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Ceux qui mouchent sans fin ou qui ont les yeux tout rouges ces jours-ci doivent – malheureusement – s’armer de patience. « Comme le dit la chanson : "Ce n’est pas fini, c’est rien qu’un début” », expose un allergologue pour rappeler qu’il existe trois grandes saisons d’allergies saisonnières. Il y a cependant de quoi atténuer les symptômes pour mieux endurer la période.
S'il y a chose qui est sûre avec les allergies saisonnières, c’est comme les impôts, ça revient à chaque année, lance Jean-Nicolas Boursiquot, allergologue au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Québec. Il vaut donc mieux se préparer d’avance si on se sait allergique à certains pollens.
Pour ceux qui subissent actuellement les symptômes, M. Boursiquot rappelle que les antihistaminiques dits de première génération, contenant de la diphénhydramine (Benadryl) sont à proscrire pour les allergies. Ce sont des médicaments qui ne sont pas trop efficaces, qui ne durent pas longtemps et qui ont beaucoup d’effets secondaires.
Il vaut mieux aller vers ceux dits de deuxième ou troisième génération, par exemple ceux qui comprennent de la cétirizine (Reactine), la fexofénadine (Allegra), la loratadine (Claritin), ou encore de la desloratadine (Aerius).
Aux premières loges pour voir ceux qui arrivent en mouchant ou en éternuant se trouvent les pharmaciens. Mélissa Béland, pharmacienne propriétaire, rappelle que le traitement dépend toujours un peu des symptômes. On peut aussi utiliser des gouttes pour les yeux au besoin, ajoute-t-elle à la liste.
Certains antihistaminiques peuvent aussi être prescrits, comme la rupatadine (Rupall) ou encore la bilastine (Blexten).

Des antihistaminiques sont des médicaments disponibles pour réduire les effets des allergies pour la plupart des patients. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Titouan Bussières
Il existe aussi des vaporisateurs de cortisone pour le nez. Il faut demander au professionnel de la santé, rappelle l’allergologue Jean-Nicolas Boursiquot. Mais on n’a pas nécessairement besoin d’une prescription d’un médecin. Ça marche bien, sauf que ça prend environ deux semaines avant d’avoir son effet maximal.
Pour comprendre l’efficacité des traitements, Mélissa Béland explique que dans notre corps, il y a des récepteurs où les allergènes se posent, c’est ce qui libère de l’histamine qui entraîne la réaction allergique et inflammatoire qui donne tous les symptômes. Le rôle des antihistaminiques est d’aller se poser sur les récepteurs qui habituellement reçoivent les allergènes. Donc ça empêche la réaction. C’est pour ça qu’on dit aux gens de les prendre sur une base régulière.
Comme pour la déclaration annuelle de revenu citée plus tôt, on peut aussi se préparer d’avance, insistent autant Mme Béland que M. Boursiquot. Ils suggèrent de commencer le traitement, une à deux semaines, avant la période où on se sait allergique pour mieux contrôler les symptômes, pour être sûr que les récepteurs sont bloqués et qu’il n’y aura pas de réaction du système immunitaire, explique Mme Béland.
Aller plus loin dans le traitement
Les antihistaminiques, c’est comme un plaster, ça masque un bobo, ça ne guérit rien, rappelle Jean-Nicolas Boursiquot. Ça aide à passer au travers de la saison des allergies saisonnières.
Il y a des possibilités d’atténuer encore plus les symptômes en passant par la désensibilisation. Les méthodes ont changé. Ce n’est plus seulement par injection, expose M. Boursiquot.
Il existe maintenant des comprimés qu’on peut laisser fondre sous la langue et ça contrôle hyper bien les symptômes d’allergies saisonnières, dit-il. Aussi efficaces que les injections, sur un cycle de trois ans. Quand on arrête le traitement, l’effet bénéfique va persister pendant de nombreuses années.
Pour y avoir accès, il faut voir un médecin ou un allergologue. Dans la province, on en compte moins d’une centaine.
Dans la région de Québec, ils sont moins d’une dizaine, et ils s’occupent aussi de patients de l’est du Québec. M. Boursiquot admet que c’est peu pour voir beaucoup de patients. En revanche, Mme Béland rappelle que les pharmaciens aussi peuvent faire des prescriptions et conseiller ceux qui subissent les effets du pollen.
Avec 25 % de la population qui subissent les effets de certains pollens sur leur quotidien, le rappel de conseils de base peut être utile.
Conseils de base pour les allergies saisonnières
Éviter d’ouvrir les fenêtres du domicile ou dans un véhicule. Par exemple, privilégier la climatisation et la ventilation en cas de chaleur;
Prendre un bain ou une douche et changer ses vêtements après une sortie à l’extérieur;
Utiliser des lunettes de soleil ou des masques pouvant diminuer l’exposition du visage aux allergènes dans l’air;
Éviter de faire sécher ses vêtements à l’extérieur pour contrer le dépôt de pollen sur les vêtements;
Éviter le contact avec d’autres irritants respiratoires, comme la fumée de tabac, puisque ceux-ci peuvent aggraver les symptômes d’allergie;
Éviter l’activité physique à l’extérieur dans les endroits avec beaucoup de pollens ou lorsqu’ils sont en grande concentration dans l’air.
Source : Institut national de santé publique du Québec, INSPQ
Des pseudos-allergies alimentaires?
Jean-Nicolas Boursiquot explique que certaines allergies alimentaires peuvent être secondaires à notre sensibilisation au pollen. Il y a plusieurs personnes qui vont se plaindre que, lorsqu’elles mangent des pommes, des fraises, des poires, des pruneaux, surtout les fruits à noyau, elles vont avoir de la démangeaison au niveau de la bouche, jusqu’au niveau de la gorge [...] Chez la plupart de ces patients-là, on va trouver une sensibilisation au pollen de bouleau. C’est ce qu’on appelle le syndrome pollen-aliment.
L’allergologue rassure toutefois ces patients : ces réactions ne nécessitent pas d’avoir près de soi un auto injecteur de type Épipen.
C’est que ces aliments contiennent une protéine apparentée au pollen du bouleau. En en mangeant, le corps se souvient qu’il est sensible à certains pollens, explique-t-il. Quand les aliments sont cuits ou congelés, ça détruit la protéine qui ressemble au bourgeon de bouleau. Les gens peuvent donc consommer les fruits sans aucun problème quand c’est transformé.