La ville de Trois-Rivières devra décider de ce qu'elle fera avec l'un des bâtiments patrimoniaux du parc de l'Exposition. L'ancienne grange écurie, servant d'entrepôt au Grand Prix, est condamnée depuis maintenant un an en raison d'un problème de structure.

Peu de temps avant la dernière édition du Grand Prix, les ingénieurs de la Ville de Trois-Rivières ont prié l'organisation de sortir tout le matériel et d'évacuer au plus vite la grande écurie. 

Des risques avec la structure, dont la construction remonte à la fin des années 30, étaient apparus.

Il faut savoir que c'est une grange-écurie. C'était fait pour avoir du foin. Nous, on [y avait] mis des matériaux qui ne sont pas nécessairement très lourds, indique le directeur général du GP3R, Dominic Fugère. Des pneus et les équipements des équipes de l’organisation s’y trouvaient, selon lui.

Le bâtiment a été clôturé et, depuis, la Ville réfléchit et suppute ses options. On comprend qu'on est encore bien loin de l'étape d'une intervention.

La volonté c'est de le préserver, mentionne le porte-parole de la Ville, Guillaume Cholette-Janson. Maintenant, il y a des enjeux sur la structure de ce bâtiment-là dont la Ville a pris acte au courant de l'année dernière et, puisque c'est un bâtiment patrimonial, ça demande aussi d'avoir des rapports pour pouvoir faire ce genre de travaux-là, ajoute-t-il.

En attendant, Trois-Rivières a dû reloger les espaces d'entreposage du Grand Prix à l'intérieur de la vacherie voisine et dans neuf conteneurs de location. Ce faisant, l'organisation de sport automobile s'est vue privée des deux tiers des pieds carrés dont elle disposait antérieurement. Pour compenser, elle a vainement proposé de monter un dôme d'entreposage.

Ça a été soumis au comité d'urbanisme et puis, dans le secteur ici, ce genre de structures temporaires là, ne sont pas autorisées, affirme Dominic Fugère.

En raison de la présence de voisin derrière la vacherie, la Ville a fait preuve d'un souci d'esthétisme dans le choix et la disposition des conteneurs. On voulait éviter le plus possible que l'aire d'entreposage temporaire ait l'apparence d'un bric-à-brac.

La situation pourrait éventuellement limiter davantage les espaces d'entreposage du Grand Prix, puisque Trois-Rivières s'apprête à lancer une seconde phase de restauration de la vacherie, aussi considérée comme bâtiment ayant une valeur patrimoniale.

La plus basse des propositions reçues pour les travaux est à près de six millions de dollars, ce qui se situe au-dessus des estimations.

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Le reportage de Louis Cloutier

Photo : Radio-Canada / Hugo Mercier