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Trois premiers répondants pour une communauté de 100 âmes

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Saint-Hilaire-de-Dorset est reconnue pour ses plantations de sapins de Noël à perte de vue. Mais elle détient une autre ressource rare au Québec : des premiers répondants. La localité beauceronne de 100 habitants a réussi à mobiliser 3 volontaires dans un contexte où 70 % des municipalités de la province échouent à offrir un tel service, selon le dernier rapport du Vérificateur général du Québec (VGQ).

On est un petit village, mais il arrive des grosses situations pareil, exprime Marcel Busque qui n’a pas hésité à répondre à l’appel aux volontaires lancé par le service incendie de la Haute-Beauce il y a un peu plus d’un an.

Il a suivi la formation nécessaire, et pas seulement celle de base. On a décidé d'aller niveau 3, c'est le niveau le plus haut qu'on peut aller [comme premiers répondants]. Tant qu'à le faire, aussi bien se rendre jusqu'au bout.

Des sapins en rangées dans un champ.

La municipalité est entre autres reconnue pour ses plantations de sapins.

Photo : Radio-Canada / Marie-Ève Trudel

La découverture de services ambulanciers soulevait de plus en plus d’inquiétude chez les Dorsétois. Celui qui connaît tout le monde par leur nom tenait à faire partie de la solution. Après tout, il y a de fortes probabilités, soutient-il, qu’il connaisse la personne à qui il porte secours.

En 5 minutes, je suis là, 5-6 minutes, garantit Marcel Élément. C’était le cas lorsqu’il a eu à intervenir dernièrement sur les lieux d’un accident de voiture pour traiter un homme en état de choc.

L'ambulance, c'est très variable. Ça peut varier d’une demi-heure à une heure. On sait jamais. Passé 19 h, on sait jamais.

Un homme avec une casquette et un coton ouaté se tient debout dans une rue, les mains derrière le dos.

Marcel Élément, premier répondant.

Photo : Radio-Canada / Marie-Ève Trudel

Après 19 h, il n’y a plus d’ambulances dans le secteur jusqu’à 7 h le lendemain matin. Si une urgence survient, ce sont les ambulanciers de Saint-Georges à 40 kilomètres de route qui prennent le relais.

Chaque seconde compte

Le chef pompier de la Haute-Beauce, en poste depuis ses 21 ans, en a aujourd’hui 27. Malgré son jeune âge, il a prouvé son leadership selon ses pairs en faisant du programme de premiers répondants une priorité.

On a la chance de pouvoir faire la différence dans la vie des gens et de sauver leur vie.

Un homme en uniforme de pompier se tient debout devant un centre communautaire.

Michaël Busque, directeur des services incendie de la Haute-Beauce.

Photo : Radio-Canada / Marie-Ève Trudel

Si en dedans de 10 minutes, on n’a pas commencé les manœuvres, les chances de survie sont quasiment rendues en bas de 5 %, rappelle Michaël Busque. Donc avoir des ressources prêtes, formées, avoir des points où l’équipement est mis stratégiquement dans nos municipalités, ça fait toute la différence. [...] Chaque seconde compte.

Des guerres de clocher

Fort de son expérience, le jeune gestionnaire dit observer des guerres de clocher dans certaines régions du Québec. Le partage de ressources en 2025 est important, faire tomber nos barrières psychologiques territoriales. Je pense que le moment où on fait ça, on est capable d'augmenter le service aux citoyens, dit Michaël Busque.

Il faut avoir une vision un peu plus régionale, renchérit-il.

Deux personnes classent du matériel dans une trousse de premiers soins.

Les premiers répondants de Saint-Hilaire-de-Dorset préparent leur équipement.

Photo : Radio-Canada / Marie-Ève Trudel

Cette vision a fait le succès de la formule dans son coin de pays. Un partage de ressources se fait entre quatre municipalités, soit Saint-Hilaire-de-Dorset, La Guadeloupe, Courcelles et Saint-Évariste-de-Forsyth.

En tout, ils sont 21 premiers répondants à joindre leur force pour couvrir le territoire et éviter les bris de service. On a quand même une très bonne mobilité. C’est vite, c’est efficace et on a un très bon temps de réponse, explique Michaël Busque.

Le service inclut Saint-Hilaire-de-Dorset depuis l’hiver 2024. Cette année-là, 124 appels d’urgence ont été répondus. À ce jour en 2025, les premiers répondants ont répondu présents à une cinquantaine d’appels.

Pour un appel, il y a au moins trois premiers répondants minimum qui viennent en tout temps. [...] On a une belle chimie, renchérit Marcel Élément.

Un modèle peu payé, mais structuré

Les premiers répondants assument une part d’engagement bénévole. Ils ne sont pas payés dans l’attente d’un appel, mais ils le sont dès qu’ils répondent à un appel d’urgence. On ne fait pas ça pour l’argent, ça, c'est sûr. On fait ça pour le bien, pour donner un coup de main, je dirais aux personnes autour de soi, dit Marcel Élément.

Leur formation est offerte par le CISSS de Chaudière-Appalaches, mais ce sont les municipalités qui assument les frais du service de premiers répondants. Nous, ça marche par forfaits, résume le chef pompier de la Haute-Beauce, Michaël Busque.

Une intervention de moins de 60 minutes sera rémunérée 42 $, puis passera à 52 $ au-delà d’une heure. Le forfait prévoit une rémunération de 70 $ pour une intervention qui s’étirerait plus de deux heures.

Ensuite, tout ce qui est pratique, entretien, autres tâches, c’est le salaire minimum plus 1,50 $, explique le chef pompier.

Une trousse de premiers soins

Les premiers répondants sont équipés et formés pour prodiguer des soins d'urgence de base.

Photo : Radio-Canada / Marie-Ève Trudel

Au-delà de la rémunération, le service bien géré a permis de mobiliser les troupes sur le territoire de la Haute-Beauce selon lui.

Le moment où on a une organisation qui est solide, structurée, les gens se rattachent à ça. Dès qu'on a une volonté, je pense qu'on est capable de faire beaucoup de choses.

Le chef pompier estime que 50 % du territoire de la Haute-Beauce est mal desservi par le réseau cellulaire. Ses premiers répondants, aussi volontaires soient-ils, espèrent que cet enjeu persistant ne les privera jamais de répondre à un appel vital, qui pourrait bien être celui d’un proche.

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