Le maquereau, jadis considéré comme un choix de consommation durableconsommation durable, figure maintenant sur la liste rouge des espèces marines à éviter. Selon la récente mise à jour du Good Fish Guide de l'ONG Marine Conservation Society, les populations de maquereau dans l'Atlantique Nord-Est approchent rapidement un point critique. Cette situation préoccupante résulte d'une exploitation excessive par plusieurs nations, compromettant la capacité de l'espèce à se régénérer naturellement.

Surexploitation maritime : pourquoi le maquereau est en danger

La situation du maquereau s'est considérablement détériorée ces dix dernières années. Autrefois abondant, ce poisson subit aujourd'hui une pressionpression de pêche insoutenable. Le Guardian, dans son article du 9 avril 2025, a souligné cette problématique en se référant aux données actualisées du Good Fish Guide.

Les chiffres sont alarmants : une surpêche moyenne de 23 % au cours des quatre dernières années a placé l'espèce dans une position vulnérable. Si cette tendance se maintient, les populations de maquereaux risquent de perdre leur capacité d'auto-renouvellement.

Plusieurs nations contribuent à cette situation critique :

• la Norvège, avec ses importantes flottes de pêche ;
• l'Islande, exploitant intensivement ses zones maritimes ;
• les Îles Féroé, dont l'économie dépend fortement de la pêche ;
• le Royaume-Uni, qui maintient une activité halieutique significative.

Le système d'évaluation qui guide les consommateurs

Pour aider les consommateurs à faire des choix éclairés, l'ONG Marine Conservation Society a développé un système d'évaluation simple mais efficace. Ce guide utilise un code couleurcouleur semblable aux feux de circulation : vert pour les espèces recommandées, orange pour celles à consommer avec modération, et rouge pour celles à éviter.

Pour les entreprises, l'ONG propose une échelle plus précise allant de 1 à 5. Dans cette classification, le maquereau de l'Atlantique Nord-Est pêché au chalut pélagiquepélagique obtient un score inquiétant de 4, indiquant qu'il est fortement déconseillé.

Les méthodes de pêche influencent significativement l'impact environnemental. Le maquereau capturé à l'hameçon ou à la ligne reçoit une note de 3, ce qui le rend préférable, mais toujours problématique. Cette différenciation souligne l'importance non seulement de l'espèce consommée, mais aussi des techniques employées pour sa capture.

Solutions et alternatives pour une consommation responsable

Face à cette situation préoccupante, les gouvernements des pays concernés s'efforcent désormais d'aligner leurs quotas de pêchequotas de pêche sur les recommandations scientifiques. Néanmoins, ces mesures prendront du temps avant de produire des effets tangibles sur les populations de maquereau.

En attendant, les consommateurs peuvent se tourner vers des alternatives plus durables, notamment :

1. Les sardines des Cornouailles, dont les stocks se maintiennent à des niveaux acceptables.
2. Les anchois du golfe de Gascogne, moins touchés par la surpêche.
3. Le hareng de la mer du Nord ou de la Manche orientale, géré de façon plus durable.

En France, la situation des ressources halieutiquesressources halieutiques reste mitigée. Un rapport de l'Ifremer publié en 2019 révélait que 48 % des volumesvolumes de poissons pêchés dans les eaux métropolitaines françaises provenaient de stocks gérés durablement. D'un autre côté, 27 % étaient issus de la surpêche, mettant en danger la pérennité des espèces concernées. Les 22 % restants concernaient des stocks dont l'état demeurait indéterminé.

L'importance de l'information auprès des consommateurs

Bien que les vendeurs aient l'obligation légale d'afficher l'origine et le mode de pêche des poissons commercialisés, la majorité des consommateurs ne prête pas attention à ces informations cruciales. Cette indifférence contribue indirectement à la perpétuation des pratiques de pêche non durables.

Une sensibilisation accrue du public s'avère donc essentielle pour inverser la tendance actuelle. En s'informant et en adaptant leurs habitudes de consommation, les individus peuvent contribuer significativement à la préservation des espèces marines menacées comme le maquereau de l'Atlantique Nord-Est.

La protection des écosystèmes marins nécessite une action collective impliquant consommateurs, pêcheurs et législateurs. Chaque décision d'achat compte dans la lutte contre l'épuisement de nos ressources marines.