinto : Quel avenir pour le Québec?, l’essai se veut une synthèse des ententes conclues entre Rio Tinto et le gouvernement du Québec depuis plusieurs décennies.
Pendant trois ans, les auteurs ont examiné les contrats qui ont permis à l’entreprise d’ériger des barrages hydroélectriques dans la région pour produire de l’électricité.
La compagnie loue [des] forces hydrauliques, et elle ne paye pas son bail à sa juste mesure, selon les engagements qui sont pris depuis des décennies, a affirmé la coauteure de l’essai, Myriam Potvin en entrevue à l’émission C’est jamais pareil.

Le livre L'exploitation de notre au par Rio Tinto : Quel avenir pour le Québec?
Photo : Radio-Canada / Vicky Boutin
Le livre aborde aussi l’avantage concurrentiel dont bénéficie la multinationale en matière de production énergétique. Selon les chiffres cités, Rio Tinto paierait moins de 1,20 $ du kilowattheure, soit moins de la moitié du coût moyen de production d’Hydro-Québec estimé à 2,70 $ pour la même mesure.
Le collectif déplore que ces tarifs avantageux soient accordés sans que la population soit pleinement informée.
C’est la région qui est perdante parce que, dans l’équation de base c’était de dire bon, on leur accorde peut-être un peu plus d’avantages parce qu’ils donnent des emplois. La comptabilisation de ce que la région retirait il y a bien des années c’était les emplois. Maintenant c’est [n’est] plus vrai avec les modernisations, ajoute Myriam Potvin.

Le barrage de Chute-des-Passes, situé 10 kilomètres en amont de la centrale souterraine de Chute-des-Passes.
Photo : Courtoisie Rio Tinto
2033, une date importante
Parmi les éléments abordés dans les 136 pages de l’ouvrage, une date retient particulièrement l’attention : celle du 31 décembre 2033. D’ici là, Rio Tinto devra atteindre un seuil de production établi il y a près de 50 ans. À défaut, l’entreprise pourrait voir ses droits d’exploitation de l’eau révoqués par Québec.
Selon Jacques Dubuc, cet objectif semble difficile à atteindre.
[Pour le moment], il manque la moitié de la production promise et il va en manquer encore la moitié d’ici 2033.

La centrale Isle-Maligne de Rio Tinto à Alma.
Photo : Radio-Canada / Roby St-Gelais
Transparence et Elysis
Les auteurs s’inquiètent par ailleurs du manque d’information entourant Elysis, une technologie de décarbonation de la production de l’aluminium développée par l’entreprise.
300 millions $ dans quelque chose sur lequel le public n’a aucun regard. Il n’existe pas à notre connaissance, de comité scientifique pour encadrer et bien mesurer les paramètres du succès ou d’échec d’une telle technologie. C’est un déficit magistral, fait valoir Myriam Potvin.

Les installations d'Elysis, à Saguenay.
Photo : Radio-Canada / Gilles Munger
Les auteurs plaident pour la mise sur pied d’un observatoire sur l’aluminium, un projet envisagé par le passé, mais qui n’a jamais vu le jour. Ils espèrent que leur ouvrage pourra servir de tremplin à de futures recherches universitaires.
Publié aux éditions Somme Toute, L’Exploitation de notre eau par Rio Tinto est maintenant disponible en librairie.
Rio Tinto refuse de commenter ce dossier.
D’après les information de Frédéric Tremblay