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Les commerçants de la rue Saint-Vallier Ouest à Québec sont mis à rude épreuve cet été. Des travaux majeurs, en cours depuis le printemps, compliquent l'accès à leurs commerces. Plusieurs rapportent des baisses de revenus avoisinant les 30 %.
C'est le cas de Louis Marchand, propriétaire de la boulangerie Marchand.
J'ai ma clientèle du matin qui passe un peu, mais on a perdu tous les gens à l'extérieur du quartier, les touristes aussi. C'est une baisse de revenu de facilement de 25 % à 30 %, estime-t-il.

Louis Marchand a décidé de rester dans le quartier pour la durée des travaux.
Photo : Radio-Canada / Guylaine Bussiere
Ly Nguyen, propriétaire du restaurant Shogun et présidente de la Société de développement commercial (SDC) Saint-Sauveur, indique que la période est particulièrement difficile pour les commerçants de destination.
Une bonne partie de notre clientèle vient de l'extérieur. Ils ont de la misère à naviguer dans la construction dans le quartier, indique-t-elle.
Tout comme Louis Marchand, elle constate une baisse de revenu d'environ 30 % pour son commerce. Vendredi passé, j'ai eu 36 personnes dans mon restaurant.

Les commerçants craignent que les travaux rebutent la clientèle à venir dans le quartier.
Photo : Autre banques d'images / Raphael Beaumont-Drouin
Des commerçants moins touchés que d'autres
Pour la crèmerie Saint-Sauveur, les travaux n'ont rien de catastrophique. Contrairement à ses voisins, les revenus du commerce n'ont pas chuté de façon dramatique.
On est quand même chanceux d'avoir une clientèle ultra fidèle. Tout le monde semble habiter à deux minutes à pied, explique Gabriel Thibault, copropriétaire de la crèmerie.
Étienne Babin, propriétaire de Vélo Basse-Ville bénéficie aussi d'une clientèle locale assez fidèle.
Même s'il admet que les travaux entraînent leurs lots d'inconvénients, il ne remarque pas de conséquences financières, du moins pour ce qui est de la réparation de vélos.
Il n'écarte toutefois pas la possibilité que la vente d'accessoires, comme des cadenas ou des clochettes à vélo, ait diminué en raison des travaux.
Le TUMI déménage sur Saint-Jean
Pour Pascal Dinelle, copropriétaire du restaurant Le TUMI, la réalité est toute autre. Le restaurateur souligne que les travaux ont entraîné des pertes financières importantes.
À cause des travaux, notre achalandage a diminué de 70 % comparativement aux autres années. [..] Pour l'instant, ça nous coûtait trop cher de main-d'œuvre, explique-t-il.
Tout comme ses voisins, il explique cette baisse d'achalandage par la difficulté d'accès à son commerce.

Le restaurateur de Québec a ouvert un deuxième emplacement sur la rue Saint-Jean.
Photo : Radio-Canada / Guylaine Bussiere
Ainsi, il a récemment pris la décision d’ouvrir une deuxième succursale sur la rue Saint-Jean et de fermer temporairement celle de Saint-Vallier. Il espère que ce nouvel emplacement permettra d'attirer une plus grande clientèle en attendant la fin des travaux sur Saint-Vallier.
Plus de 700 000 $ versé aux commerçants
Consciente des difficultés vécues par les commerçants, la Ville de Québec offre une aide financière.
À ce jour, 94 commerçants s'en sont prévalus. 7500 $ étaient distribués au début des travaux. Les commerçants peuvent ensuite obtenir jusqu'à 30 000 $ d'aide selon l'importance de leurs pertes.
Depuis 2024, la Ville affirme avoir versé un total de 712 500 $
C’est un dur moment à passer
Louis Marchand estime que les travaux d'une valeur de plus de 32 millions de dollars auront un effet bénéfique à long terme pour les commerçants.
Reste que, pour l'instant, il doit faire preuve de patience et de résilience.
Je comprends très bien ce que ça peut amener dans les années futures. Là, c'est un dur moment à passer.
Ly Nguyen partage ce point de vue. On ne peut pas faire d'omelettes sans casser d'œufs, philosophe-t-elle.
Elle invite les commerçants à se serrer les coudes et à faire preuve de créativité pour attirer la clientèle dans le secteur.
Le projet de réaménagement comprend la reconstruction des réseaux d’égout et d’aqueduc, la réfection de la chaussée et des trottoirs et l'amélioration de l’éclairage public. Le conseiller du district de Saint-Roch–Saint-Sauveur, Pier-Luc Lachance, assure que les travaux vont bon train et que tout devrait être terminé d'ici la fin du mois de novembre.
Avec les informations de Guylaine Bussière et de Raphaël Beaumont-Drouin