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La propriétaire du café Kuppajo Espresso Bar, situé au centre-ville de Sudbury, se dit épuisée par la consommation de drogues qui se fait devant son commerce. Elle affirme que le désordre social et les problèmes de sécurité font fuir ses clients et envisage de prendre une retraite anticipée.
J'ai essayé d'aider, mais c'est peine perdue, déclare Betty-Ann Serré, qui est connue pour son soutien à la communauté locale des personnes en situation d'itinérance.
Son commerce, Kuppajo Espresso Bar, est situé à quelques pas du parc Mémorial, un espace où se sont établis plusieurs campements de sans-abri au cours des dernières années.
L'une des initiatives de Mme Serré, le fonds de café suspendu, permet aux clients de faire un don pour acheter du café et de la nourriture pour les personnes dans le besoin.
Je sortais dans le parc et j'apportais des muffins et du café avant que nous n'ouvrions les portes à sept heures, dit-elle.

Kuppajo Espresso Bar est situé sur la rue Larch, au centre-ville du Grand Sudbury.
Photo : CBC / Faith Greco
J’ai de l'empathie pour ces enfants et leurs familles, leur situation est déplorable, ajoute Betty-Ann Serré.
Certains n’appréciaient toutefois pas ses efforts. Mme Serré se rappelle encore les propos d’un commerçant voisin qui l'a croisé et qui lui a lancé, irrité : c'est vous qui les nourrissez?
Les problèmes de sécurité s'intensifient
Betty-Ann Serré affirme que l'ambiance du centre-ville - marquée par la consommation de stupéfiants et les comportements perturbateurs - a fait fuir de nombreux clients.
J'ai perdu beaucoup de clients. Ils n'aiment tout simplement pas venir en ville.
Elle affirme que des distributeurs refusent aussi de se rendre dans la ruelle située derrière son magasin, une allée qui donne accès à St. Andrew's Place, un endroit où se rassemblent souvent des personnes sans-abri.
Il y a deux semaines, un fournisseur a annulé une livraison de glace.
La moitié de la route était occupée par des tentes. Lorsqu’ils ont vu tous les gens dans la ruelle, ils se sont dit : ''On ne peut pas passer par là''.
À l'approche de ses dix ans d'activité, elle se sent épuisée.
Il est peut-être temps pour moi de prendre ma retraite. J'ai l'impression d'avoir fait mon travail ici, au centre-ville, et j'espère que les choses s'amélioreront, car c'est triste.
Je ne veux pas voir cela pour le reste de ma vie, je ne veux pas avoir à gérer cela. C'est très triste, ajoute-t-elle.
Nous sommes tous frustrés
Le directeur général de la Zone d’amélioration commerciale du centre-ville du Grand Sudbury, Jeff MacIntyre, dit que de nombreux propriétaires d'entreprises ressentent la même chose.
Je ne pense pas qu'il y ait personne dans la communauté qui ne soit pas frustré. Nous sommes tous frustrés. déplore-t-il.
Selon lui, la région a été durement touchée par des problèmes nationaux et provinciaux plus vastes, notamment la pénurie de logements, les lacunes en matière de santé mentale et la crise des drogues toxiques.
Il précise que son équipe travaille en étroite collaboration avec la police, les autorités municipales et les partenaires de proximité pour gérer les effets de ces problèmes.
M. MacIntyre mentionne l'ouverture de centres de rafraîchissement gérés par la ville, qui, selon lui, réduisent le nombre d'incidents dans la rue en donnant aux gens un endroit où aller.

Jeff MacIntyre est le directeur général de la Zone d'amélioration commerciale du centre-ville du Grand Sudbury.
Photo : Radio-Canada / Sacha-Wilky Merazil
À son avis, une partie du problème c'est la perception. Lorsqu'il y a moins de monde en ville, tout incident devient plus visible et plus menaçant.
Certaines personnes éprouvent de l'insécurité en étant seul en présence d'un consommateur de drogues croit-il.
M. MacIntyre croit que la solution réside dans l'organisation d'un plus grand nombre d'événements afin d'attirer plus de monde dans les rues du centre-ville.
Des progrès lents
Malgré quelques améliorations, M. MacIntyre estime qu'il est compréhensible que les propriétaires d'entreprises de longue date se lassent.
Malgré les défis, il estime toutefois qu'il y a davantage de commerces qui ouvrent leurs portes au centre-ville de Sudbury que ceux qui ferment.
Il reconnaît toutefois qu'il est plus difficile de maintenir l'optimisme pour ceux qui ont traversé des années d'instabilité.
Avec les informations de Faith Greco, de CBC