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Tiraillée entre culpabilité et besoin d’aider, une infirmière témoigne de son vécu à Gaza

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De retour à Saskatoon après deux missions humanitaires à Gaza, une infirmière canadienne vit avec un poids : celui d’avoir quitté un territoire ravagé, où les cris résonnent encore dans sa mémoire. Tandis que le conflit s’intensifie, elle regarde les nouvelles avec le cœur brisé — et une profonde culpabilité de ne plus être sur place pour aider.

Casey Eberl a travaillé à l’hôpital Nasser, dans le sud de Gaza, une première fois à l’automne dernier pendant six semaines, puis de nouveau pendant deux mois avant de rentrer au Canada en avril.

Les échanges qu’elle a eus avec ses collègues palestiniens l’ont convaincue de retourner à Gaza en début d’année, à un moment où l’hôpital Nasser avait déjà été visé à plusieurs reprises par des bombardements.

Le 23 mars, une frappe aérienne sur l’établissement a tué cinq personnes, dont un dirigeant politique du Hamas et des médecins palestiniens, selon le Hamas.

Plus récemment, le 13 mai, des frappes aériennes sur l’hôpital Nasser et un autre hôpital ont causé la mort de 18 personnes.

L'Hôpital Nasser avec des signes visibles de dommages.

Des frappes aériennes sur l'hôpital Nasser et un autre hôpital du secteur ont tué 18 personnes le 13 mai dernier.

Photo : Reuters / Hatem Khaled

L’infirmière se souvient par cœur des bombardements intenses de mars dernier à Gaza, alors qu’Israël venait de rompre un cessez-le-feu fragile.

Nous n'aurions jamais pu nous attendre à un tel événement. Nous dormions.

Les bombes ont commencé à pleuvoir et nous sommes tous restés à l’hôpital cette nuit-là. On a connu plusieurs pertes et ça n’a fait que s’empirer avec les heures, se souvient-elle.

Ces frappes aériennes ont mis fin à un cessez-le-feu de deux mois avec le Hamas, alors qu’Israël s’est engagé à recourir à la force pour libérer ses derniers otages dans le territoire.

Selon les autorités palestiniennes, ces bombardements ont fait plus de 400 morts et n’ont pas cessé depuis.

Casey Eberl en visioconférence depuis son retour de Gaza.

«Les personnes avec lesquelles je travaillais me manquent tous les jours», raconte Casey Eberl. «Je pense toujours à eux. Toujours.»

Photo : Radio-Canada / Shlok Talati

Casey Eberl raconte que rien ne peut vraiment préparer un être humain à affronter des situations comme celles-ci.

En quelques jours seulement, elle a constaté une nette augmentation du nombre de patients souffrant de blessures liées aux explosions, de maladies infectieuses, ainsi que de malnutrition due au manque d’accès à l’eau potable.

Pour elle, ses collègues palestiniens ont été un précieux repère, même s’ils souffraient eux aussi.

Tout le monde que je connais à Gaza a perdu un membre de sa famille. Il n’y a rien de pire que les cris d’un parent après avoir perdu son enfant.

Une aide humanitaire qui peine à tenir le coup

À Gaza, Casey Eberl travaillait avec Médecins sans frontières, une organisation non gouvernementale qui offre des services médicaux d’urgence aux populations touchées par des conflits, des catastrophes naturelles ou des épidémies.

Sana Beg, directrice générale de la division canadienne de l’organisation, indique qu’au 26 mai, cinq professionnels de la santé canadiens étaient encore présents à Gaza.

Le casque de Médecins sans frontières.

L'infirmière de Saskatoon Casey Eberl a travaillé avec Médecins sans frontières à Gaza lors de ses deux passages dans le territoire.

Photo : Fournie par Casey Eberl

Des travailleurs de première ligne qui se démènent alors qu’ils manquent d’équipement. Nos équipes doivent être témoins de situations où elles doivent soigner un enfant devant ses parents qui les implorent de l’aider, mais n’ont pas d’antidouleurs à leur donner, dénonce la directrice générale de MSF.

Selon elle, les équipes de Gaza ont urgemment besoin d’équipement médical tel que des gants, des médicaments pour soulager la douleur et de l'eau potable.

Sana Beg devant un véhicule de Médecins Sans Frontières Canada.

«Nous devons composer constamment avec le risque réel d'une attaque constante de nos installations médicales», dénonce Sana Beg, directrice générale de Médecins sans frontières Canada.

Photo : Fournie par Médecins Sans Frontières Canada

Une étude soutenue par les Nations unies (nouvelle fenêtre) et publiée au début du mois indique que l'ensemble de la population de Gaza est exposée à un risque critique de famine.

Israël a annoncé le 18 mai qu’il autoriserait l’entrée d’une quantité limitée d’aides dans l’enclave palestinienne, sans préciser immédiatement quand ni comment cette aide serait acheminée à Gaza.

Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré qu’Israël veillerait à ce que les militants du Hamas ne contrôlent pas la distribution de l’aide, afin qu’elle ne leur parvienne pas.

Le lendemain, le 19 mai, le Canada, le Royaume-Uni et la France ont publié une déclaration commune appelant Israël à laisser entrer immédiatement l’aide humanitaire à Gaza et à stopper l’escalade de ses opérations militaires.

Pour Sana Beg de Médecins sans frontières, ce n’est pas assez. Les médecins seuls, les professionnels de la santé seuls, nous ne pouvons pas être ceux qui arrêtent les guerres. Nous ne pourrons pas empêcher le bombardement des établissements médicaux, et c’est là que nous avons besoin que les dirigeants agissent.

Une demande qui survient alors que 11 Médecins sans frontières ont déjà été tués à Gaza, selon les chiffres de l’organisme humanitaire.

Avec les informations de Shlok Talati

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