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Des dizaines de chercheurs et d’industriels se sont rassemblés mardi pour parler d’innovation au Cégep de Sept-Îles et au pavillon Alouette de l’Université du Québec à Chicoutimi. Devant un auditorium comble, ce fut l’occasion de présenter les dernières avancées du chien-robot Spot, qui aspire un jour à travailler dans les grandes industries de la région.
C’est l’équipe de l’Institut technologique de maintenance industrielle (ITMI) qui est montée la première sur la scène de l’auditorium du Cégep de Sept-Îles. Depuis deux ans, ce centre de transfert technologique travaille pour développer les capacités de Spot, dont l’objectif ultime est d’améliorer l’entretien des équipements industriels.
C’est vraiment notre projet phare, insiste Éric Sénéchal, le directeur de l’ITMI. Toute notre équipe y collabore.
L’automate a pour mission d’aller vérifier des signaux relayés par des capteurs installés sur un convoyeur d'un complexe minier. L’équipe fait appel à une panoplie d’appareils pour vérifier l’état de la machine : des fibres optiques pour en saisir les vibrations, des micros pour entendre leur bruit, des capteurs atmosphériques et thermiques.

Des dizaines de chercheurs et d’industriels se sont rassemblés mardi pour parler d’innovation au Cégep de Sept-Îles et au pavillon Alouette de l’UQAC.
Photo : Radio-Canada / Renaud Chicoine-McKenzie
Ces capteurs permettent à l’équipe de chercheurs de compiler et d’analyser des quantités énormes de données compilées en temps réel. Ils ont aussi l’avantage d’être toujours actifs, contrairement à des humains qui ne peuvent pas toujours être sur place, note le conseiller technique, Colin Dabompré.

Le directeur de l'ITMI, Éric Sénéchal, croit que son équipe devra continuer ses travaux de recherche quelques mois, voire quelques années, avant de commercialiser son projet.
Photo : Radio-Canada / Renaud Chicoine-McKenzie
Celui-ci s’enthousiasme lorsqu’il vient le temps de discuter des avantages du robot sur l’homme. La machine va moins se tromper, prédit-il. 24 heures sur 24, elle va étudier le convoyeur.
Un des objectifs de l’ITMI, c’est de pouvoir prédire les bris de l’équipement industriel, et donc d’améliorer son entretien. Éric Sénéchal croit qu’il y a là un marché important. En moyenne, explique-t-il, la réparation d’un bris coûte sept fois plus cher et prend trois fois plus de temps que l’entretien.
Les entreprises ont donc tout à gagner à prévenir les interruptions de service. C’est là que l’intelligence artificielle entre en jeu. L’équipe de chercheurs de l’Institut est en train de développer des algorithmes afin d’interpréter les signaux qu’elle reçoit.

Jason Monami, à gauche, est à la tête de Katak, une entreprise responsable de commercialiser le projet de l'ITMI. Romain Baudouin, Colin Dabompré et Kong-Solyvan Ear sont des chercheurs sur le projet du chien-robot Spot.
Photo : Radio-Canada / Renaud Chicoine-McKenzie
Spot, le chien-robot, sera pour sa part dépêché sur le plancher des usines auxquelles les chercheurs de l’ITMI espèrent l’envoyer. Grâce à ses propres capteurs de toutes sortes, il pourra valider ce que les capteurs détectent.
Il jouera en quelque sorte le rôle des inspecteurs. Ce que font souvent les techniciens, c’est d’essayer d’écouter pour détecter des défaillances. C’est un peu ce qu’on essaie de faire avec un micro et des modèles d’intelligence artificielle, remarque le développeur technologique, Romain Baudouin.
Le vrai temps de rentabilité d’un être humain, c’est quand il a les deux mains dans la machine pour la réparer.
Vers une commercialisation
Deux ans après l’achat des robots-chien, Éric Sénéchal, le directeur de l’ITMI, voit deux chemins différents vers la commercialisation du projet dont Spot fait partie.
Pour les entreprises qui n’ont pas les moyens de s’acheter un robot, qui coûte environ 400 000 $, précise-t-il, l’ITMI pourra éventuellement louer ses services. Pour celles qui ont les sous, des chercheurs pourront les assister dans l'opérationnalisation.
Le centre de transfert technologique pourra alors commencer à rentabiliser cet important investissement du Cégep de Sept-Îles.
M. Sénéchal reconnaît toutefois que l’ITMI devra continuer ses travaux de recherche quelques mois, voire quelques années avant d’en arriver là.