Selon une récente étude étasunienne, le régime MIND pourrait réduire les risques de démence. En réalité, il s’agit de combiner deux régimes ayant déjà fait leurs preuves en matière de santé : le régime DASH et le régime méditerranéen.
Déjà vanté pour ses bienfaits sur la santé mentale
Comme chacun sait, tout nutritionniste averti promotionne une alimentation saine et équilibrée. Or, il existe un régime en particulier associant plaisir, équilibre et réduction des risques de démence : le Mediterranean-DASH Intervention for Neurodegenerative Delay (MIND). Comme son nom l’indique, ce régime combine deux régimes déjà existants, à savoir le régime méditerranéen et le régime Dietary Approaches to Stop Hypertension (DASH), dont l’objectif est de faire baisser l’hypertension. Dans le cadre du régime MIND, certains aliments sont mis en avant comme les baies, les noix, les légumes verts à feuilles, les fruits à coque ainsi que l’huile d’olive.
Après son congrès annuel Nutrition 2025, la Société américaine de nutrition (ASN) a publié une étude dont les résultats semblent encourageants. Selon les chercheurs, l’adoption du régime MIND pourrait réduire le risque de démence, alors que celui-ci était déjà vanté pour ses bienfaits sur la santé mentale
Petite précision : cette réduction du risque de contracter certaines maladies comme la maladie d’Alzheimer est possible et ce, peu importe à quel moment de leur vie les individus commencent le régime MIND. De plus, les bénéfices de ce régime seraient plus importants que ceux du régime DASH seul, du régime méditerranéen seul ou des autres régimes alimentaires jugés sains.

Crédit : iStock
La cuisine méditerranéenne est une composante essentielle du régime MIND.Crédits : MarianVejcik / iStock
Un risque moins élevé de 12 à 13%
Pilotée par l’Université d’Hawaï à Manoa (États-Unis), l’étude concernait 93 000 adultes étasuniens âgés de 45 à 75 ans, dont le suivi s’est déroulé sur une décennie. Or parmi ces volontaires, environ 21 000 ont dévéllopé une maladie d’Alzheimer (ou autre démence) durant les années suivant le début de l’étude.
Selon les résultats, le risque de développer une telle maladie est inférieur de 12 à 13% chez les personnes adoptant assidument le régime MIND. Les chercheurs ont également souligné l’existence de certaines différences sur le plan ethnique. Ainsi, le régime MIND fonctionnerait davantage sur les afro-américains, les latino-Américains et les blancs et serait moins évident chez les américains d’origine asiatique et les hawaïens autochtones. Ceci pourrait s’expliquer par des préférences et habitudes alimentaires différentes, bien que ceci reste encore à prouver.
Enfin, il est important de souligner que la Société américaine de nutrition a publié elle-même l’étude. Autrement dit, ces travaux n’ont pas encore fait l’objet d’une publication dans une revue scientifique à comité de lecture et donc, n’ont pas encore reçu de validation par des pairs.