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Sculpter une pagaie à la fois pour honorer une tradition dénée

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La version audio de cet article est générée par la synthèse vocale, une technologie basée sur l’intelligence artificielle.

Claire Haynes, une élève de 17 ans du nord de la Saskatchewan, met sur le devant de la scène la tradition autochtone de la fabrication de pagaies depuis les deux dernières années. Encore aujourd’hui, elle se souvient de la première pagaie qu'elle a fabriquée.

C'est la chose la plus difficile que je n’ai jamais faite. C'était un véritable entraînement, affirme-t-elle. J'ai utilisé deux types de bois : de l’épinette et du noyer noir. On a utilisé ces bois parce que leur résistance les rend idéals pour les rapides. Claire Haynes ajoute que d'autres types de bois peuvent être utilisés, comme le cèdre.

La chose la plus difficile pour moi dans la fabrication de pagaies c’est la patience. C’est une tâche très exigeante.

Claire Haynes fabrique une pagaie.

Claire Haynes fabrique une pagaie à la compétition nationale de Compétences Canada à Regina.

Photo : Radio-Canada / Campbell Stevenson

Une blessure qui force la pause

Un peu après avoir découvert sa passion pour la fabrication de pagaies, Claire Haynes a subi une blessure importante lors d’une compétition de lutte olympique.

L’incident lui a causé des dommages importants aux ligaments, aux tendons et aux nerfs de sa jambe. Une situation qui lui a fait traverser une période difficile. Ces défis physiques et psychologiques l'ont amenée à délaisser sa passion pour la fabrication de pagaies.

Tout cela a toutefois changé à la suite d’un événement marquant.

J’ai pris la pagaie que j'avais fabriquée et je suis allée en canoë avec mon père sur le lac La Loche. Je n'arrêtais pas de sourire. Après tout ce que j'avais vécu, je me sentais soulagée d'utiliser quelque chose que j'avais créé avec la nature, se souvient-elle.

Lextérieur de l'École dénée Clearwater river.

L'École denée Clearwater River assure la continuité de cette culture à travers le sculptage de pagaie.

Photo : Radio-Canada / Campbell Stevenson

C’est une passion qu'elle compte poursuivre grâce aux initiatives de l’École qu’elle fréquente. L’établissement, situé dans la Nation dénée Clearwater River, à environ 520 kilomètres au nord-ouest de Saskatoon, consacre un tiers de l’année scolaire aux élèves de 7e, 8e et 9e année à l'apprentissage du travail du bois.

Les élèves y apprennent des techniques traditionnelles qui mêlent l'éducation occidentale et le savoir traditionnel autochtone. Pendant trois mois, ils s'affairent à la fabrication de leurs propres pagaies.

Paul Haynes, éducateur du programme culturel de l’École Clearwater River Dene, explique qu'il s'agit d'un exemple unique des efforts déployés par son établissement pour assurer la continuité de la culture dénée.

C'est un travail difficile qui demande beaucoup d'efforts. Mais, lorsque les élèves ont terminé, ils sont très fiers de leur travail. Les élèves utilisent littéralement quelque chose qu'ils ont fabriqué de leurs mains. Ils chérissent ces pagaies.

Un gros plan sur des mains qui sculpte une pagaie en bois.

L'École dénée Clearwater River donne à ses élèves des ateliers de fabrication de pagaies pendant trois mois.

Photo : Radio-Canada / Campbell Stevenson

Pour les peuples autochtones, la pagaie reste un outil de mobilité important, à la fois pratique et symbolique.

Des événements pour promouvoir cet art

Deux ans après son accident, en mars 2025, Claire Haynes a remporté une médaille d'or lors de la compétition provinciale de Compétences Canada pour une pagaie inspirée par la culture autochtone qu'elle a fabriquée. Une première pour la compétition qui n’avait pas de fabricants de pagaies dans le passé.

Cet événement, qui vise à promouvoir les métiers et les technologies spécialisés auprès des jeunes canadiens, a été une occasion pour mettre en lumière les efforts de la jeune fille, de ses camarades de classe et de ses enseignants.

J'étais la seule personne qui fabriquait des pagaies. Je suis la première femme ou la première personne au Canada à fabriquer des pagaies lors d’une compétition de Compétences Canada, affirme Claire Haynes.

Claire Haynes tient deux pagaies et regarde la caméra.

Claire Haynes a présenté ses pagaies au public à la compétition nationale de Compétences Canada à Regina, en mai dernier.

Photo : Radio-Canada / Campbell Stevenson

Bien qu'elle n'ait pas participé à la compétition au niveau national, Claire Haynes était tout de même présente à l'événement qui se tenait en mai dernier, à Regina. Les pagaies qu'elle a exposées ont attiré l'attention de nombreux participants qui, selon elle, se sont intéressés à cet art traditionnel.

Je suis étonnée de voir le nombre de personnes qui se sont intéressées à mon travail. Lorsque j’ai franchi la porte, il n'y avait personne. Puis, je suis retournée au camion pour prendre mes outils et, lorsque je suis revenue, il y avait une file d'attente autour de ma table. J'étais tellement heureuse, se remémore Claire Haynes.

Elle a comme ambition de vivre de sa passion. Elle espère pouvoir partager ses compétences avec d’autres écoles qui espèrent incorporer plus d’enseignements traditionnels autochtones.

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