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Jusqu’à très récemment, une singularité permettait à la banquise antarctique de se maintenir. Mais ce phénomène vient de s’inverser…
Avec le réchauffement climatique, les glaces fondent. Cela paraît comme une évidence. Du côté de l'Arctique, en tout cas, les chiffres ne laissent aucune place au doute. Les volumesvolumes de glace de mer ont commencé à diminuer dans les années 1980 et continuent depuis sans équivoque de le faire.
Du côté de l'Antarctique, en revanche, les scientifiques ont d'abord observé une augmentation moyenne de la massemasse de glace. De plus de 100 milliards de tonnes par an, avaient même annoncé des chercheurs dans une étude parue au Journal of Glaciology en 2015. Un coup dur pour les modèles climatiques. Et une bénédiction pour les climatosceptiques de tous poils qui se gardaient bien de préciser que la glace fondait bien, mais que le phénomène était compensé par d'importantes chutes de neige.
Ça, c'était entre les années 1990 et 2000. Depuis, la tendance s'est inversée. L'Antarctique a, lui aussi, commencé à vraiment perdre de la glace. Depuis 2015, une surface équivalente à celle du Groenland. La région connaît donc le plus important changement environnemental survenu sur notre Terre ces dernières décennies.
Une question de salinité de l’eau
Des chercheurs de l'université de Southampton (Royaume-Uni) viennent d'observer, dans la région, un nouveau changement « radical et inattendu ». Dans les Proceedings of the National Academy of Sciences, ils détaillent ce que leur ont appris les données satellitaires combinées à des relevés effectués par des robotsrobots qui parcourent les colonnes d'eau. À savoir que, en parallèle de la fontefonte spectaculaire de la banquise autour de l'Antarctique, la surface de l'océan Austral est devenue plus salée. C'est une très mauvaise nouvelle : « Une eau de surface plus salée facilite la remontée de la chaleurchaleur des profondeurs océaniques, faisant fondre la banquise par en dessous. Il s'agit d'une dangereuse boucle de rétroactionboucle de rétroaction : moins de glace entraîne plus de chaleur, ce qui entraîne une diminution encore plus importante de la glace », explique en effet Alessandro Silvano, chercheur à l'université de Southampton.
Il faut savoir qu'aux pôles, des eaux douces et froides recouvrent généralement des eaux plus chaudes et plus salées. En hiverhiver, lorsque la température descend, l'eau de surface gèle. La différence de densité entre les couches d'eau (les scientifiques parlent de stratificationstratification) s'amoindrit alors et la chaleur peut remonter et faire fondre la banquise par le dessous. De quoi limiter sa croissance. Depuis les années 1980, les chercheurs avaient noté un adoucissement et de fait, une stratification plus marquée de l'océan Austral avec pour conséquence, une sorte de piégeage de la chaleur dans le fond de l'océan. C'est pourquoi les modèles prévoyaient un maintien de la glace au cours des prochaines années.
Des bouleversements annoncés en Antarctique et ailleurs ?
Mais les résultats de l'équipe de l'université de Southampton remettent tout en question. « Nos découvertes suggèrent que nos connaissances actuelles pourraient être insuffisantes pour prédire avec précision les changements futurs, laisse entendre Alberto Naveira Garabato, coauteur de l'étude. Cela rend d'autant plus urgente la nécessité d'une surveillance continue par satellite et in situ, afin de mieux comprendre les facteurs des changements récents et futurs du système glace-océan ».
D'autant que les chercheurs ont également vu la réapparition d'un immense trou dans la banquise, au cœur de la mer de Weddell. Ils l'appellent la polyniepolynie de Maud Rise.
D’où vient ce trou géant deux fois plus grand que la Suisse en Antarctique ?
Elle n'est pas la seule. Mais sans doute la plus spectaculaire. Et le phénomène n'avait plus été observé depuis les années 1970. « Le retour de la polynie de Maud Rise témoigne du caractère inhabituel des conditions actuelles. Si cet état salé et peu glaciaire se poursuit, il pourrait remodeler définitivement l'océan Austral, et avec lui, la Planète tout entière », conclut Alessandro Silvano.