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Sécheresse, chaleur et vents violents ont plongé les agriculteurs saskatchewanais dans une situation cauchemardesque, cette saison. Les municipalités rurales de Maple Creek, Fox Valley, Enterprise et Waverly ont déclaré l’état d’urgence, espérant ainsi apporter un soutien vital à leurs producteurs.
Cette année, de nombreux fermiers du sud de la Saskatchewan peinent à nourrir leur bétail. En cause : des cultures qui ne poussent pas, faute d’humidité dans les sols.
Le dernier rapport provincial sur les semences, publié mardi, indique que de nombreuses régions de la moitié sud n’ont reçu que de faibles précipitations.
C'est la pire sécheresse qu’on ait jamais vue en 33 ans.
Corinne et Clayton Gibson tiennent un élevage de bovins près de Lafleche, à 200 km au sud-ouest de Regina.

Habituellement, de quatre à cinq bottes de foin couvrent les terres des Gibson, qui, cette année, en sont exemptes.
Photo : Radio-Canada / Aliyah Marko-Omene
Trouver l'herbe plus verte ailleurs
En mai, durant le mois des semences, les deux producteurs ont constaté que leur ranch de 4500 acres se portait mal en raison du manque d’humidité dans les sols.
Rien n’a poussé, ou même commencé à pousser.
Quatre semaines plus tard, les semences de foin qu’ils avaient plantées ne poussaient plus. Ça essayait de survivre, mais ça n’allait pas plus haut, raconte Clayton Gibson.
Ce printemps, leurs cultures ont atteint entre 2,3 et 3,1 cm de hauteur, soit près de 30 cm de moins que les années précédentes.

Le sud de la Saskatchewan n’a connu que deux épisodes de pluie, ce printemps.
Photo : Radio-Canada / Aliyah Marko-Omene
Corinne Gibson explique qu’habituellement, les cultures sont ensuite coupées pour être transformées en bottes de foin ou en ensilage, une méthode de conservation des fourrages qui permet de maintenir leur valeur nutritionnelle sur une longue période. C’est ce qui assure l’alimentation du bétail.
Au vu de la situation cette année, le couple d’éleveurs doit prendre des mesures draconiennes pour nourrir son troupeau. Leurs 500 bêtes ont été transportées dans une ferme à Weyburn pour y brouter le peu d’herbe restant de l’hiver dernier.
Mais une décision comme celle-là n’est pas sans risque. Corinne Gibson explique qu’en transportant ce bétail sur 300 km, ils risquent de compromettre la grossesse des femelles reproductrices, car c’est un long trajet stressant.
Pour compenser le reste, elle et son mari devront se tourner vers d’autres exploitations. C’est compliqué financièrement , avoue la productrice.
On parle d’une valeur de centaines et de centaines de milliers, si ce n’est pas d’un million de dollars, pour remplacer tous les aliments que nous produisons normalement nous-mêmes.
Corinne Gibson, issue d’une famille de cinq générations de fermiers, voit dans sa communauté d’autres agriculteurs composer avec les mêmes difficultés.
Quand on est fermier, on se doit d’être résilient. Mais on ne sait pas encore combien d’années nos voisins et nos amis peuvent encore endurer cette situation.

Corinne Gibson et son mari sont la quatrième génération de fermiers au Six Mile Ranch.
Photo : Fournie par Corinne Gibson
Venir en aide aux fermiers
La semaine dernière, la Saskatchewan Crop Insurance Corporation a annoncé plusieurs mesures de soutien pour les agriculteurs touchés par les mauvaises conditions météorologiques. L'organisme mettra en place cette année un double processus d’évaluation des faibles rendements.
Le ministre provincial de l’Agriculture, Daryl Harrison, a déclaré que le nouveau seuil de faible rendement permettra aux producteurs de sauver les récoltes qu’ils ont déjà.
Les agriculteurs admissibles pourront également bénéficier d’une assurance pluie, dont les paiements devraient être versés ce mois-ci.
Le ministre a affirmé que ces programmes représentaient toujours une première ligne de défense, ajoutant que le gouvernement restait ouvert à entendre les inquiétudes des producteurs.
Avec des informations d'Aliyah Marko-Omene