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Tarifs douaniers de 50 % sur l’acier : « Ça va semer le chaos »

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Un climat d’angoisse règne au sein de l’industrie métallurgique ontarienne, à quelques heures de la possible entrée en vigueur des nouveaux tarifs douaniers américains sur l’acier et l’aluminium.

Le président américain a annoncé vendredi dernier qu’il ferait passer de 25  à 50 %, les droits de douane américains imposés sur l’acier et l’aluminium, et pour beaucoup en Ontario, si jamais cette menace venait à être exécutée, ce serait le chaos au sein de l’industrie métallurgique.

Ça va semer le chaos […] 50 % c’est bien au-dessus du seuil que quiconque peut payer tout en continuant à faire des profits s’il vend aux États-Unis, affirme Bill Slater, le président du syndicat des Métallos d’Algoma Steel.

Il souligne d’ailleurs que le plus gros employeur de la ville de Sault-Sainte-Marie a enregistré des pertes importantes, seulement quelques semaines après l’imposition des tarifs douaniers sur l’acier.

Bill Slater le président du syndicat des métallos local 2724, portant un chandail des Blue Jays de Toronto.

Bill Slater, le président du syndicat des métallos local 2724, souligne qu’Algoma Steel prévoit de supprimer 35 postes le 21 juillet. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Nicolas Mongeon

L’aciérie Algoma Steel aurait enregistré des pertes évaluées à 139,9 millions de dollars, principalement en raison des tarifs douaniers entrés en vigueur au mois de mars, selon le rapport financier du premier trimestre de l’année du groupe.

M. Slater affirme que l’aciérie projette de supprimer 35 postes au mois de juillet, et 19 membres du syndicat en seront affectés, lance-t-il.

Jean-Charles Cachon, professeur émérite à la faculté de gestion de l’université Laurentienne, craint également l’impact que cette mesure pourrait avoir sur l’industrie métallurgique globale.

Si ça devait durer plusieurs mois, l’impact serait dévastateur sur cette industrie-là, non seulement au Canada, mais aussi aux États-Unis. C’est une énorme menace qui pèse sur l’ensemble de l’industrie du continent, déclare-t-il.

Matthew Shoemaker dans son bureau.

Matthew Shoemaker dit travailler avec les gouvernements provincial et fédéral pour protéger les emplois au sein de la municipalité. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Bienvenu Senga

Matthew Shoemaker, le maire de Sault-Sainte-Marie, croit que l’aciérie locale aura beaucoup de mal à vendre ses produits aux États-Unis si la mesure entre en vigueur.

Si les tarifs entrent en vigueur pendant plus des quelques jours nécessaires pour négocier une résolution avec M. Trump, ils auront un impact énorme sur notre économie. […] Ce n’est pas économique de vendre notre acier plus cher que celui que les Américains peuvent acheter depuis leurs propres usines, admet-il.

Ça m’inquiète parce que c’est catastrophique. C’est irrationnel, c’est totalement démesuré et donc ce sont des mesures qui ne tiennent pas la route sur le long terme.

Étant donné que Algoma Steel emploie plus de 2 000 travailleurs à Sault-Sainte-Marie, si l’entreprise venait à être ébranlée, M. Shoemaker croit que la ville ne sera plus la même.

L’économie de Sault-Sainte-Marie dépend tellement de l’aciérie. Les épiceries, les restaurants, les magasins d’achat de décoration pour la maison, dépendent tous d’Algoma Steel et des travailleurs qui y gagnent l’argent qu’ils dépensent dans ces commerces, précise-t-il.

Quelle est la meilleure riposte?

Dans une déclaration, le député fédéral de la circonscription de Sault-Sainte-Marie, Terry Sheehan, qualifie quant à lui les tarifs de Donald Trump d’arbitraires et d’illégaux.

Lorsque le président a imposé ses tarifs en 2018, le Canada a pris des contre-mesures et a gagné, nous gagnerons encore, peut-on lire dans la déclaration.

Il promet que son gouvernement continuera de se battre pour protéger l’industrie canadienne de l’acier.

Je pense qu’au lieu d’essayer de mettre en place tous ces produits d’infrastructure, des projets qui prennent beaucoup de temps à démarrer, la première chose à faire est de faire en sorte que les autres pays ne puissent plus déverser de l’acier au Canada, et ce le plus rapidement possible, indique M. Slater.

Jean-Charles Cachon porte des lunettes

Jean-Charles Cachon croit que des tarifs de 50 % ne tiennent pas la route. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Bienvenu Senga

De son côté, Jean-Charles Cachon admet qu’un ensemble de mesures prises au Canada depuis l’entrée en vigueur des tarifs pourraient aider à réduire les coûts.

Il cite notamment les aciéries ArcelorMittal Dofasco, à Hamilton et Algoma Steel, qui ont remplacé des fours et des hauts fourneaux alimentés au charbon par de nouvelles technologies à faibles émissions, réduisant ainsi leur coût de production.

Ottawa a également annoncé la construction de deux nouveaux brise-glaces polaires, ce qui devrait permettre à l’industrie canadienne de l’acier de moins exporter, ajoute M. Cachon.

L’expert rappelle aussi qu’il y a très peu d’élasticité dans le marché, puisque la capacité installée aux États-Unis est déjà trop importante.

Les clients américains sont tributaires de leurs fournisseurs canadiens en grande partie également, parce que la capacité installée dans chacun des pays est spécialisée vis-à-vis des contrats à long terme que l’on a avec ces clients industriels. Donc pour le moment, ça [les tarifs] va augmenter les coûts des clients américains, qui sont des clients industriels et qui eux vont répercuter sur leur clientèle.

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