La Fédération des pourvoiries du Québec constate que la prolifération des chemins forestiers non entretenus est un fardeau pour les pourvoyeurs de la province.

Le directeur général de l'organisation, Dominic Dugré, soutient que 80 % d'entre eux ne sont pas adéquatement entretenus. La fédération croit que le gouvernement devrait se pencher sur ces chemins dans sa réforme du régime forestier.

L’entretien actuellement, les réparations, est concentré sur environ 20 % des chemins forestiers. On parle de chemins forestiers depuis longtemps et avec la réforme du régime forestier. La ministre veut introduire le principe d’utilisateur-payeur. C’est un bon principe, mais il faut savoir qu’est-ce qu’on entretient, où, à quel coût et pendant combien de temps, parce que 450 000 km de chemin, c’est beaucoup, a précisé Dominic Dugré en entrevue à l'émission Place publique.

Selon lui, il y a trop de chemins forestiers sur les territoires de pourvoirie. Le Saguenay-Lac-Saint-Jean compte une quarantaine de pourvoiries.

Trop de chemins, ça a des impacts. Ça a des impacts, ça a des coûts sur le pourvoyeur qui, même s'il ne les utilise pas tous ces chemins-là, il doit quand même y avoir une certaine surveillance parce qu'il y a des questions de sécurité, a rappelé le directeur général de la la Fédération des pourvoiries du Québec, ajoutant que la fermeture d’un chemin nécessite une autorisation ministérielle.

Au fil du temps, l’industrie forestière a développé plusieurs chemins forestiers sans que ceux-ci soient toujours bien entretenus.

Je pense qu’une certaine partie de la population prend pour acquis qu’à partir du moment qu’un chemin est construit sur une terre publique, ça appartient à tout le monde et on devrait le laisser ouvert [...] Mais c’est sans compter la superficie incroyable que ces chemins prennent, et l’entretien. Ce sont des questions qui reviennent, a ajouté M. Dugré.

Dominic Dugré croit qu’il est possible de conjuguer le secteur forestier et le tourisme faunique, en plus de laisser place à des aires de conservation du territoire. Il espère que le gouvernement et l’ensemble des acteurs sauront mieux planifier tout ce qui touche les chemins forestiers pour éviter l’enjeu des chemins mal entretenus.