La question revient souvent en voyant les images impressionnantes d'inondations à la télévision : que ferions-nous ? Au-delà de l'émotion, le premier réflexe à adopter est pragmatique : savoir si son logement est concerné. Pour cela, consultez le Document d'information communal sur les risques majeurs (Dicrim) qui rassemble les éléments de connaissance indispensables sur les risques de votre commune.

Rendez-vous également sur www.georisques.gouv.fr, le site officiel qui recense les zones exposées aux risques naturels. En France, plus de 17 000 communes sont menacées, et les inondationsinondations causent chaque année plus de 600 millions d'euros de dégâts (source ministère de la Transition écologique). Adapter sa maison permet de limiter les dommages... et de mieux réagir le moment venu.

Des aménagements simples et efficaces

Votre maison est concernée par les risques d'inondation ? Voici les principaux conseils du Centre européen de préventionprévention du risque d'inondation (Cepri) pour vous prémunir efficacement :

Créer un espace refuge à l’étage

• Aménagez une pièce où vivre temporairement pendant et après l'inondation.
• Prévoyez-y un couchage, des sanitaires, de quoi cuisiner, et un accès directaccès direct vers l'extérieur pour faciliter l'évacuation.

Réduire les dégâts au rez-de-chaussée

• Installez des clapets anti-retour pour éviter les remontées d'eau.
• Remontez prises électriques et chaudière, en dissociant les circuits des étages.
• Utilisez des revêtements de sol faciles à nettoyer et des matériaux hydrophobeshydrophobes pour cloisons et isolations.
• Obstruez les orifices de ventilation et installez des glissières pour poser des batardeaux amovibles.
• Arrimez les cuves, réservoirs ou abris de jardin pour éviter qu'ils ne soient emportés.

Quid des travaux ?

Adapter son habitation face aux risques d'inondation peut représenter un coût, mais plusieurs aides financières existent pour encourager ces travaux de prévention :

• Le Fonds de prévention des risques naturels majeurs (FPRNM, dit Fonds Barnier) peut prendre en charge jusqu'à 80 % du montant des travaux visant à réduire la vulnérabilité d'un logement situé en zone à risque. Pour en bénéficier, un diagnosticdiagnostic préalable réalisé par un professionnel est nécessaire, souvent proposé gratuitement par les collectivités.
• MaPrimeRénov, bien connue pour la rénovation énergétique, peut parfois financer des matériaux ou équipements à double usage, par exemple, des isolants hydrophobes ou des systèmes de ventilation adaptés.
• D'autres dispositifs existent selon votre profil ou votre situation : « Habiter facile » pour les personnes âgées ou en situation de handicap, ou encore « Habiter sain » et « Habiter serein » pour les logements dégradés ou insalubres.

Pensez à vous rapprocher de votre mairie, de votre communauté de communes ou de la Direction départementale des Territoires, qui sauront vous orienter vers les bons interlocuteurs et vous accompagner dans vos démarches.