Une pénurie de pilotes entraîne l’immobilisation de trois avions-citernes de l’Ontario. Selon le Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario (SEFPO) il manquerait cinq pilotes pour pouvoir utiliser tous les avions disponibles.

Notre gouvernement se vante d'acheter six nouveaux avions-citernes, mais il est incapable de répondre aux besoins en personnel des avions existants, déclare JP Hornick, qui préside le syndicat représentant les pilotes des avions-citernes de la province.

Dans une entrevue accordée à CBC News, JP Hornick a également déclaré que les pilotes des avions-citernes de l'Ontario partaient vers d'autres provinces pour y gagner de meilleurs salaires.

Une situation qui ne surprend pas le député de Mushkegowuk-Baie-James, Guy Bourgouin.

Les pompiers-pilotes ne sont pas différents des autres personnes, ils vont aller voir dans d’autres provinces où ils sont mieux rémunérés et peut-être où ils se sentent plus appréciés. On perd notre monde.

Le député Guy Bourgouin n’est pas surpris que l’Ontario soit aux prises avec une pénurie de pilotes d’avions-citernes à cause de l’absence de meilleures conditions de travail. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada

Une offre de la province rejetée par le syndicat

Emily McLaughlin, porte-parole du ministère des Richesses naturelles de l’Ontario, a déclaré par courriel que la province a fait une offre qui comprenait une augmentation immédiate du salaire des pilotes des avions-citernes. Ce qui est une première étape vers une solution à long terme.

En plus d'une augmentation immédiate, le gouvernement a aussi expressément offert de permettre au SEFPO de demander une décision exécutoire d'un arbitre pour des augmentations supplémentaires dans le cadre du processus préétabli d'augmentation salariale, indique Mme McLaughlin dans un autre courriel, envoyé à CBC News.

Pour sa part, le SEFPO a déclaré par voie de communiqué que les pilotes qu'il représente ont rejeté catégoriquement une offre qui aurait placé l'Ontario à l'avant-dernière place en termes de salaires pour ces emplois dangereux et essentiels.

Le gouvernement attend la signature de l'entente par le SEFPO depuis début avril, déclare à CBC News le ministère des Ressources naturelles.

JP Hornick estime plutôt qu'avec le rejet de l'offre provinciale par les pilotes, la balle est dans le camp du gouvernement.

Le Nord de la province est en proie aux feux de forêt et de nombreuses personnes possèdent les compétences nécessaires pour y remédier. Nous signalons un problème de rétention et de recrutement depuis des années, souligne JP Hornick.

Avec les informations de Kris Ketonen et Frédéric Projean