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Un nouveau frigo communautaire a été inauguré jeudi dans la ville de Témiscaming. Situé derrière la Maison des jeunes, le réfrigérateur est accompagné d'une armoire où il est possible de donner et de prendre de la nourriture 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Il y a encore des gens qui doivent choisir aujourd’hui entre se nourrir, se loger ou se faire soigner , souligne Julie Dénommé, directrice de la maison des jeunes Liaison 12-18.
Le comité responsable s'est formé l'an dernier après l'annonce des 275 mises à pied à l'usine de Rayonier Advanced Materials (RYAM).
Ceux qui le peuvent sont invités à déposer des aliments secs ou froids et des plats préparés en identifiant la date de préparation et le contenu. Les viandes et poissons crus et les aliments déjà entamés sont interdits.

Quelques règles doivent être respectées. Les plats préparés doivent être identifiés avec le contenu et la date de préparation.
Photo : Radio-Canada / Bianca Sickini-Joly
Les commerces ont déjà tous été rencontrés et vont embarquer dans le projet aussi. Alors, s’ils ont des restants ou si on a une réunion au travail ou une formation et qu’il y a un buffet puis qu’il reste des choses, on demande de venir les porter directement dans le frigidaire communautaire, explique Mme Dénommé, qui invite aussi les jardiniers à venir porter leurs surplus de légumes.

Des représentantes d'organismes communautaires du Témiscamingue ont présenté le nouvel espace pour aider la population à se nourrir.
Photo : Radio-Canada / Bianca Sickini-Joly
Plus d’insécurité alimentaire à Témiscaming
Le besoin est grandissant, d'après les organismes locaux qui étaient sur place.
C’est un besoin qui a été nommé par les familles. Un besoin de se nourrir avec le coût de la vie qui a tellement augmenté.
Le maire de Témiscaming, Alain Gauthier, observe un changement dans les demandes de dons adressées à la Ville.
Si on regarde il y a 15 ans, les demandes qu’on recevait c’était : "Pouvez-vous commanditer notre tournoi de golf, notre party de chasse?". Ensuite, il y a 7-8 ans, c’était : "Pouvez-vous commanditer notre maison pour les personnes âgées, notre maison des jeunes? On n’a pas les moyens de refaire le toit". Depuis 2-3 ans, c’est : "Pourriez-vous donner de l’argent à notre organisme? Avec ça, on paierait des soupers une fois par mois à des gens qui ne mangent pas toujours à leur faim", illustre-t-il.

Une première épicerie a pu être réalisée grâce à une subvention.
Photo : Radio-Canada / Bianca Sickini-Joly
L'insécurité alimentaire aurait très peu à voir avec la fermeture partielle de l'usine, d’après le maire et ses discussions avec les intervenants du milieu. Sans mettre de mots dans leur bouche, même eux disaient que c’est une question difficile à répondre, affirme Alain Gauthier. S’il y a de quoi, ça a mis un stress peut-être plus au niveau de la santé mentale.
Changement de cap à la Ville

Le maire de Témiscaming, Alain Gauthier, est fier du nouveau projet de frigo communautaire.
Photo : Radio-Canada / Bianca Sickini-Joly
L’ajout d’une telle ressource dans sa ville touche une corde particulièrement sensible. C’est son arrivée dans le monde municipal en 2021 et la situation précaire d’amis qui a sensibilisé le maire Alain Gauthier.
Je viens du milieu privé, aisé, chanceux, lance Alain Gauthier. Dans les trois dernières années, c’est un paquet de coïncidences. Oui, conseiller, on peut penser automatiquement que c’est ça qui fait qu’on connaît le communautaire. Mais non, ce sont des amis d’enfance avec qui j’ai reconnecté qui n’avaient pas eu les mêmes chances que moi, qui avaient eu besoin d’un coup de main dernièrement.
Il souhaite faire connecter les deux mondes, c’est-à-dire les milieux précaires et aisés et le réfrigérateur contribue selon lui à donner de la visibilité au monde communautaire.
La Ville pourrait revoir ses priorités dans les dons et les rediriger en totalité vers des organismes qui viennent en aide aux plus démunis. Ce qui semble émaner de nos discussions avec les conseillers, c’est qu’on voudrait revoir nos philosophies de dons et d’aide financière, conclut M. Gauthier.