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Dans le secteur agroalimentaire, le plastique occupe une place centrale. De l’emballage aux techniques agricoles en passant par le transport, il est omniprésent. Pourtant, son usage dans l'alimentation et l'agriculture pollue les sols et dégrade la santé des êtres vivants à un niveau particulièrement élevé. Les résultats d'une expertise collective de l'Inrae et du CNRS ont été dévoilés le 23 mai et le constat est sans appel.
Emballages, conditionnement, transport ou encore production agricole, les plastiquesplastiques jouent un rôle central dans les systèmes actuels de distribution et de vente. Le 23 mai, les résultats d'une expertise scientifique collective menée par l'Inrae et le CNRS ont été révélés. Le constat est sans appel : la contaminationcontamination des sols par les microplastiques atteint des niveaux préoccupants et la formule complexe de ceux-ci rend leur dégradation et leur gestion d'autant plus difficile.
Omniprésence des plastiques dans l’agro-alimentaire
Dire que les plastiques occupent une place importante dans le secteur agro-alimentaire est un euphémisme : ils sont omniprésents. Mais l'utilisation massive de ces plastiques est une source directe de pollution des écosystèmes terrestres. « La littérature scientifique montre que tous les types de sols sont désormais contaminés par les microplastiques, y compris dans les zones très éloignées de la vie humaine comme dans les déserts », souligne Bruno Tassin, un expert ayant travaillé sur cet aspect de l'expertise. En fonction de l'urbanisation des sols, les taux varient entre 100 et 10 000 particules de microplastiques par kilogrammekilogramme dans le premier mètre de profondeur.
Cette pollution provient en grande partie de l'usage des plastiques dans l'alimentation et l'agriculture. En 2023, en France, 20 % des plastiques consommés étaient destinés à ces secteurs, dont 1,3 million de tonnes pour les emballages et 300 000 tonnes pour la partie agricole. Utilisés pour protéger, transporter et même promouvoir les aliments et les boissons, les usages plastiques se concentrent généralement en aval de la chaîne de valeur de l'alimentation. Au niveau de l'agriculture, le plastique est notamment employé pour les systèmes d'élevage (à hauteur de 73 %) ou pour le paillage - une technique qui consiste à étaler une feuille de plastique sur le sol agricole dans le but de favoriser la croissance des plantes.
Des conséquences néfastes pour l’environnement et l’Homme
Une telle omniprésence et une telle multifonctionnalité du plastique n'est pas sans conséquences. Des particules de plastique macroscopiques, microscopiques et nanoscopiques affectent les écosystèmes et se répandent puisque « la pollution plastique n'a pas de frontière et se propage dans l'airair, explique Muriel Mercier-Bonin, pilote scientifique de l'expertise. Les plastiques contaminent à la fois l'environnement, les organismes vivants, dont les humains et l'ensemble de la chaîne alimentaire ». Des fragments de microplastiques ont par ailleurs été retrouvés dans la plupart des organismes des êtres humains comme dans le cerveaucerveau, les poumonspoumons et même les organes reproducteurs. Ceci traduit un risque majeur pour la santé.
D'autant que les microplastiques ont un effet « cheval de Troiecheval de Troie ». Cela signifie que les particules absorbent des hydrocarbures, des métauxmétaux lourds, des pesticidespesticides et autres agents pathogènespathogènes, puis les relâchent dans l'environnement ou l'organisme, ce qui aggrave leur potentiel toxique.
Une formule très complexe
Risque supplémentaire ? Bien souvent, « la composition exacte des plastiques est inconnue », affirme Sophie Duquesne, pilote scientifique de l'expertise. Concrètement, en fonction de leur utilisation, les plastiques doivent répondre à différents critères, par exemple, un emballage doit faire barrière à l'oxygène, être léger et garantir l'étanchéitéétanchéité. Or, pour posséder toutes les propriétés attendues, la formule du plastique sera complexifiée de manière intentionnelle en ajoutant des additifs.
Il en va de même pour les plastiques biosourcés qui représentent seulement 1,5 % de la production européenne. À l'origine, ces derniers sont produits à partir de biomassebiomasse (comme le maïsmaïs) mais certains additifs et polymèrespolymères pétrosourcés sont ensuite ajoutés pour qu'ils possèdent les propriétés attendues. « De manière générale, on sait que 16 000 substances chimiques, dont les additifs, sont présentes dans les plastiques, mais on ne connaît la dangerosité que pour 25 % d'entre eux. Seules 6 % sont réglementées dans des accords internationauxaccords internationaux », détaille Muriel Mercier-Bonin.
Un recyclage difficile
Si la majorité des plastiques sont dits recyclables, ils sont très peu dans les faits. En France, 35 % des plastiques sont envoyés au recyclage, mais celui-ci est rendu difficile en raison de la complexité des formules des plastiques. Actuellement, aucune technologie ne permet une réutilisation complète de ces matériaux.
D'autre part, « on utilise actuellement bien plus de plastique que ne le permettent nos capacités de recyclagerecyclage. Ainsi, même si l'on aura toujours besoin d'un bon recyclage en boucle fermée, celui-ci ne résoudra pas à lui seul la question du plastique et n'apparaît donc pas comme une solution à court terme », précise Sophie Duquesne.
Par ailleurs, « tous les polymères dits biodégradables ne se décomposent que lorsqu'ils sont passés par une étape de haute température dans des conditions de compostcompost industriel. Seuls les polymères naturels, à base d'amidonamidon par exemple, présentent une bonne biodégradabilité », poursuit-elle. Les résultats dévoilés par l'Inrae et le CNRS appellent donc à des changements culturels, profonds mais essentiels dans la manière de s'alimenter.