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Tenue à bout de bras, la Clinique santé des réfugiés perdra d’autres employés en septembre

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Déjà en sous-effectif, l'équipe de la Clinique santé des réfugiés de l'Hôpital Jeffery Hale craint perdre près de la moitié de son personnel administratif et de santé au cours des prochains mois.

Cela s'ajoutera aux membres du personnel qui avaient déjà quitté en raison de la lourdeur de la tâche. On a deux postes d'IPS qui sont non occupés qu'on n'est pas capable de recruter. Ça prouve que c'est des conditions difficiles, lance Élizabeth Parenteau, médecin de famille à la Clinique santé des réfugiés de l'Hôpital Jeffery Hale.

Selon Élizabeth Parenteau, à la suite de ces coupures qui devraient survenir en septembre, il ne restera que la moitié des effectifs actuels au sein de la clinique.

Questionné sur ces pertes d'emploi, le CIUSSS de la Capitale-Nationale a répondu à Radio-Canada que le financement de cette clinique, qui existe depuis 2007, dépend du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI).

Le MIFI a informé les partenaires impliqués dans le projet pilote de régionalisation et de francisation des demandeurs d’asile dans la ville de Québec, au printemps, dont le CIUSSS de la Capitale-Nationale fait partie, que ce dernier ne serait pas reconduit peut-on lire dans le courriel.

« Sécuritaire pour les patients »?

En effet, le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) avait déjà sabré dans les services pour les demandeurs d’asile, mais, cette fois, la Dre Parenteau se demande comment son équipe pourra répondre à la demande qui ne ralentit pas.

En ce moment, le gouvernement nous demande d'être aussi performant comme médecin, de voir le même nombre de nouveaux arrivants qu'on voyait avant, avec les mêmes soins de qualité, mais avec la moitié du personnel […]. C'est impossible, déplore la médecin de famille.

C'est décourageant puis même par moment on se demande si c'est sécuritaire pour les patients. Est-ce qu'on va être capable de donner le suivi adéquat s'interroge la Dre Parenteau.

Je pense qu'on est plusieurs médecins à trouver qu'on perd un peu le plaisir de travailler.

Un réseau sans ressources

Les nouveaux arrivants ou demandeurs d’asile qui ne pourront être pris en charge devront se tourner vers le Guichet d'accès à la première ligne (GAP) ou l’urgence directement, les privant ainsi d’aide psychologique, de traducteurs et de suivis réguliers pour les acclimater au système de santé québécois.

Un panneau de la clinique des réfugiés.

Le patient avec un statut de réfugié a accès aux services de santé et aux services sociaux dans sa langue par l'intermédiaire des services de la Banque d’interprétariat de la Capitale-Nationale.

Photo : Radio-Canada

Elle salue la volonté de ses collègues dans le réseau à bien soigner, mais c'est sûr qu'il faut que ça roule. Pour elle, la Clinique santé des réfugiés permet d’optimiser ces rendez-vous qui prennent plus de temps.

Le CIUSSS de la Capitale-Nationale assure que le MIFI a confirmé que les transferts des demandeurs d’asile en provenance de la région de Montréal vers la région de Québec prendraient fin, ce qui devrait entraîner une réduction considérable du nombre de personnes qui auront besoin de services.

Le CIUSSS de la Capitale-Nationale spécifie sur son site Internet que chaque année, le Canada, de par sa tradition humanitaire, accorde la protection à environ 24 000 réfugiés. De ce nombre, 2 000 s'installent au Québec et environ 500 d'entre eux sont accueillis dans la région de Québec.

Toujours selon le site Internet, [la région] est la première destination des réfugiés pris en charge par l’État.

Le CIUSSS de la Capitale-Nationale est à réorganiser ses services et ses trajectoires d'accès pour permettre de répondre aux besoins de la clientèle en fonction des ressources disponibles, peut-on aussi lire dans le courriel adressé à Radio-Canada.

Des obstacles pour se soigner

Deux demandeurs d’asile sur trois dans la région de Québec rencontrent des obstacles majeurs d’accès aux soins. C’est ce que conclut un projet de recherche de l’Université Laval qui sera publié prochainement dans des revues scientifiques.

Les obstacles résultent de la confusion sur la couverture d'assurance médicale, le refus d’offrir les soins, les délais ou le stress psychologique, peut-on lire.

Pour Lucienne Martins Borges, psychologue et professeure titulaire à l’École de travail social et de criminologie de l’Université Laval, la difficulté la plus grande que [les nouveaux arrivants] vivent, c'est une incompréhension sur le mode de fonctionnement du système de santé.

Du côté des intervenants, parfois, c'est une méconnaissance des spécificités culturelles, les barrières de la langue, ils vivent plusieurs difficultés.

Lucienne Martins-Borges

La professeure titulaire à l'Université Laval et psychologue Lucienne Martins Borges a mené des travaux de recherche sur le parcours des réfugiés dans le milieu de la santé québécois.

Photo : Radio-Canada / Marie-Ève Trudel

Elle soutient que les coupures à venir en septembre dans la clinique vont à contresens de tous les résultats qui indiquent qu'un accueil adapté en santé vient contribuer à l'adaptation des demandeurs d’asile ou des réfugiés.

Le CIUSSS régional peaufine un plan d'action interculturel. L'objectif est d'améliorer les compétences des intervenants de l'ensemble du CIUSSS, pour répondre aux besoins de cette clientèle.

De son côté, Élizabeth Parenteau craint qu’en raison du manque d’accompagnement de la Clinique santé des réfugiés, ces demandeurs d’asile n’aggravent leur situation médicale et n'engorgent davantage le réseau. Des cas cliniques sont parfois méconnus au Québec, selon elle.

J’ai toujours voulu aider les populations vulnérables, mais celle qui œuvre dans le secteur depuis plusieurs années n’a pas l'impression d’avoir les moyens pour y parvenir. Il faut vraiment que les choses changent d'ici le mois de septembre, souffle-t-elle à la fin de l’entrevue.

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