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Des ordures qui s’accumulent, pas d’eau chaude ni d'électricité. À London et à St. Thomas, des locataires de l’Ontarien Gareth West, recherché par les autorités américaines qui l’accusent d’avoir participé à une présumée arnaque, subissent les conséquences des factures impayées de leur propriétaire, qui demeure introuvable.
C’est une situation très difficile, affirme Andrew Foster, qui a récemment passé plus d’une semaine sans accès à l’eau chaude dans son appartement de London.
Selon des documents fonciers obtenus par CBC, l’immeuble où il habite appartient à Gareth West, qui fait partie d’un groupe de 26 personnes (nouvelle fenêtre) que les autorités américaines accusent d’avoir participé à une arnaque qui leur aurait permis de soutirer plus de 21 millions $ à des aînés dans plus de 40 États américains.
La majorité de ces individus ont été interceptés, selon le bureau du procureur du district du Vermont, mais Gareth West est toujours au large.

Ce chauffe-eau, situé dans l'immeuble de Gareth West à London, est en panne depuis plusieurs semaines.
Photo : Radio-Canada / Alessio Donnini
Andrew Foster dit avoir été sous le choc en apprenant la nouvelle, vers la fin du mois de mai. Il essayait de prendre contact avec son propriétaire pour lui demander de faire réparer le chauffe-eau de l’immeuble qui était tombé en panne.
Ce n’est pas facile [de ne pas avoir d’eau chaude], surtout que j’ai deux enfants, explique-t-il.

Les ordures se sont accumulées pendant un mois à l'extérieur de l'immeuble qui appartient à Gareth West, à London.
Photo : Radio-Canada / Alessio Donnini
À St. Thomas également
À 30 kilomètres plus au sud, les locataires d’un autre immeuble de Gareth West, à St. Thomas, se plaignent tout autant.
Pendant plus d’un mois, les ordures se sont accumulées dans le bac collectif qui était auparavant régulièrement vidé par une entreprise privée.
L’électricité a même été coupée pendant plusieurs heures la semaine dernière, en raison de factures impayées.
C’est tellement de stress, affirme la locataire Audrey Knight.
Plusieurs d’entre nous avons fait le choix de vivre dans un immeuble à appartements pour ne pas devoir gérer plein d’autres choses, mais nous sommes contraints de nous soucier des ordures, du gazon et du nettoyage de l’immeuble, regrette-t-elle.

Audrey Knight habite dans cet immeuble de St. Thomas qui appartient à Gareth West.
Photo : Radio-Canada / Isha Bhargava
Comme d’autres locataires, Mme Knight dit craindre de devoir se trouver un nouveau logement si l’immeuble était saisi par l’institution financière responsable de l’hypothèque ou était mis en vente et racheté par un nouveau propriétaire.
Certains locataires, comme Wendy Nichols, choisissent de ne plus payer de loyer jusqu’à ce que la situation soit réglée.

Wendy Nichols habite à St. Thomas, dans un immeuble qui appartient à Gareth West.
Photo : Radio-Canada / Isha Bhargava
L’avocate Elena Dempsey de la clinique d’aide juridique d’Elgin-Oxford, à St. Thomas, recommande tout de même aux locataires de mettre de côté l’argent destiné au loyer.
Ce n’est pas une bonne idée de refuser de payer son loyer. Les tribunaux ne voient pas d’un bon œil les solutions improvisées, note-t-elle.
La Ville dit avoir des pouvoirs limités
La Ville de London et la Municipalité de St. Thomas confirment être au courant de la situation des locataires. Les deux entités ont d’ailleurs ordonné le rétablissement des services comme l’eau et l’électricité.
Le maire de St. Thomas, Joe Preston, indique que la Municipalité discute avec les fournisseurs de ces services de la situation. Il explique que la Municipalité songe à s’acquitter de la facture et indexer la somme à la facture d’impôts fonciers du propriétaire de l’immeuble.
Notre priorité est de nous assurer que les locataires soient confortables et en sécurité, affirme le maire.
M. Preston souligne toutefois que la Municipalité a des pouvoirs limités dans la résolution de cette situation à long terme, car c’est surtout au prêteur de l’hypothèque que le propriétaire doit de l’argent.
La Ville de London, qui a essayé de joindre M. West sans succès, indique aussi travailler de près avec l’institution financière qui a émis l’hypothèque de M. West.
Avec les informations de Isha Bhargava, Alessio Donnini et Matthew Lapierre de CBC