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La Ville de Sept-Îles a commencé la plantation de 176 000 saules à la surface de son ancien dépotoir. L'objectif est de limiter le ruissellement d'eau contaminée à travers les déchets.
Le dépotoir, en activité de 1982 à 2004, pollue l'environnement en raison des normes de traitement des déchets appliquées à cette époque. Les déchets étaient alors enfouis à même le sol sans couche imperméable pour limiter l'infiltration d'eau de précipitations.
Aujourd'hui, les nouveaux lieux d'enfouissement technique répondent à des standards beaucoup plus stricts pour éviter cette contamination potentielle.

Les nouveaux lieux d’enfouissement technique comportent 14 couches. Les déchets sont coincés entre du granulat, trois membranes étanches, des drains, du sable drainant, etc.
Photo : Gracieuseté Ville de Sept-Îles
Néanmoins, les déchets des anciens lieux d'enfouissement continuent de se dégrader, explique le chef de la division environnement de la Ville de Sept-Îles, Jean-François Grenier.
C'était des déchets de toute nature, contrairement à aujourd'hui où l'on trie à peu près tous les déchets, prise M. Grenier. Il ajoute qu'il est difficile d'établir le type déchet enfouis et les contaminants qui les accompagnent, comme le plomb ou le mercure.

Le dépotoir était utilisé de 1982 à 2004, période où les normes de traitement des déchets appliquées n'étaient pas aussi strictes qu'aujourd'hui.
Photo : Radio-Canada / Alban Normandin
Les eaux continuent ainsi de s'écouler sur le vieux dépotoir. Selon l'ingénieure de projet en environnement à la Ville de Sept-Îles, Mélissa Bernier, la plantation des saules sur les 11 hectares du site permettrait de réduire la quantité d'eau qui va venir traverser les déchets.
On parle de quasiment 85 à 90 % de l'eau qui pourrait traverser des déchets qui sera stoppé par les saules.
D'une valeur initiale de 500 000 dollars, les travaux ne coûteront que 25 000 dollars à la Ville, se réjouit Mélissa Bernier. Elle explique que l'entreprise Ramo, eresponsable du projet, bénéficie entre autres de subventions fédérales.

Selon Mélissa Bernier, les saules pourraient stopper 85 à 90 % de l'eau de ruissellement.
Photo : Radio-Canada / Alban Normandin
Cette solution rapide et économique, selon l'ingénieure, est préférable à l'installation d'une cape imperméable sur le lieu comme l'a fait la municipalité de Rimouski. Par ailleurs, l'ajout de dizaines de milliers d'arbres bonifie la biodiversité du secteur.
La Ville va également procéder à une étude écotoxicologique afin d'évaluer l'origine et l'ampleur des répercussions du lieu d'enfouissement sanitaire sur l'environnement.
Une solution novatrice
Les saules, qui ont été choisis pour leur croissance rapide, seront bénéfiques à plusieurs niveaux, explique Mélissa Bernier.
Absorbant un maximum d'eau durant leur croissance, les arbres pourront, une fois arrivés à maturité, être découpés en copeaux compostables, ajoutant une couche supplémentaire sur le lieu d'enfouissement.
Cet espace permettra aussi à la Ville de se débarrasser de biosolides municipaux issus d'eaux usées qui pourront servir de matières fertilisantes sur le terrain.
C'est une bonne idée parce que ça vient utiliser des capacités naturelles pour freiner une potentielle contamination environnementale, explique Frédéric Pitre, chercheur à l'Institut de recherche en biologie végétale et professeur associé au département des sciences biologiques à l'Université de Montréal.
La méthode, qui a déjà fait ses preuves sur des sites miniers, est encore peu utilisée par les municipalités pour le traitement de leurs contaminants.
D'après les informations d'Alban Normandin